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Je n’avais encore jamais lu Dickens, mais quand j’ai trouvé « Les grandes espérances » dans une boite à livres, je me suis dit que c’était le moment. Pip est un jeune orphelin recueilli et « élevé à la cuillère » par sa sœur et son mari Joe le forgeron. Pourtant la vie n’est pas toujours facile avec cette frangine pas commode qui ne laisse rien passer (sauf les coups), heureusement que Joe est là pour partager avec bonhomie et tendresse les humeurs de madame. Mais un jour que Pip se recueille sur la tombe de ses parents, il voit débouler un forçat en cavale qui lui demande sous la menace de l’aider. Du haut de ses 5 ans, Pip terrorisé va alors piquer le pâté de canard dans le garde manger de la maisonnée. Ce qu’il ne sait pas, c’est que cette décision va changer à tout jamais le cours de sa vie… Ce qui m’a d’abord frappé et que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’humour de Dickens : quel sens du ridicule et de la dérision face à cette société anglaise qui se voulait si exemplaire ! Le roman est en plus riche en personnages tous plus singuliers les uns que les autres, avec notamment miss Havisham, riche vieille fille abandonnée le jour de son mariage et vivant depuis recluse dans le noir, Mr Wemmick, homme de loi farfelu sonnant le canon tous les dimanches pour son vieux totalement sourd, ou bien encore Hubert, l’ami complètement à coté de la plaque. Ce que j’ai aimé aussi, c’est que je ne connaissais pas du tout l’histoire (ne vous fiez pas à mon pitch, il ne raconte que les 50 premières pages sur 700 !), je me suis donc régalée des multiples rebondissements que compte cette histoire : quelle imagination Mr Dickens ! En plus c’est super facile à lire. Bref, je recommande, et pour poursuivre je vais peut-être me laisser tenter par ses fameux contes de Noël.
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Je voulais aller voir le film, mais à défaut j'ai dû me contenter du livre... sans aucun regret !!! Fraichement débarqué de son middle-west natal, le narrateur découvre grâce à sa cousine le New-York des années folles, monde fait de frivolités, superficialités et autres hypocrisies (et tout le monde trouve ça normal). Mais suite à sa rencontre avec son étrange voisin Gatsby, les vernis vont se craqueler, et de vieilles histoires ressortir... Je ne connaissais pas du tout l'histoire (si si, c'est possible!), et j'ai découvert en fait un merveilleux roman d'amour, même si les histoires d'amour ça finit mal, c'est bien connu...Le livre est court, mais parvient en peu de pages à recréer et dépeindre une ambiance folle. Bref, j'ai beaucoup aimé.DD78
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Presque-fin de mes lectures estivales: "Chroniques martiennes", de Ray Bradbury. Jamais entendu parler (ou alors de très très loin) jusqu'à ce que le type parte récemment et que pas mal de mes copains crient au génie. Alors je me suis lancée dans ce bouquin des années 50, qui raconte comment les hommes ont colonisé la planète Mars. Je l'avoue, c'est mon premier livre de SF, je ne suis donc pas une habituée du genre. Mais j'ai été charmée par l'écriture poétique de Bradbury, son récit plein d'idées, de surprises et de peurs d'un autre temps. Ca fait quand même bizarre de lire ce qu'un type avait imaginé de nos années 2000 et de savoir comment elles se sont réellement déroulées ! Mais ce qui m'a plus particulièrement marqué, c'est de constater, par petites touches au fur et à mesure du récit, la place qu'avait la femme alors dans la société américaine: Obéis à ton mari, cuisine et tais-toi !DD78
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Il y a quelques années, j'avais lu un article désignant "Ulysse" de James Joyce comme étant LE livre du 20ème siècle. Je m'étais alors un peu renseignée dessus, et j'avais découvert qu'il était surtout connu pour être très difficile à lire. Je me connais, tiens tiens, un pavé illisible, c'est ce qu'il me faut ! Mais comme quoi je deviens sage avec le temps, je me suis dit qu'il valait peut-être mieux découvrir Joyce avec l'une de ses œuvres les plus accessibles, alors je me suis lancée dans la lecture des "Gens de Dublin". Et grand bien m'en a fait ! Il s'agit en fait d'un recueil de 15 nouvelles, chacune se penchant sur un personnage particulier habitant la capitale irlandaise au XIXème siècle, sur un fond quand même assez récurrent d'alcoolisme et de violence : il y a la jeune servante, qui veut faire plaisir à tout le monde ; le journaliste effacé, qui retrouve l'un de ses amis ayant lui réussi ; la mère, qui défend sa fille lors de son entrée dans une troupe d'opéra ; et puis Gabriel, jeune homme qui découvre sa femme sous un nouvel angle dans "Les morts", la nouvelle la plus connue. Bref, vous sentez bien que j'ai du mal à vous les vendre, ces nouvelles, car elles m'ont toutes un peu ennuyée (pour ne pas dire endormie...) : c'est très bien écrit, mais ça ne m'a pas du tout touchée, les personnages semblant sans accroche. Je passerai donc à coté de la lecture du livre du siècle, et ce n'est pas grave du tout !
