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Je viens de réaliser un truc de dingue : je suis très attirée par les livres dont les titres comportent un nom de fruit, de fleur ou de légume (mes amies vont vraiment finir par me m’envoyer à l’asile !). Vous comprendrez donc pourquoi je me suis lancée dans la lecture du “Rouge vif de la rhubarbe”, d’Audur Ava Olafsdottir, dont j’avais d’ailleurs beaucoup aimé le “Rosa Candida” au printemps dernier. Nous sommes toujours sur la volcanique Islande, dans un village coincé entre la mer (froide) et la montagne (noire). C’est là que vit la jeune Augustina auprès de la douce Nina, qui prend soin d’elle pendant que sa mère écume le globe afin d’observer des oiseaux. Il y a aussi Vermundur, l’homme à tout faire qui répare tout ce qui lui passe entre les mains, Salomon, le fils de la nouvelle chef de chœur, et surtout cette montagne, du haut de laquelle Augustina aimerait bien observer le monde. Mais pas facile d’y arriver lorsqu’on a les jambes molles et des béquilles pour se déplacer... Ce livre est de nouveau un livre sur la magie du quotidien, les petits bonheurs qui le compose pour qui sait les déceler. Malgré son handicap, Augustina s’est construit un monde féérique et douillet, où même l’absence de sa mère la fait rêver. Le problème pour le lecteur, c’est qu’ici le charme n’opère pas, ou alors si peu... Cela manque de consistance, on s’ennuie un peu, et à la fin il n’en reste pas grand chose. Gros bof quoi.
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Je n'avais jamais entendu parler de Marcus Malte jusqu'à ce qu'il reçoive le prix Fémina en 2016 pour "le garçon". Ce livre raconte l'histoire de ce dernier, dont on ne connaitra d'ailleurs jamais le nom. Enfant muet élevé dans la nature par une mère sauvage, il doit se prendre en main à la mort de celle-ci, et commence alors à explorer le monde : d'abord garçon de ferme dans un hameau isolé du sud de la France, puis assistant du lutteur de foires le géant Brabek, jusqu'à ce qu'un accident de roulotte le propulse dans la famille de Gustave, pomologue belge renommé, et de sa fille la vive Emma. Mais la grande histoire n'est pas loin en cet été 1914... C'est un livre qui prend son temps. Celui de nous mettre dans une ambiance, de bien nous décrire ses personnages et leur environnement, tout cela dans une belle écriture poétique mais pas trop. On a envie de mieux le connaitre ce garçon, qu'il soit heureux malgré les épreuves. Et ce bonheur, il le trouvera dans les bras d'Emma, amoureuse inconditionnelle qui se donne toute entière. Un peu trop même j'ai trouvé, cette partie d'amour fou manque à mon avis de crédibilité. Celle sur la grande guerre est bien évidemment glaçante de terreur et d'horreur, et la fin bien triste. Mais en tout cas c'est un très beau livre.
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Rhhhoo, j'ai encore craqué pour une des belles couvertures des éditions Zulma... Et bien pas du tout, j'ai gagné ce livre à un concours. "La vie en cinquante minutes", de Benny Barbash, raconte l'histoire de Dov et Zahava, vieux couple habitant Jérusalem. Ces deux là se supportent plus qu'ils ne s'aiment, faisant semblant dans un riche quotidien bien huilé. Jusqu'au jour où madame préparant sa lessive découvre un long cheveu blond entortillé sur le maillot de corps de son mari. D'épouse docile et soumise, elle devient une jalouse féroce, allant jusqu'à toutes les extravagances pour découvrir cette vérité qui l'arrangerait peut-être bien au final... Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est qu'il se passe en Israël, faisant ainsi découvrir une société emplie de religion qui m'est inconnue. Le personnage de Zahava est imprévisible, c'est assez drôle de la voir faire n'importe quoi par jalousie. Mais le livre est surtout doux et amer, l'histoire d'amour de ces deux là étant racontée en filigramme tout au long du livre, opposant ainsi l'amour des débuts et ce quotidien maintenant dénué de sentiments. Bref, j'ai bien aimé.
