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« Tess d’Urberville » est surtout connu pour son adaptation de Roman Polanski avec Nastassja Kinski dans le rôle-titre. Il est d’ailleurs difficile de ne pas penser à cette dernière lorsque l’on lit le roman original de Thomas Hardy. Cependant autant je me rappelais bien de certaines scènes, autant je ne me souvenais pas du tout de l’histoire. Ça tombe bien, j’ai réparé cela pendant mes dernières vacances ! Tess est donc une jeune paysanne de la campagne anglaise du XIXème siècle, bien plus sérieuse que ses parents. Lorsque ces derniers décident de l’envoyer chez de riches parents récemment retrouvés, elle s’y résout à contrecœur. Son intuition ne l’a pas trompée : son cousin Alec devient vite obsédé par sa beauté et se met à la harceler… Dans le contexte actuel de revendications féminines, j’ai trouvé que ce célèbre classique prenait toute son ampleur, nous rappelant la triste condition des femmes il n’y a au final pas si longtemps. Le personnage de Tess est tellement rempli de pureté et d’abnégation que les épreuves qu’elles traversent la touchent encore davantage. Et elle va en traverser des épreuves au cours du livre, Thomas Hardy ayant semble-t-il pris un malin plaisir à la malmener pour illustrer au mieux son propos. Par contre j’ai trouvé l’ensemble un peu long, sauf dans les dernières pages où les choses s’accélèrent. Mais je vais quand même continuer dans les prochains mois ma découverte de cet auteur anglais, j’aime bien cette ambiance. Attention, le livre de la médiathèque est une version abrégée.
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Véronique est née dans une famille pas comme les autres: en effet, ses parents sont sourds-muets. Elle, de son côté, entend parfaitement bien et dès son plus jeune âge, elle a du apprendre à communiquer dans les deux langues, celle des signes avec sa famille, puis la voix et les sons avec les autres. Partagée entre honte et fierté, patience et colère, son quotidien d'adolescente rebelle n'est pas facile mais elle le raconte avec humour, tendresse et insolence. Les phrases sont courtes mais percutantes et ne m'ont pas laissé de marbre. J'ai été tantôt ému, tantôt surprise par son effronterie parfois mais j'ai également beaucoup ri grâce à certaines anecdotes que Véronique Poulain partage avec nous. Au fil des pages, Véronique Poulain prend de plus en plus position face à la situation de ses parents d'abord, puis pour toutes les personnes sourdes et muettes. Ce livre délivre un véritable message de tolérance et d'amour. J'ai passé un très bon moment de lecture et ce livre est vraiment à mettre entre toutes les mains pour se rappeler que la différence n'est visible que pour ceux qui ne veulent voir que ça.
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Adèle est nymphomane et nous fait partager dans ce roman toute la souffrance qui accompagne cette pathologie, toutes les stratégies qu'elle doit mettre en place pour assouvir ses désirs qui sont en fait une addiction, toute sa culpabilité qui en découle, et les difficultés qu'elle rencontre dans sa vie de couple.C'est l'histoire d'une femme, mais aussi d'un homme face à une maladie "honteuse".Un gros coup de cœur pour ce premier roman qui nous entraine dans l'univers d’une femme en proie à des contradictions permanentes et à une grande solitude.Claudine
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Premier roman de Leïla Slimani, Goncourt 2016, "Dans le jardin de l'ogre" raconte l'histoire d'Adèle, jeune journaliste parisienne. Mariée à Richard, chirurgien prometteur, et maman d'un petit garçon, elle a en l'apparence tout pour être heureuse. Mais vous savez comme moi qu'il faut toujours se méfier de ces façades bien lisses, qui peuvent masquer de sombres gouffres et cacher bien des secrets. Et ceux d'Adèle sont bien dérangeants : elle hait en effet cette vie à ses yeux sans relief, et s'abandonne dans les bras de parfaits inconnus. Souvent. Très très souvent. Partout. Violemment. Un peu comme une poupée fragile dans le jardin d'un ogre avide... Vu le thème, vous vous doutez bien qu'il y a beaucoup de passages assez crus. Adèle n'arrive pas à se passer de ces moments de séductions, de conquête, puis de n'être plus rien, si ce n'est le jouet de l'autre. On découvre ainsi cette double vie, qui forcément ne va pas durer. Tout comme dans "Chanson douce", le langage est simple, direct, efficace, épuré. On peut trouver cela impersonnel, ce qui est mon cas, mais cela sied bien au sujet. Par contre Leîla Slimani arrivera t'elle à sortir de ce style d'écriture ? Bref, pas mal, vite lu, mais vite oublié aussi je le crains, l'effet de surprise du style étant passé.
