Un été avec Baudelaire
Auteurs   Compagnon, Antoine (Auteur)
Edition  France-Inter : [Paris] , DL 2015
Collection   Equateurs parallèles
Collation   1 vol. (171 p.)
Format   17 cm
indice Dewey   841.8 (critique)
800
ISBN   978-2-84990-398-8
Prix   13 EUR
Langue d'édition   français
Catégories   Essais littéraires
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LES MESNULS 1783980017419 EL BAUAdultes / Disponible à LES MESNULS
Résumé : Marcel Proust se répétait inlassablement Chant d'automne de Baudelaire : J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre/ Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer, Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer . Peut-être aucun poète ne nous a-t-il laissé autant d'images durables et de vers mémorables. Passer un été avec Baudelaire peut paraître saugrenu : il fut le poète du crépuscule, de l'ombre, du regret, de l'automne. Mais il est l'homme de tous les paradoxes. Il y a d'ailleurs chez lui une perpétuelle nostalgie du soleil sur la mer, du soleil de midi en été : Adieu, vive clarté de nos étés trop courts . L'été pour Baudelaire fut celui de l'enfance. Un été à jamais révolu. Et sa poésie est aussi la recherche de ce paradis perdu. Moderne et antimoderne, Baudelaire est d'une certaine manière notre contemporain même si certaines de ses opinions sur la démocratie, les femmes, la peine de mort peuvent nous scandaliser. Et pourtant, aucun poète n'a mieux parlé des femmes, des femmes et de l'amour, que Baudelaire dans quelques poèmes sublimes comme La Chevelure ou L'invitation au voyage. Il s'intéressa à la photographie pour mieux la vilipender, songea à se suicider parce que les journaux changeaient de format, se confronta au mal. Ce fut un homme blessé, un cruel bretteur, un fou génial, un agitateur d'insomnies. Une vie ratée selon Sartre mais une 'uvre réussie. Celle-ci est multiple, éparse : poésie en vers, en prose, critique d'art et critique littéraire, fragments intimes, satires, pamphlets. Baudelaire aura été l'un des plus lucides observateurs de la désacralisation de l'art dans le monde moderne, lui qui admirait tant la peinture de Delacroix et de Manet. Dandy et proche des chiffonniers, anarchiste de gauche puis de droite, il fut l'homme de tous les paradoxes et originalités. En 30 chapitres qui sont autant de diamants noirs, Antoine Compagnon aborde le réalisme et le classicisme de Baudelaire, le rôle de Paris et de Honfleur, de la ville et de la mer mais aussi le rire, la procrastination et le catholicisme. Dans le même esprit qu'Un été avec Montaigne, à sauts et à gambades , Antoine Compagnon nous fait redécouvrir Les Feurs du mal et Les Petits poèmes en prose en nous faisant partager un Baudelaire inclassable et irréductible. Ecrivain et professeur au Collège de France, Antoine Compagnon est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à Baudelaire.