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On vibre aux sons constants de cette musique de mots sur fond de guerre atroce et d’histoires d’amour. Les tambours et les cymbales font résonner les atrocités de la guerre tandis que l’alto peut faire vibrer l’amour infini qui lie deux êtres. C’est une histoire transgénérationnelle qui se joue au Japon et en France avec toujours chez Akira Mizubayashi une même passion mélomane qui rythme ses histoires.
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J’ai de la chance dans mes lectures en ce moment, je ne tombe que sur des supers livres ! Comme par exemple « L’anomalie », de Hervé Le Tellier, accessoirement prix Goncourt 2020. Je ne suis pas spécialement prix littéraires, mais j’étais bien curieuse de la découvrir, cette anomalie… Le roman commence par une galerie de personnages (et franchement, quels personnages !) qui se font tous arrêtés par les services secrets américains : Blake, le restaurateur parisien qui mène une double vie de tueur à gages ; Lucie, mère célibataire monteuse de cinéma qui ne sait pas trop quoi faire de sa relation avec un vieil architecte fou amoureux et un peu collant ; Joanna, redoutable avocate d’affaires américaine qui a un peu de mal à assumer la couleur de sa peau ; Slimboy, rappeur nigérian qui commence à connaitre un succès planétaire. On en découvre 11 comme ça, 11 personnes très différentes mais qui ont cependant un point commun : celui d’avoir pris le vol Air France Paris-New-York du 10 mars 2021 3 mois plus tôt… Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la surprise : quelle peut donc bien être l’anomalie du titre ? Une fois en avoir pris connaissance, on suit avec suspense les protagonistes pour savoir comment chacun va s’en sortir. Mais ce que j’ai adoré, c’est la galerie de personnages du début : en quelques pages, Hervé Le Tellier parvient à dresser des portraits uniques et singuliers, chacun avec une ambiance et un contexte différent. Je suis par contre un peu moins fan du dernier tiers du livre, où je me suis fréquemment emmêlée les pinceaux. Cependant cette « anomalie » reste pour moi une vraie réussite, je recommande chaudement.
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Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
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Même si la première partie du livre est un tantinet étirée, la mutation de de la personnalité de Mathilde est bien amenée. J aime beaucoup cet auteur. Il ne m a pas déçue avec ce livre.
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Il y a des dates qui marquent collectivement, et le 07 janvier 2015 est l'une de celles-ci : nous sommes tous tombés de bien haut. Philippe Lançon était (et l'est toujours d'ailleurs) chroniqueur à Charlie hebdo, et c'est l'un des 2 rescapés de la conférence de rédaction de ce jour-là. Vivant, certes, mais avec une mâchoire en bouillie et quelques doigts en moins... Si son livre "Le lambeau" revient bien évidemment sur ces minutes hors du temps qu'il a vécu ce matin-là, il s'attarde surtout sur l'après : comment se remettre de cela ? Physiquement, à travers ce parcours hospitalier douloureux et sans fin, dans cet univers médical inconnu et si difficile à décoder ; et surtout moralement, avec l'évocation de sa vie d'avant, dans le but de se rattacher à quelque chose, mais surtout à ce qu'il ne sera plus. Ne cherchez pas de sensationnel dans ce livre, prix Femina 2018, mais de l'humain, avec ses joies et ses peines, et aussi cette sidération que rien ne sera plus jamais comme avant. J'ai beaucoup aimé, et en plus c'est très bien écrit.
