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Je continue la découverte d’Emile Zola et de ses Rougon-Macquart avec la lecture de « Pot-bouille », le préquel du « Bonheur des dames ». On y retrouve Octave Mouret, l’impressionnant propriétaire du grand magasin, qui ici n’est qu’un jeune provincial arrivant à Paris. Il est accueilli par une connaissance de sa famille, et logé dans l’un de ces nouveaux grands immeubles qui poussent dans la capitale en ces temps haussmanniens. Il y découvre le milieu bourgeois, bien sous tous rapports de l’extérieur, mais beaucoup plus pourri de l’intérieur… Cette fois-ci Zola s’attaque à la bourgeoisie bien-pensante, et pas qu’à moitié : il la massacre. Maris volages, épouses méprisantes, maitresses manipulatrices, serviteurs haineux, le tout saupoudré d’une touche d’avarice et de cupidité, tout le monde en prend pour son grade, et ça a un petit coté jouissif ! Cette lecture confirme malheureusement aussi qu’il ne faisait pas bon être femme à cette époque, que ce soit pour les jeunes filles désespérément en quête d’un mari afin de ne pas finir vieilles filles, pour les épouses qui trompaient leur ennui par le vice, ou bien pour les bonnes qui étaient à la disposition des patrons. La scène finale de l’accouchement est en cela poignante, et tellement universelle… Il y a bien quelques longueurs, mais Zola s’est fait plaisir et à nous aussi par la même occasion. Bref, je continue !
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Hou la la !!! Dans quelle lecture je me suis encore lancée ??? Et bien pas du tout, Zola c'est très bien. "Au bonheur des dames" raconte l'histoire de Denise, la jeune normande du Cotentin montée à Paris avec ses frères dans les années 1880. Ses débuts dans un des premiers grands magasins que connait la capitale, cousin du "Bon marché". Sa rencontre avec le séduisant patron, Octave Mouret, qui veut mettre la femme à ses pieds grâce à ses confections, soies et dentelles qui les font toutes craquer. Et qui finalement se retrouvera à son tour au pied de l'une d'elles qui se refuse à lui... Je n'avais pas lu Zola depuis le collège et son "Germinal" qui m'avait laissé sans voix. Je le retrouve aujourd'hui avec ce roman étonnamment moderne malgré son ancienneté : on découvre ainsi les dessous des premiers grands magasins, avec les devoirs et les avantages de ces premiers travailleurs modernes, qui résonnent tout particulièrement en cette période de réforme du droit du travail. J'ai trouvé les personnages et l'histoire d'amour très touchante, et j'en arrive ainsi à cette conclusion : ne pas attendre encore 30 ans pour poursuivre ma découverte de Zola !
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