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Rhhhoo, j'ai encore craqué pour une des belles couvertures des éditions Zulma... Et bien pas du tout, j'ai gagné ce livre à un concours. "La vie en cinquante minutes", de Benny Barbash, raconte l'histoire de Dov et Zahava, vieux couple habitant Jérusalem. Ces deux là se supportent plus qu'ils ne s'aiment, faisant semblant dans un riche quotidien bien huilé. Jusqu'au jour où madame préparant sa lessive découvre un long cheveu blond entortillé sur le maillot de corps de son mari. D'épouse docile et soumise, elle devient une jalouse féroce, allant jusqu'à toutes les extravagances pour découvrir cette vérité qui l'arrangerait peut-être bien au final... Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est qu'il se passe en Israël, faisant ainsi découvrir une société emplie de religion qui m'est inconnue. Le personnage de Zahava est imprévisible, c'est assez drôle de la voir faire n'importe quoi par jalousie. Mais le livre est surtout doux et amer, l'histoire d'amour de ces deux là étant racontée en filigramme tout au long du livre, opposant ainsi l'amour des débuts et ce quotidien maintenant dénué de sentiments. Bref, j'ai bien aimé.
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Un roman grave et bouleversant, l'amour d'une mère pour son fils, sa révolte face à la guerre qui s'immisce dans le quotidien des familles. Comment parler de ce livre foisonnant qui reste ancré en nous une fois refermé ?En Israël Ora se réjouit des huit jours qu'elle va passer avec son fils Ofer, qui termine enfin son service militaire ! Ils doivent randonner ensemble, les sacs sont prêts. Mais le fils est rappelé pour une mission imprévue vers les Territoires occupés. Ora, alors étreinte par un funeste pressentiment, refuse d'attendre l'éventuelle annonce qui la terrorise et part sur les routes de Galilée. Voilà sa révolte : tant qu'elle sera injoignable son fils vivra ?Accompagnée d'Avram, son amour de jeunesse cabossé lui aussi par la guerre, elle arpente les chemins de Galilée, raconte sa vie, ses enfants, ses amours, son pays, leur jeunesse, et malgré la guerre le plaisir de la vie, la sensualit. Jusqu'à quand gardera t-elle ainsi son fils en vie ?Un texte magnifique tant par l'écriture que par son humanité, un hymne à la vie malgré la mort qui rôde, Ora n'est-elle pas toutes les mères face à la guerre ?Quelques passages un peu longs car très détaillés, mais j'admire combien un homme a su rendre les réflexions, les émotions, les contradictions, les peurs, les joies d'Ora et Avram.J'ai lu ce livre depuis plusieurs semaines, j'y pense souvent. C'est la grâce d'un auteur.(David Grossman a perdu son fils à la guerre alors que son livre n?était pas terminé ?)Françoise
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