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Sixième volume des aventures du département V, où un vieux flic acariâtre, un sombre réfugié syrien et une assistante gothique délurée résolvent de vieux cold cases danois. Cette fois-ci le trio se penche sur l'histoire d'Alberte, belle jeune fille renversée par une voiture il y a de cela 17 ans. Simple accident avec délit de fuite ? Le suicide du policier ayant passé sa vie à mener l'enquête les pousse à croire que non... J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec celui-là. Il faut dire que je ne suis pas, mais alors pas du tout intéressée par tout ce qui a trait à la religion et à l'ésotérisme. Pas de bol, ils constituent ici la principale trame de l'histoire. Mais ne vous y trompez pas, je me suis quand même régalée avec l'humour décalé de Carl, le sale caractère de Rose et le mystère continuant à entourer Assad. En effet les trames secondaires autour de nos personnages avancent ici pas mal, notamment concernant le drame qui a failli coûter la vie à Carl et rendu son équipier tétraplégique. Bref, je lirai avec plaisir le tome 7 !
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Et c’est parti pour la cinquième enquête du département V de Copenhague, spécialiste des cold cases improbables, et menée tant bien que mal par Carl Morck et ses équipiers Rose et Assad. Cette fois-ci leurs investigations sur l’explosion d’une péniche vont les mener par hasard devant une affiche de personne disparue, le rouquin William Stark. Bingo, elle la connait déjà cette disparition Rose, tiens tiens, si on essayait d’enquêter dessus ? Pendant ce temps, le jeune Marco se cache dans Copenhague… J’ai eu un peu de mal avec cette enquête dont on connait dès le début déjà les coupables (très très méchants, comme d’habitude), par contre j’ai bien accroché avec la traque du jeune garçon, vraiment palpitante même si redondante. Par contre ce que c’est long ! 650 pages c’est vraiment cher payé pour une histoire qui honnêtement aurait tenu en moitié moins. Mais bon, j’aime bien les personnages, on avance encore ici doucement avec eux, et chouette ! Il y en a même un nouveau (ce grand dadais de Gordon, insupportable mais déjà indispensable). Bref, vivement la suite !
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Lili nait juste après la Seconde guerre mondiale. Sa mère abandonne mari et fille alors qu'elle est tout-petite et finit par mourir. Lili vivra ensuite dans une famille recomposée avec frère et soeurs.Le roman nous conte le parcours de Lili de sa naissance à l'époque contemporaine. Par petites touches, Sylvie Germain décrit Les petites scènes capitales qui construisent une vie. Elle raconte à travers les peines mais aussi les bonheurs, grands et petits, qui accompagnent la recherche d'elle-même par Lili à toutes les âges de sa vie : petite fille aux questionnements existentiels, adolescente à la recherche des regards de son père puis adulte cherchant la bonne voie.Un livre à l'écriture fluide, poétique, sensuelle dont on pourrait relire des pages et des pages.Elvira
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Attention, ce roman nuit gravement à la vie quotidienne ! 600 pages que l’on peut difficile lacher!Au moment de l’armistice en 1918, le lieutenant Henri de l'Aulnay-Pradelle envoie une derrière fois ses troupes à l’assaut sur un coup de tête et juste pour la gloire. Trois soldats en réchapperont : lui-même, Albert Maillard, et Edouard Péricourt. Le premier sera secouru dans une tranchée par le second qui perdra une partie de son visage.Le roman relate leur amitié lors de leur retour à la vie civile dans une France qui veut honorer légitimement ses morts mais oublie bien vite les vivants rescapés et souvent « cassés » moralement et physiquement. Albert Maillard, comptable hyperémotif et timide va aider en prenant de gros risques avec la loi, Edouard Péricourt, artiste et gueule cassée.Pierre Lemaîte décrit une après-guerre avec ses douleurs, les magouilles autour des cimetières par le lieutenant Pradelle, les constructions des monuments aux morts qui coûtent des fortunes à la moindre petite commune. Une France bien noire !Il ne faut pas trop dévoiler l’intrigue car Pierre Lemaître nous offre là un roman plein de suspense et de rebondissements. Les personnages vont partie de ceux qui resteront gravés longtemps dans l’esprit des lecteurs. En effet, leurs choix ambigus parfois malhonnêtes, leurs noirceurs, leurs doutes ou leurs certitudes les rendent proches de tout un chacun.Après Sylvie Germain et Véronique Ovaldé un troisième coup de cœur de la rentrée littéraire pour moi !Elvira
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J'ai lu "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules", et je m'y suis retrouvée, parfois... Ce tout petit livre de Philippe Delerm est un concentré de bonnes choses: il liste en effet les petits bonheurs qui font notre quotidien, sublimant des moments de notre vie que l'on peut trouver au premier abord sans intérêt, mais qui sous la plume de l'auteur se révèlent être des trésors de petits bonheurs. On se retrouve dans certains (lire à la plage, le paquet de gâteaux du dimanche matin), beaucoup moins dans d'autres, choc des générations oblige. Mon seul reproche est que l'ensemble est terriblement empreint de nostalgie, ce qui gâche un peu le plaisir. Les petits bonheurs, on les veut aujourd'hui !DD78
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J'ai lu "Au revoir là-haut", de Pierre Lemaitre, et j'ai trouvé ça... waouh !!! Enfin un livre fort et puissant, non pas dans le sens lyrique du terme (plein de belles descriptions fines et grandioses), mais plutôt dans le genre qui vous dévore les tripes jusqu'à ce que vous l'ayez terminé. Albert est un poilu malchanceux, qui se fait enterrer vivant dans un trou d'obus 8 jours avant l'Armistice (scène d'intro, époustouflante). Il est sauvé in extremis par Edouard, lequel en échange reçoit malheureusement un éclat d'obus qui le défigure atrocement. Ces 2 hommes, que leurs origines opposent, vont ainsi se retrouver liés, et vivre ensemble les désillusions de l'après-guerre, très forte pour glorifier ses morts, beaucoup moins pour s'occuper des rescapés. Mais ils auront leur petite vengeance... Ce livre est monté comme un polar, avec des personnages puissants, et permet de voir la grande guerre sous un autre angle, celui des vautours se faisant du beurre sur le malheur des autres. C'est cynique, émouvant, ironique, parfois drôle, bref, très fort. Et le titre en lui seul résume la philo du livre : "au revoir là-haut" sont en effet les derniers mots écrits par Jean Blanchard à sa femme avant de se faire fusillé pour trahison, alors qu'il avait juste obéi à ses supérieurs lors de l'attaque de sa tranchée... Bref, j'ai adoré.DD78
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