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Je viens de finir "Les nuits de laitue" de Vanessa Barbara, et j'ai beaucoup aimé. Déjà, rien que le titre m'a plu, ces nuits faisant référence à celles d'insomnie du brave Otto, lesquelles sa douce femme Ada essaie de soulager en lui faisant des tisanes de laitue pour trouver le sommeil... Car c'est en fait une belle histoire d'amour qui nous est racontée là, pas une du genre passionnelle où les 2 héros tombent amoureux l'un de l'autre, non, mais une de celles où les sentiments et la tendresse accompagnent la vieillesse des 2 amants. Jusqu'au jour où Ada meurt. Et là Otto se retrouve démuni, dépourvu devant ce vide et ce manque. Heureusement pour lui (et pour nous !), l'action se passe au Brésil, dans une petite ville peuplée de personnages tous plus rocambolesques les uns que les autres, et qui vont doucement ramener Otto à la vie. Ce premier roman est tendre, nostalgique, quelques fois mystérieux (et oui !), et en tout cas très réussi. En plus la couverture de Zulma est une nouvelle fois très belle ! Je recommande.
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J'ai lu "Le complexe d'Eden Bellwether" et j'ai beaucoup beaucoup aimé (attention ça ne veut pas dire la même chose que "j'ai adoré", mais ça s'en approche fortement !). Oscar est un jeune homme simple et honnête, qui gagne sa vie en travaillant dans une maison de retraite dans la célèbre ville de Cambridge. Cette vie va justement se retrouver définitivement chamboulée lorsqu'au détour de notes d'orgue entendues dans une église, son chemin croise celui de la belle Iris. Etudiante de bonne famille, celle-ci lui fait alors découvrir un monde qu'il cotoyait mais ne fréquentait pas, avec son petit groupe d'amis mené par son frère, le fantasque et singulier Eden... C'est un livre très psychologique, qui prend le temps de poser ses personnages et de les faire évoluer ; C'est un livre très bien écrit, qui sait tout doucement vous prendre sans que vous vous en rendiez compte ; C'est aussi un livre fort, car tout cela finira très mal... Grand prix du roman FNAC en 2014, je comprends aujourd'hui pourquoi ! Bref, très bien.
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Bon ben voilà, j'ai de nouveau craqué pour la magnifique couverture des éditions Zulma, ainsi que pour un titre énigmatique. Et j'ai bien fait, car "L'île du Point Nemo", de Jean-Marie Blas de Robles, est un super livre d'aventures qui nous transporte loin loin. Le diamant de lady MacRae a mystérieusement été dérobé dans son chateau des Highlands. Son ancien amant Martial vient l'aider à résoudre cette énigme, accompagné de son ami Holmes et de son majordome black Grimod. Le mystère se corse lorsque 3 pieds droits habillés d'une marque de tennis inconnue sont découverts à proximité... En parallèle, la fabrique de cigares d'Arnaud en Dordogne vient d'être rachetée par Monsieur Wang pour construire des e-books. Pervers notoire passionné de pigeons voyageurs (?!), ce dernier espionne ses employés avec des caméras cachées... Quel est le lien entre ces 2 histoires me direz-vous ? C'est justement ce que le livre propose de découvrir. Mais avant cela vous aurez été attaqué par des cosaques dans le Transibérien, vous vous serez rendus en Australie en dirigeable, et vous aurez atteint ce fameux point Némo, point géographique existant qui est en fait le point de l'océan le plus éloigné de toutes terres. Bref, j'ai beaucoup aimé, c'est un tourbillon d'idées et de personnages, mélangeant les genres et les époques avec une douce folie, même si quelques fois trop de folie tue la folie. Bref, on est bien loin du réel, mais ça n'en est que pour voyager davantage. J'ai en tout cas beaucoup aimé !
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Bjarni, un homme âgé, en maison de retraite, va venir passé l’été dans le village qu’il a habité autrefois.Il écrit une longue lettre à la femme qu’il a aimé passionnément mais dont il s’est lui-même privé.C’est l’occasion pour nous de découvrir tout son monde entre son élevage de moutons, ses pêches solitaires et sa charge de contrôleur de fourrage.Très beau roman, on se laisse emporter par cet amour impossible et par la vie rude que mène cet homme solitaire.
