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L'une des plumes historiques du magazine "Fluide Glacial" livre ses témoignages de mésaventures touristiques. Tirés de sa "période G.O." ou de ses simples souvenirs de périples touristiques, un régal d'humour...
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Pourquoi faut-il que ce soit un afghan qui a vécu 2 ans de galère pour rejoindre Paris puis qui a vécu un accueil compliqué, voire de rejet, de la part de la France pour nous donner cette leçon de vie et d'Espérance? Deux citations qui en disent plus que des longs discours sur Mahmud Nasimi: * "Quand je m'aperçois qu'il y a des êtres en attente d'un sourire, d'un échange je me sens capable de transfigurer mes douleurs en lumière et en espérance." p 113 * "Ces dernières années j'appris à donner plus de beauté à la vie, en essayant de pardonner, de rire, d'aimer." p 113 Je vous invite à lire également les pages magnifiques sur sa maman et la jeune fille qu'il aimait et qu'il a laissée en Afghanistan. Un livre magnifique et lumineux.
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Sujet hélas d'actualité! ce livre captivant, nous laisse à réfléchir sur autrui, sur les institutions, sur notre devoir d'aider les autres..
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"Le consentement", de Vanessa Springora, a été l'année dernière une énorme bombe non seulement dans le milieu littéraire, mais également plus largement dans notre société. L'auteure y raconte sa vie, et plus particulièrement ce qui l'a selon elle conduite à tomber adolescente dans les griffes de Gabriel Matzneff (et je fais bien exprès de mettre son nom) : une éducation libertaire et sans cadre ; un père inconstant puis absent ; une sensibilité littéraire précoce mêlée à un énorme besoin de reconnaissance. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour qu'elle tombe sous le charme de cet écrivain de 36 ans son aîné, qui l'attend tous les jours à la sortie du collège pour la conduire ensuite directement dans son lit. Le livre n'est qu'une suite de constats accablants qu'elle partage avec nous, avec en toile de fond cette question permanente : pourquoi personne n'a t'il rien fait ? Les amis de l'écrivain, qui connaissaient ses goûts répréhensibles pour les trop jeunes gens ; la police, qui a été maintes fois alertée ; le milieu littéraire, qui se délectait publiquement de ses écrits pédo-érotiques ; les parents enfin, qui ont laissé leur jeune fille de 14 ans vivre trop précocement une vie d'adulte. Alors OK leurs réactions à tous étaient le reflet d'une époque, mais que c'est triste et choquant de constater la solitude et le désoeuvrement de cette jeune fille devenue femme aujourd'hui ! Alors oui, "Le consentement" est un livre très fort, plus sur le fond que sur la forme d'ailleurs, mais l'important n'est pas là : on ne fait pas ça à un enfant.
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« La mère morte », un titre super gai pour une histoire qui l’est tout autant ! Blandine De Caunes y raconte en effet les dernières années de sa mère, la féministe Benoite Groult, qui s’est battue toute sa vie pour défendre le droit à une fin de vie digne. Pas de chance, atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle se décrépit à vue d’œil sous le regard de ses deux filles, dont l’une d’entre elles (Blandine De Caunes donc) décide de consigner cette déchéance dans le présent livre. Mais le plus terrible n’est pas là : pendant que sa mère s’oublie, sa fille meurt dans un terrible accident de voiture… Vous connaissez mon goût pour les journaux et autres récits autobiographiques, mais là j’avoue que j’ai été un peu gênée : pourquoi rendre publique la déchéance d’une femme tant connue et admirée ? Peut-être pour montrer que la mal touche tout le monde sans distinction de culture ou d’origine, mais l’auteure se met je trouve terriblement à nu. Le livre est écrit comme un journal consigné jour après jour, ce n’est pas de la grande littérature, mais il contient quelques réflexions très poignantes, comme le fait qu’ayant perdu sa mère et sa fille, le mot « maman » disparait totalement de son vocabulaire. Bref, une avis mitigé.
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« Une minute quarante -neuf secondes », c’est le temps que Riss est resté au sol, blessé, dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo, un certain 7 janvier 2015. Une minute quarante-neuf secondes à faire le mort en espérant rester vivant… Si le livre évoque forcément ces instants fatidiques, il prend également le temps de faire davantage connaissance avec son auteur, à travers tout un tas d’anecdotes qui nous permettent de mieux cerner et comprendre le personnage : homme engagé, souvent en colère, qui ne mâche pas ses mots envers ce qui le révolte, c’est-à-dire beaucoup de choses. Cependant le plus incroyable est que finalement toutes ces histoires évoquées le ramènent finalement tôt ou tard à cet attentat, comme un « tout » cohérent et homogène. J’aime beaucoup les livres où les gens racontent leurs vies, alors forcément j’ai beaucoup aimé celui-là, d’autant plus qu’il se situe dans un milieu que je ne connais pas du tout. Il est très différent du livre écrit par l’autre rescapé de la salle de rédaction du journal, « Le lambeau » de Philippe Lançon. Ce dernier est plus cérébral et intellectuel, alors qu’ici on est davantage dans l’humain et la révolte (mais avec de la réflexion quand même !). Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Celui-là, je ne voulais pas le lire : peur du voyeurisme, du larmoyant. Et puis je suis passée à coté à la bibliothèque, et puis voilà... "Vous n'aurez pas ma haine", d'Antoine Leiris, raconte l'histoire du message au même titre, posté quelques jours après ce 13 novembre 2015 dont nous nous souviendrons tous. J'avoue que j'avais été très surprise par ce plaidoyer rempli de sagesse et d'humanité : comment un homme qui venait de perdre sa femme dans de telles circonstances pouvait-il trouver la force d'écrire de telles choses ? Le livre répond bien à cette question : on en apprend plus sur l'auteur, sa vie et son état d'esprit, et l'on comprend comment il a été capable d'écrire ces fameuses lignes. Après, cela reste quand même terriblement triste, avec un sentiment de gâchis indescriptible... Courage.
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J'en suis encore toute bouleversée ... L'auteur a en effet perdu ses 2 petites filles dans un incendie improbable une nuit de l'été 2008. Ce livre, ce sont les lettres qu'elle leur écrit depuis lors chaque jour, comme pour les garder encore un peu auprès d'elle... Certains peuvent trouver ce livre voyeur, d'autres opportuniste, pour ma part il s'agit seulement d'un témoignage. Comment peut-on se remettre d'un tel drame? Anne-Marie nous explique comment elle a traversé cette épreuve et su se raccrocher à la vie, tout en gardant son sens de l'humour et de la réalité. Après chacun peut avoir son avis sur la question, critiquer ou pas, juger, mais c'est son histoire à elle. Et pour ma part, je garderai toujours Pénélope et Paloma cachées dans un petit coin de ma mémoire..DD78
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