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Je connaissais les supers nouvelles de Stefen Zweig, et bien j'ai découvert avec "Marie-Antoinette" ses supers biographies. Toute la vie de la célèbre dernière reine de France nous est ici racontée, de son enfance à Vienne auprès de son impératrice de mère, Marie-Thérèse d'Autriche, en passant par son arrivée à Versailles et la vie décadente qu'elle y a ensuite menée, jusqu'à sa fin tragique connue de tous sous la Révolution. C'est passionnant, rempli d'anecdotes qui font bien comprendre le personnage dans toute sa complexité, et surtout terriblement bien écrit. Zweig semble même s'être un peu trop laché au niveau romanesque en en rajoutant 3 tonnes, mais ça passe très bien quand même. Bref, ce livre vaut tous les cours d'histoire de la Terre, j'ai adoré.
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« Dune » : le film de Denis Villeneuve m’avait transportée, le livre de Frank Herbert m’a fait terminer le voyage. J’avais laissé Paul et sa mère aux mains des Fremens, peuple sauvage de la planète Arrakis, après que la maison des Atréides ait été trahie et exterminée par les Harkonnens. J’ai découvert grâce au livre la suite de leur histoire, et quelle suite ! Certains m’avaient prévenue que la lecture de ce livre pourrait être ennuyeuse, et bien pas du tout : je l’ai trouvé fluide et passionnante, longue certes, mais vue la densité de l’histoire ce n’est pas étonnant. On comprend par petites touches le monde complexe mais extraordinaire imaginé par Frank Herbert dans les années 60, et dont les thèmes résonnent encore davantage aujourd’hui : l’écologie et la préservation de l’eau, la mise à l’écart de l’intelligence des machines. C’est aussi un livre très politique, où chaque protagoniste joue avec stratégie une partie de poker géante dont nombreux ne s’en sortiront pas indemnes. Bref j’ai adoré, mais le film y est pour beaucoup je pense aussi.
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Quel délice que ce petit roman d'Alice Ferney ! Déjà rien que le titre je trouve, "L'élégance des veuves", qui traduit bien ce que l'on va trouver dans notre lecture : des vies de femmes, à une époque où la maternité était la seule destinée, dans laquelle elles se donnaient à corps perdu, enchainant les enfants au bon vouloir de Dieu. Mais ce dernier savait aussi être cruel, et retirer précocement ces petits êtres des bras aimants de leur mère, qui rapidement ne trouvaient plus non plus dans ceux de leurs maris chaleur et réconfort, eux aussi étant partis très vite... C'est fin, c'est subtil, délicat, simple aussi, mais la vie ne l'est-elle pas ? La maternité et ce lien presque charnel entre mère et enfant sont magnifiquement dépeints, et m'ont en tout cas beaucoup touché. Par contre un livre très féminin à mon avis, qu'en penserait un homme ? Bref, j'ai adoré.DD78
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Ce roman, court par son nombre de pages, est d'une intensité incroyable. J'ai continué à penser aux personnages et à leurs destins plusieurs jours après avoir terminé ma lecture et cette sensation est l'une de mes préférées dans la lecture. Je me suis retrouvée dans l'incapacité de laisser totalement Valentine, Mathilde et Gabrielle. Grâce à Alice Ferney, nous sommes plongés au début du 20ème siècle. Les couples se marient, les femmes enfantent dans la douleur à de multiples reprises, assistent avec désespoir aux décès de leurs maris ou fils à la guerre et finissent dans la solitude leurs vies, marquées par le sceau du chagrin et des deuils. Chaque ligne est écrite avec beaucoup de délicatesse et d'humanité. La maternité est ici un point d'ancrage très fort et elle est décrite avec beaucoup de douceur et de tendresse. Ces passages m'ont particulièrement touchées. Nous ressentons également beaucoup de compassion face aux drames qui vont tâcher les vies de ces trois femmes, courageuses, fortes et sensibles. Les moments de bonheur, essentiellement liées aux mariages, aux naissances et aux histoires d'amour qui sont celles d'une vie, apportent un peu de légèreté dans cette époque qui n'était pas simple. J'ai passé un très beau moment de lecture. La plume d'Alice Ferney m'a bouleversé par son humanité et sa profonde tendresse pour nos ancêtres féminins qui ont bercés le monde. Un très beau coup de coeur, donc, pour ce petit roman, dont le contenu m'a fait vibré jusqu'à la dernière page.
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Ces vies ne sont pas banales. Les couleurs de la couverture traduisent les couleurs de l?Afrique de l?Apartheid : le blanc « plus blanc que blanc », le noir et le métissage. Marion a des yeux couleur d?opale, une peau de lait et de longs cheveux clairs. Elle est directrice d?une agence de voyage et vit dans un quartier luxueux du Cap. Elle vit dans la certitude jusqu'au jour où « en première page du journal, il y a une grande photo couleur d?une jeune femme? Il y a quelque chose de frappant dans ce visage? Ce regard lui souffle l?ordre de se souvenir?.Le fantôme du passé hante ce regard? »Ce roman est intense, il traduit les errements et la colère de Marion à la recherche de sa couleur, de son identité, à la découverte de la jeunesse de ses parents et de ses proches. Quelques mots en afrikaner apparaissent dans l?écriture sans interrompre la lecture ; on peut se référer au glossaire, ils seront mémorisés au fil des pages. Liliane
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