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Clap de fin de l’amitié prodigieuse entre nos deux napolitaines Lena et Lila avec ce quatrième tome « L’enfant perdue », d’Elena Ferrante. On retrouve Lena bien décidée à tout abandonner pour vivre enfin son amour avec Nino, tandis que Lila se lance dans l’informatique à l’aube des années 70, l’une essayant de quitter Naples et le quartier avec les études puis l’écriture, l’autre au contraire s’y installant en essayant de le transformer. Et bien c’est tout le contraire qui se passe en fait dans ce final : Lena revient pour être auprès de Nino et vivre sa passion, tandis que Lila s’aigrit en se confrontant en vain aux frères Solara. Leur amitié est mise à mal, l’une fuyant l’autre alors que celle-ci veut s’en rapprocher. Mais leurs grossesses simultanées vont finalement avoir raison de ces discordes… C’est je trouve un final en demi-teinte : autant le tome précédent avait réussi à décortiquer les relations si complexes entre les deux femmes, autant celui-ci peine à leur donner de nouvelles couleurs. C’est comme si Elena Ferrante n’arrivait pas à se dépêtrer de cette amitié pesante et tournait un peu en rond. Il y a bien sûr des moments forts, avec toujours en toile de fond l’évolution de la place de la femme dans la société italienne, mais cela reste un peu longuet. Ce que Lena peut être gnangnan à toujours se comparer aux autres et vouloir bien faire ! Ce que Lila est fatigante avec sa colère et ses super pouvoirs ! Cependant ne vous détrompez pas : cette saga est une peinture unique non seulement de l’amitié entre deux femmes, mais aussi de leurs places dans l’Italie contemporaine. A lire !
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Sorte de parcours initiatique résilient agrémenté de touches de littérature ou de peinture ou quelques ’maximes’ très personnelles. Est-ce la richesse du vocabulaire ou les images qu’elle suscite mais cette lecture est un réel plaisir.
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J'étais jusqu'à présent passée à coté de l'archi-méga-hyper-super best-seller "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante. Et puis l'été arrivant, je me suis laissée tenter... Lila et Elena sont 2 petites filles qui vivent dans le même quartier populaire de Naples, en ce début des années 50. La seconde est littéralement fascinée par la première : il faut dire que Lila est dotée d'un sacré caractère, d'une volonté sans faille, et de multiples talents à l'école. Difficile donc pour Elena de trouver sa place à coté d'une amie si prodigieuse, lorsqu'en plus son corps d'enfant se transforme pour laisser la place à celle d'une ado boutonneuse et complexée. Mais la vie est pleine de surprises... Ce qui m'a tout d'abord marqué dans ce livre, c'est l'ambiance : on est tout de suite immergé dans cette Italie populaire pleine de vie mais aussi de pauvreté, où tout vous pousse à rester à votre place et à ne pas en sortir. La violence est latente mais tout le temps présente, et nos jeunes héroïnes doivent s'en accommoder. Par contre je dois avouer que j'ai trouvé l'ensemble un peu longuet, et les deux personnages principaux un peu faciles : il y a la fragile Elena qui doute de tout et ne jure que par sa Lila tout en en connaissant les défauts, et cette Lila justement qui ne faiblit jamais et possède toutes les qualités. Bref, pas mal, mais pas prodigieux non plus (ah ah !). Enfin je lirai la suite quand même...
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3ème opus de la série "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante, "Celle qui fuit et celle qui reste" se concentre sur la vie d'adulte de nos deux protagonistes : la sérieuse Léna, qui veut tellement tout bien faire, se marie avec un jeune universitaire de la haute société en se persuadant qu'elle en est amoureuse ; Lila la compliquée tente de son côté de survivre après avoir quitté son mari en travaillant durement dans une usine de salaison le jour, et en étudiant l'informatique la nuit. Mais nos deux amies vont se faire rattraper par les tumultes à la fois de cette Italie en pleine mutation, mais aussi ceux de leur coeur... Ce qu'il y a de fort dans cette lecture, c'est que sous des abords anodins, Elena Ferrante arrive à creuser en profondeur les destins à la fois semblables mais tellement différents de nos héroïnes. Elle dissèque également les relations entre elles deux, comme je pense l'amitié féminine l'a rarement été dans la littérature, peut-être parce ce livre a été écrit par une femme ? Bref, l'histoire de Lila et Léna gagne encore en épaisseur, et j'ai hâte de savoir où tout cela va les (nous ?) mener.
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