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Attention, coup de coeur de l'été !!! Moi, les histoires d'amour manquées, ça me prend aux tripes. "La lettre à Helga", de Bergsveinn Birgisson (atchoum !) en raconte une très belle, d'histoire d'amour manquée.   Nous sommes au fin fond de l'Islande du début du XXème siècle, dans les collines dénudées battues par les vents. Il y a les moutons, ceux qui les élèvent, et parmi eux Bjarni (re-atchoum !), son épouse Unnur, rendue stérile après une opération qui a mal tournée, et Helga, la belle voisine de la ferme d'à côté. Il arrive ce qu'il doit arriver, avec passion, aveuglement, déraison, mais cette dernière reprend ses droits au moment de tout quitter. Bjarni doit donc continuer à vivre dans sa petite communauté perdue au bout du monde, avec l'objet de son amour là, juste à côté, mais pourtant si loin. Il lui écrira cette lettre déchirante et très belle à la fin de sa vie, pour tout lui avouer... C'est beau, touchant, bien écrit, poétique, parfois cru, exotique, entier, passionné, énervant, bref, ça ne laisse pas indifférent, même en seulement 130 pages. Bjarni a été lâche et le reconnaît, mais il le paiera toute sa vie. Snif !
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"Le peintre d'éventail" d'Hubert Haddad nous emmène dans un Japon dont on ne sait pas tout de suite s'il est ancestral ou contemporain, au sein de la pension de dame Hison, perdue au bord d'une petite route entre les montagnes et la mer. Le jeune Matabei vient s'y réfugier après un traumatisme, et s'éprend peu à peu de la beauté des jardins, ainsi que de celle des éventails peints par le vieux jardinier. Cette expérience le transformera à jamais jusqu'à ce que la folie des hommes et de la Nature se rappelle à lui... Bon, disons-le tout de suite, je me suis un peu (beaucoup) ennuyée à la lecture de ce livre : l'action avance très lentement, perdue au milieu de descriptions aussi belles que soporifiques. Heureusement, les personnages hauts en couleur de la petite pension, ainsi que le coup de théatre au 2 tiers du roman permettent de tenir jusqu'à la fin. C'est dommage, car Hubert Haddad écrit terriblement bien. Bref, beau mais pas terrible.
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J'ai lu "Mai en automne" de Chantal Creusot, et j'ai bien aimé... On est quelque part dans le Cotentin, dans les années qui entourent la seconde guerre; Il y a Solange, l'amoureuse de Simon, rigide avocat qui s'enflamme à ses cotés; il y a Marianne, belle et intelligente, mais qui couche avec n'importe qui rien que pour faire rager ses parents; Il y a aussi Camille, fille d'alcooliques un peu simplette, qui se retrouve enceinte d'un officier allemand; Il y en a encore plein d'autres, qui forment cette société française de province de l'avant et l'après-guerre, et qui tentent de faire avec... Vous l'aurez compris, on est ici devant un livre "chorale", qui ne raconte pas vraiment une histoire mais des histoires, qui s'entremêlent au gré des amours et des drames de chacun. C'est un roman un peu désuet, qu'on dirait d'une autre époque, mais avec beaucoup de charme et de nostalgie. C'est en plus l'unique livre de son auteure, décédée prématurément en 2009, ce qui ajoute encore à ce sentiment de singularité. Bref, un beau livre, avec en plus une des superbes couvertures des éditions Zulma que j'aime beaucoup.DD78
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Alors que son mari vient de la quitter, que son amant vient de rompre, la narratrice décide de faire un voyage pour oublier le vide et l’absence. Chargée par sa meilleure amie de Tumi, 4 ans, le fils autiste de cette dernière, elle va entreprendre ce voyage dont elle reviendra « changée ».Espèce de voyage initiatique qui permettra à la narratrice d’aller au cœur d’elle-même.Tumi lui fera redécouvrir le monde sous un jour différent, enchanteur, plein de surprises et de rencontres.Emois, tendresse, fantaisie et allégresse sont les ingrédients de ce roman-conte tout empreint de poésie. A lire sans modérationJocelyne Pontchartrain
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