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Waouh ! Là encore un livre fort qui m'a scotchée, énervée, perturbée, bref, qui ne m'a pas laissée de marbre. "L'amour et les forêts" (quel joli titre, non?) raconte l'histoire de Bénédicte Ombredanne, trentenaire prof de lettres dans un lycée à Metz. Suite à une lettre d'éloges sur un de ses livres, elle rencontre l'auteur, et va tout doucement se confier à lui. Sur sa vie, familiale surtout, et sur ses relations avec son mari. Qui la harcèle. Quotidiennement. Inlassablement. Violemment. Bénédicte va-t'elle continuer à le supporter, et jusqu'à quand ? Car c'est bien là la question : comment une femme intelligente peut-elle se laisser piéger de la sorte ? Et ne pas arriver à se sortir d'une relation toxique pour tous ? Le livre essaie de donner plusieurs explications, notamment avec les points de vue de Bénédicte, de sa famille, mais aussi de nous lecteur (on ne peut pas s'empêcher de réagir et d'essayer de comprendre). C'est très bien écrit, même si le 1er chapitre a dû je pense en rebuter plus d'un. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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J'ai très très peur en avion. C'est donc tout à fait logiquement que je me suis lancée dans "Constellation", d'Adrien Bosc, qui retrace l'histoire de l'avion du même nom qui s'est écrasé aux Açores le 27 octobre 1949. On nous décrit quelques uns des 49 riches passagers de ce transatlantique, et ce qui a conduit chacun d'entre eux à prendre cet avion : Ginette Neveu, violoniste virtuose accompagnée de son frère Jean et de son Stradivarius, qui partait pour une grande tournée américaine ; Simone Hennessy, qui venait de divorcer de son riche mari et allait aux US récupérer ses 2 petites filles ; Kay Kamen, homme d'affaires génial ayant le premier eu l'idée de faire du merchandising avec les frères Disney ; et le plus connu, Marcel Cerdan, boxer adulé, poussé par Edith Piaf à la rejoindre au plus vite à New-York en cette fin octobre. Ces tranches (et fin) de vie sont très émouvantes. Le livre se penche en parallèle sur les pilotes et l'enquête menée par la suite afin de comprendre le drame. Tout ça pour finir sur cette conclusion: quel gâchis... Par contre j'ai trouvé l'écriture de ce livre un peu compliquée et pas très fluide. C'est dommage, il a reçu le grande prix du roman de l'académie française en 2014 ! Bref, pas mal.
