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"La vie gourmande" est l'autobiographie bien particulière d'Aurélia Aurita. A travers ses planches colorées, elle nous fait passer des cuisines de Pierre Gagnaire aux salles de soins de l'institut Curie, en passant par les bons petits plats de sa grand-mère et les montagnes russes de sa vie amoureuse. Cela peut paraitre destructuré dit comme ça, mais ainsi va la vie, et on ne choisit jamais vraiment ce qui nous tombe dessus. C'est ce que j'ai aimé dans ce roman graphique, la sincérité avec laquelle Aurélia nous parle d'elle, et des multiples choses qui la font vibrer : l'amour, la gastronomie, l'amitié, la poésie... Après cette lecture on a juste envie de profiter de toutes les bonnes choses que la vie nous offre !
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Pour moi, le radeau de la Méduse est un magnifique tableau exposé au musée du Louvre. J'avais bien vaguement connaissance d'un naufrage et d'actes désespérés, mais je n'en connaissais pas l'histoire plus que ça. C'est chose faite maintenant après la lecture du bel album "Les naufragés de la Méduse" de Bordas et Deveney. Ces derniers ont eu la bonne idée de mêler la terrible histoire du navire avec celle non moins poignante de Théodore Géricault, qui a peint son fameux tableau seulement quelques années après. Le scénario s'appuie sur les témoignages des survivants de l'époque, et n'est (à juste raison) pas tendre avec les responsables de ce drame. Coté graphisme, j'ai beaucoup aimé les couleurs chaudes et verdâtres choisies pour représenter chacune des périodes, ainsi que le trait, rond et généreux. Bref, une belle découverte qui m'a émue plus que je ne l'aurais imaginé.
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"La dernière reine", de Rochette, est un bien bel album. J'avoue qu'au démarrage je n'ai pas été très emballée par le dessin (traits épais, couleurs sombres), mais sa magnifique et surprenante histoire a su prendre le dessus pour m'emporter moi aussi dans les belles montagnes du Vercors. Elles sont pourtant au début pleines d'injustice : celle des hommes envers la nature, celle des hommes envers ceux qui sont différents, celle de la guerre également. Mais la beauté et l'amour ne sont pas loin, et vont permettre à notre héros Edouard de connaitre le bonheur. Je recommande !
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C'est un bien bel album que Léonie Bischoff a consacré ici à Anaïs Nin. J'ai découvert cette artiste américaine il y a de nombreuses années grâce à la lecture de son journal, version épurée. Elle avait en effet pris l'habitude d'y consigner chaque jour depuis son plus jeune age ses impressions et sentiments sur sa vie de tous les jours, pas si anodine que cela vu de maintenant : enfance à Cuba au début du XXème siècle auprès d'un père pianiste célèbre toujours absent et d'une mère cantatrice ayant dû arrêter sa carrière, départ pour New-York suite à la séparation des parents, puis mariage et arrivée à Paris avec son banquier de mari. C'est ici que commence l'album, et l'on découvre ainsi les pensées de cette artiste sur les différents évènements qui vont traverser sa vie : un mariage insatisfaisant, l'envie d'écrire, mais surtout la rencontre avec Henri Miller... Et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais lu la version épurée du journal : pour protéger son époux, Anaïs y tait sa relation adultérienne avec Henri (même si on la devine) et son épouse June, alors qu'elle est ici largement évoquée et même présentée comme libératoire. Et je ne vous parle même pas des rapports avec son paternel... Bref, on découvre la vie passionnante d'une femme en train de se libérer et de devenir elle-même, à travers un graphisme épuré aux couleurs douces, qui pourraient presque parfois même paraitre fades. En tout cas un bien bel album (pour adultes) que je recommande.
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J’avais beaucoup aimé la BD « Le chœur des femmes » inspiré du roman éponyme de Martin Winckler. Je retrouve avec « Il fallait que je vous le dise » les mêmes sujets (l’avortement et les violences médicales faites aux femmes) et le même auteur, même si ici il est surtout l’un des personnages centraux. Dans la première partie, Aude Mermilliod nous raconte son histoire, celle banale d’un amour un peu trop fécond, qui la conduit sur le parcours semé d’embuches de l’avortement : il y a les réelles (la douleur, les saignements, le corps qui ne comprend pas) et les figurées (questionnement interminable sur « ai-je fait le bon choix » et « c’est ma faute »). Une phrase de l’album résume à elle seule toute l’ambivalence de la chose : « Avorter, c’est un choix de maman ». La seconde partie est elle axée sur l’histoire de Martin Winckler, et le chemin qu’il a suivi pour devenir le médecin bienveillant qu’il est aujourd’hui, en essayant d’écouter les femmes plutôt que de les juger. Un album très touchant (et parfois très cru) que j’ai beaucoup aimé.
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C’est le portrait d’une adolescente de 13 ans qui se retrouve livrée à elle-même : sa mère est partie vivre avec un autre homme et son père est entièrement absorbé par son travail.C’est l’histoire d’une dérive à un âge où l’on tente beaucoup d’expériences.C’est aussi une histoire d’amour et d’amitié avec un garçon rencontré au hasard de ses déambulations et qui vit de petits trafics.La fin est tragique, mais aussi pleine d’espérance.Le texte est plein de poésie souligné par un dessin très noir et aussi très expressif : ambiance noire, triste, voire violente.Magnifique album.A partir de 16 ans.
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J'ai adoré découvrir Stefan Zweig il y a maintenant quelques (de nombreuses ?) années, notamment à  travers ses nouvelles si subtiles et délicates. La mort de cet immense auteur m'avait d'ailleurs beaucoup impressionnée, et c'est précisément ce que la bande dessinée de Sorel & Seksik tente de mettre en images : ce moment où les perspectives sont si sombres que malgré l'amour on ne voit pas d'autre issue... Inutile de vous dire qu'en ce moment si particulier ce n'est pas le genre de lecture à mettre entre toutes les mains, même sous forme de dessins. On a envie de leur dire que la vie est belle et mérite d'être vécue, mais cela sonne creux dans la perspective de cette année 1942. Bref, beau mais triste.
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