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Celui-là, je ne voulais pas le lire : peur du voyeurisme, du larmoyant. Et puis je suis passée à coté à la bibliothèque, et puis voilà... "Vous n'aurez pas ma haine", d'Antoine Leiris, raconte l'histoire du message au même titre, posté quelques jours après ce 13 novembre 2015 dont nous nous souviendrons tous. J'avoue que j'avais été très surprise par ce plaidoyer rempli de sagesse et d'humanité : comment un homme qui venait de perdre sa femme dans de telles circonstances pouvait-il trouver la force d'écrire de telles choses ? Le livre répond bien à cette question : on en apprend plus sur l'auteur, sa vie et son état d'esprit, et l'on comprend comment il a été capable d'écrire ces fameuses lignes. Après, cela reste quand même terriblement triste, avec un sentiment de gâchis indescriptible... Courage.
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En 1953, lors d?une séance photos avec Marylin Monroe, Milton H. Greene (ami de Marilyn Monroe), Joseph Schenck (producteur) et Ben Hecht évoquèrent l?idée d?écrire un livre retraçant la vie de l?actrice. Ben Hecht écrivit sous la dictée de Marilyn Monroe jusqu?au jour où elle décida d?y mettre un terme et confia le manuscrit au photographe et ami Greene. Ce livre retrace la vie de l?actrice depuis l?enfance et s?achève lorsqu?elle rencontre les premiers succès. Le lecteur découvre une enfance difficile où placée dans de multiples familles d?accueil Marilyn Monroe se sentait seule. Son souhait était alors d?attirer le regard, l?attention et d?être aimée afin de se sentir exister. Elle rêvait de devenir actrice. Ce qui fut mais elle ne s?épanouissait pas dans les rôles qu?on lui proposait. En effet, dans la plupart des cas il s?agissait d?incarner des femmes au caractère frivole et léger. Les producteurs lui demandaient ce qu?ils voyaient en elle sans aller au-delà. Elle vivait de grands moments de désillusion et de découragement notamment lorsque ses scènes ne figuraient pas au montages en évoquant le prétexte de la non photogénie. Un livre qui rappel de s?abstenir de ne juger qu?a l?apparence. Marilyn Monroe était une femme avide de connaissances et de grandeur qui n?a cessé de contempler avec lucidité et tristesse la réalité d?un monde auquel elle n?a pas pu adhérer. Elody- bibliothèque de Beynes
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On a tous nos problèmes, et on doit vivre avec. Et puis un jour on lit un livre comme "Le scaphandre et le papillon", et ça relativise bien des choses. Jean-Dominique Bauby était l'archétype de la réussite des années 80 : rédacteur en chef du magasine "Elle", il vivait sa vie à 100 à l'heure dans les milieux branchés de la vie parisienne. Jusqu'au 8 décembre 1995, où il est brusquement pris d'un malaise. Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il ne peut plus bouger que sa paupière gauche. Laquelle lui servira, après de longs mois et grâce à la ténacité de son orthophoniste, à enfin pouvoir s'exprimer : il cligne de l’œil lorsque la lettre voulue est prononcée par un tiers, et ainsi forme petit à petit des mots puis des phrases... Ce livre est le sien : il en a ardemment préparé chacune des lignes, enfermé dans son corps, son scaphandre, pour exprimer et partager avec nous ses joies et ses peines, le vagabondage de son esprit, son papillon. OK, le sujet est rude, mais on retrouve les pensées vives, acerbes et même drôles d'un homme ultra-lucide sur son état, heureux d'être tout simplement vivant. Et comme je l'ai dit tout au début, ça remet plein de choses à leurs places. Bref, un petit livre très très fort.
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J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et son histoire m'a marquée. Comment imaginer qu'on puisse savourer la vie lorsque notre esprit devient prisonnier du corps ? Je le recommande également.
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Ce livre commence à dater (1993). Je l’ai trouvé dans la bibliothèque de mon père qui n’était pourtant pas du genre à lire ce type d’ouvrage et je le relis régulièrement malgré son épaisseur ! C’est de loin celui que j’ai préféré de toutes mes lectures jusqu’à présent et j’y fais souvent référence dans mes propres écrits, c’est vous dire à quel point son héroïne m’a marquée.S’appuyant sur de réelles recherches épistolaires, il s’agit de toute la vie de Fanny Osbourne qui devint l’épouse et la muse de Robert Louis Stevenson, créateur entre autres de la célèbre Île au trésor. Fanny nous emmène du pays des chercheurs d’or aux Etats-Unis où avec grand courage elle va partir de rien pour construire son foyer, au pays des impressionnistes de Barbizon pour s’adonner à sa passion et où elle rencontrera l’Écrivain, en Angleterre où son naturel dénotera fortement dans la haute société, aux Îles du Pacifique où elle assistera son mari autant dans son œuvre que dans sa maladie jusqu’à leur établissement sur l’Île Samoa où elle s’acharnera à construire leur nouvelle villa et prendra la défense des indigènes. Cette vie, c’est un morceau de bravoure qui annonce, avant l’heure, l’émancipation de la femme ; on en arrive même à se demander parfois qui est l’auteur de l’œuvre de RLS, lui-même ou son épouse qui lui est si dévouée ? Une œuvre magistrale qu’Alexandra Lapierre enrichit d’un énorme travail documentaire.Il a 2 ou 3 ans, un téléfilm (Les aventuriers des mers du sud) a mis en scène d’une manière, à mon avis, bien pâle, la personnalité de Fanny Osbourne dans les îles du Pacifique. Saviez-vous par ailleurs que le « Voyage avec un âne dans les Cévennes » de RLS (récit et randonnée autobiographiques) a pris place afin que l’auteur essaie d’oublier Fanny après une rupture qui ne durera qu'un temps ?Émérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
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Je connaissais les supers nouvelles de Stefen Zweig, et bien j'ai découvert avec "Marie-Antoinette" ses supers biographies. Toute la vie de la célèbre dernière reine de France nous est ici racontée, de son enfance à Vienne auprès de son impératrice de mère, Marie-Thérèse d'Autriche, en passant par son arrivée à Versailles et la vie décadente qu'elle y a ensuite menée, jusqu'à sa fin tragique connue de tous sous la Révolution. C'est passionnant, rempli d'anecdotes qui font bien comprendre le personnage dans toute sa complexité, et surtout terriblement bien écrit. Zweig semble même s'être un peu trop laché au niveau romanesque en en rajoutant 3 tonnes, mais ça passe très bien quand même. Bref, ce livre vaut tous les cours d'histoire de la Terre, j'ai adoré.
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