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Charlotte Salomon nait à Berlin en 1917. Lors de son enfance surgit un drame familial qui la poursuivra toute sa vie mais dont la vérité lui est cachée. Cet évènement fait suite de nombreux autres.Juive, elle sera ensuite exclue de toute vie sociale par les nazis et surtout de l'Ecole des Beaux-arts où elle avait été malgré tout acceptée. Après avoir vécue une passion amoureuse, elle consent avec grande difficulté à rejoindre ses grand-parents dans le sud de la France encore en zone libre.Elle y rencontrera une américaine et un médecin qui la pousseront à reprendre la peinture. En se jetant à corps perdu dans son art, elle achèvera une oeuvre autobiographique.Mais elle sera dénoncée et déportée, bien qu'enceinte.Ce très beau roman est écrit comme un poème en prose. Les phrases courtes et percutantes donnent un tel relief au personnage de Charlotte qu'il hantera le lecteur pendant très longtemps.Mais ce récit donne aussi à voir la naissance de l'artiste et de sa subite révélation à elle-même ainsi que la recherche d'un auteur, hanté par une artiste et qui part sur ses traces pour la comprendre et la faire vivre.Après la lecture, une plongée dans l'oeuvre de Charlotte Salomon s'impose.Elvira
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J'ai profité des vacances pour me plonger dans le "Charlotte", de David Foenkinos, qui a été l'un des romans phare de la rentrée littéraire de l'année dernière, et accessoirement prix Renaudot. Le sujet est pourtant tragique : la vie (et la mort) de la peintre juive Charlotte Salomon lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, la lecture en est infiniment douce, avec cette structure narrative en phrases courtes, les unes sous les autres, comme pour alléger le propos. Mais sous cette apparente douceur se cache bien l'ignoble, l'antisémitisme primaire, la traque, l'horreur... Je ne connaissais pas du tout ce peintre, et le texte de Foenkinos m'a beaucoup touché. Bref, pour moi un succès amplement mérité.
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elle a 30 ans, aime le champagne, écrit des romans... puis une rencontre celle de Pétronille. Amélie Nothomb va se raconter a travers ces échanges son pour autant nous emmener à travers une histoire et une fin réelle et concrète."Barbe Bleu" reste après "Stupeur et tremblement" l'un de mes préférés.
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Comment après la lecture de ce livre peut-on oublié Agnès. Je dois avouer qu’elle est restée près de moi longtemps. Comme Agnès a apprivoisé la famille de l’agent de sécurité du canton, elle m’a captivé. Nous sommes en Islande en 1829. Agnès sera la dernière condamnée à mort. Avec le révérend Totti, l’auteur nous conduit vers une réflexion sur la vérité. Finalement est-elle coupable des faits dont on l’accuse ? Un très très beau roman. Catherine
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Une immersion dans le Nord de l’Islande au début du 19ème siècle. Une vraie immersion, de celle qui vous fait entendre mugir le vent des tempêtes de neige, les ventres des animaux qu’il faut nourrir, sentir la brûlure du froid, l’humidité qui pique le nez, toucher la terre tellement gelée qu’on ne peut y enterrer personne, chercher la chaleur du feu et sa fumée qui fait pleurer les yeux. Et il n’y a pas que la fumée qui fait pleurer les yeux... Il s’agit d’un roman extrêmement bien documenté sur l’histoire vraie d’Agnes Magnùsdottir - dernière femme condamnée à mort d’Islande. Bref, un très grand coup de coeur pour moi ! D’autant plus que je ne l’attendais pas alors merci beaucoup à Hélène (de la Biblio de St Rémy) de me l’avoir fait découvrir !
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Ca y est, moi aussi je suis montée dans le RER de Guylain Vignolles, et cela m'a fait du bien ! Notre héros ,par contre lui, ne l'est pas, bien : affublé de ce nom à la contre pétrie facile et malheureuse, il n'a jamais vraiment trouvé sa place dans notre société, allant même jusqu'à exercer un travail qu'il déteste au plus profond de lui-même : destructeur de livres. Pour se racheter, il lit tous les matins dans le train à voix haute les quelques feuillets qu'il a réussi à sauver de la machine qu'il pilote. Mais un jour, la trouvaille d'une clé USB sur son strapontin va changer sa vie... On est ici en plein dans le feelgood book, avec des personnages singuliers mais attachants, des situations saugrenues mais drôles, et quand on referme ce livre on se dit sans mièvrerie que la vie peut être belle parfois. C'est par contre un peu court, surtout sur la fin. En tout cas je me souviendrai longtemps de mon fou rire à la cafet' du boulot après la lecture de certaines pages ! Très sympa donc.
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