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Waouh, quel livre que "Si c'est un homme", de Primo Levi. Ma fille a dû le lire pour le collège, et comme la 2ème guerre mondiale est une période qui m'intéresse/m'interpelle/me travaille, je me suis lancée. Primo Levi y raconte son internement à Auschwitz en tant que Häftling (travailleur forcé). En effet, outre son objectif d'extermination, ce camp était également destiné à devenir un grand site industriel, et plus de 60 000 personnes y “travaillaient” chaque jour. Et ce sont les connaissances en chimie de l'auteur qui l'ont sauvé... Ce qui frappe tout d'abord dans ce livre, ce sont bien évidemment les horreurs vécues par ces hommes et ces femmes, ces humiliations et ce traitement quotidien en tant que “sous-hommes”, comme s'ils n'étaient rien. Leurs vies ne valaient pas grand chose, et ils le savaient tous. Ce qui impressionne ensuite, ce sont toutes les astuces et combines mises en place pour survivre, cette hiérarchie entre les déportés, bref, toute la société qui s'était développée là-bas, avec ses lois et ses règles. Mais le plus fort, c'est le ton neutre utilisé par l'auteur pour nous décrire tout cela : il y met je trouve peu de sentiments, est très factuel, ce qui au final décuple l'effet de ce qui est écrit. Bref, ce serait trop peu de vous dire que c'est un livre fort : c'est un livre essentiel.
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Cela faisait longtemps que je cherchais cette "Servante écarlate", de Margaret Atwood, mais sans grand succès. Jusqu'à ce que cette dystopie soit adaptée dans une série outre-Atlantique, et devienne en plus l'un des symboles de l'Amérique anti-Trump. Banco, réédition en poche cet été ! Dans ce qui fut les Etats-Unis, la religion régit dorénavant toute la société, répartissant les personnes dans différents groupes : il y a ceux qui commandent, maîtres absolus, et leurs terribles épouses ; les Marthas, domestiques des premiers ; les yeux, qui font régner la terreur ; et aussi les servantes, femmes/putains encore fertiles destinées à donner des enfants aux maîtres. Defred est l'une d'entre elles, et à travers son journal clandestin nous découvrons cette société terrible, dont la notre n'est peut-être au final pas si éloignée que cela... J'ai adoré. L'univers décrit est troublant de réalisme, le basculement vers ce régime plausible, bref, l'ensemble tient diablement bien la route. Je comprends que la place de ces servantes écarlates dans cette société ait fait réagir autant, et ait trouvé de l'écho jusqu'à aujourd'hui. Bref, un super (et glaçant) roman d'anticipation.
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J'ai passé un agréable moment. Un conte qui nous conduit tout doucement vers des thèmes philosophiques tels que le deuil, la tristesse, l'amour, l'espoir.
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Ce livre est merveilleux. Dès la dernière page lue, on a envie de le relire. Il est à la portée de tous. Sous la trame d'un conte, Frédéric Lenoir apporte de nombreuses vérités, qu'il met en évidence, simplement, avec douceur. C'est un livre à avoir dans sa bibliothèque pour s'y replonger. C'est, enfin, un livre à offrir, vraiment. Il n'est pas très long à lire, vous ne perdrez pas votre temps, essayez, vous verrez! Bonne lecture!
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Khadija est une riche veuve. Elle mène ses affaires avec beaucoup de réussite mais si elle veut que son nom soit entendu au conseil de la cité elle n'a d'autre choix que de se marier. Contre toute attente elle refuse certains prétendants importants et influents et jette son dévolu sur un jeune pauvre mais beau et prometteur...Cette histoire est racontée très en détail, d'où certaines longueurs. Mais c'est un roman qui se déroule à la Mecque avant l'islam. On s'attache au personnage de Khadija et on attend la suite.Catherine
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Comparé à juste titre, au road movie « Thelma et Louise »pour sa cavale à travers les Etats-Unis, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’oppression des noirs américains dans « La couleur des sentiments », traitée d’une manière sensiblement différente, sous une forme moins violente.Si le lecteur cherche ici des descriptions imagées des paysages traversés, il sera probablement déçu. En revanche, il y trouvera à travers les nombreux dialogues entre les 2 protagonistes, les valeurs de la filiation et de la cause défendue qui peuvent conduire à l’abnégation du soi et de la liberté.Les méfaits de la surveillance permise par les nouvelles technologies y sont également mis en exergue.Comme d’habitude, le style de Marc Levy est direct et sans fioriture mais percutant. Certains lui reprochent d’utiliser toujours les mêmes leviers dans la progression de ses histoires mais encore une fois, je trouve que le thème de ce dernier roman se différencie bien des précédents.Émérance Bétis
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Je n’avais encore jamais lu Dickens, mais quand j’ai trouvé « Les grandes espérances » dans une boite à livres, je me suis dit que c’était le moment. Pip est un jeune orphelin recueilli et « élevé à la cuillère » par sa sœur et son mari Joe le forgeron. Pourtant la vie n’est pas toujours facile avec cette frangine pas commode qui ne laisse rien passer (sauf les coups), heureusement que Joe est là pour partager avec bonhomie et tendresse les humeurs de madame. Mais un jour que Pip se recueille sur la tombe de ses parents, il voit débouler un forçat en cavale qui lui demande sous la menace de l’aider. Du haut de ses 5 ans, Pip terrorisé va alors piquer le pâté de canard dans le garde manger de la maisonnée. Ce qu’il ne sait pas, c’est que cette décision va changer à tout jamais le cours de sa vie… Ce qui m’a d’abord frappé et que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’humour de Dickens : quel sens du ridicule et de la dérision face à cette société anglaise qui se voulait si exemplaire ! Le roman est en plus riche en personnages tous plus singuliers les uns que les autres, avec notamment miss Havisham, riche vieille fille abandonnée le jour de son mariage et vivant depuis recluse dans le noir, Mr Wemmick, homme de loi farfelu sonnant le canon tous les dimanches pour son vieux totalement sourd, ou bien encore Hubert, l’ami complètement à coté de la plaque. Ce que j’ai aimé aussi, c’est que je ne connaissais pas du tout l’histoire (ne vous fiez pas à mon pitch, il ne raconte que les 50 premières pages sur 700 !), je me suis donc régalée des multiples rebondissements que compte cette histoire : quelle imagination Mr Dickens ! En plus c’est super facile à lire. Bref, je recommande, et pour poursuivre je vais peut-être me laisser tenter par ses fameux contes de Noël.
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« Dune » : le film de Denis Villeneuve m’avait transportée, le livre de Frank Herbert m’a fait terminer le voyage. J’avais laissé Paul et sa mère aux mains des Fremens, peuple sauvage de la planète Arrakis, après que la maison des Atréides ait été trahie et exterminée par les Harkonnens. J’ai découvert grâce au livre la suite de leur histoire, et quelle suite ! Certains m’avaient prévenue que la lecture de ce livre pourrait être ennuyeuse, et bien pas du tout : je l’ai trouvé fluide et passionnante, longue certes, mais vue la densité de l’histoire ce n’est pas étonnant. On comprend par petites touches le monde complexe mais extraordinaire imaginé par Frank Herbert dans les années 60, et dont les thèmes résonnent encore davantage aujourd’hui : l’écologie et la préservation de l’eau, la mise à l’écart de l’intelligence des machines. C’est aussi un livre très politique, où chaque protagoniste joue avec stratégie une partie de poker géante dont nombreux ne s’en sortiront pas indemnes. Bref j’ai adoré, mais le film y est pour beaucoup je pense aussi.
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