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Au seuil de sa vie, Michelangelo Vitaliani, Mimo comme il aime être appelé, se souvient. C’est toute une vie, riche en pérénigrations dans l’Italie fasciste, qui défile. Parti de rien, il deviendra un sculteur vénéré et adulé. Très vite, il rencontrera son amie de toujours, la talentueuse et explosive Viola Orsini ayant elle toutes les cartes en main pour réussir. Tous deux formeront un duo atypique, ils connaitront le bonheur, les doutes, les disputes... La famille Orsini sera un élément clé dans la vie de Mimo et dessinera en partie son destin. Un livre fascinant qui vous fait cotoyer des personnages hauts en couleurs. Pas de doute, lorsqu’on est plongé dans cette grande fresque romantique, on a du mal à la lâcher !
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Hélène a la quarantaine, un mari wonderboy et deux adorables fillettes. Après un burnout sévère, elle est retournée vivre dans sa région d'origine et s'est installée à Nancy, où elle poursuit sa brillante carrière de consultante. Christophe a le même âge, mais lui est resté à végéter dans la ville qui l'a vu grandir, entre un boulot de VRP et une histoire d'amour compliquée. Ces deux là vont se retrouver des années après s'être croisés au lycée, je vous laisse deviner la suite… La crise de la quarantaine, vous connaissez ? Nicolas Mathieu nous offre avec « Connemara » sa version province profonde et middle class. Quand comme moi vous venez de ce milieu et que vous avez passé… un certain âge dirons-nous ( !), et bien le propos finit par vous toucher à un moment où à un autre, forcément. Je me suis donc par moments reconnue dans Hélène, avec son envie d'étudier et de découvrir autre chose, sa petite vie qui semble parfaite mais qui n'en est pas moins parfois difficile. Les retrouvailles de ces deux anciennes connaissances de lycée sont touchantes et l'on aimerait se retrouver devant une belle et grande histoire d'amour, mais non, Nicolas Mathieu et son pessimisme vosgien est bien là, terre à terre, pour nous ramener à la dure réalité de l'existence. J'ai trouvé les passages sur le milieu du travail très réalistes, ceux sur la maternité pas du tout, et constaté une difficulté à clore cette brillante démonstration. Bref, touché coulé.
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Très belle histoire, d'aventure, de camaraderie, de débrouillardise et de courage. Nous avons beaucoup aimé !
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Joël Dicker a vraiment l’art de nous raconter des histoires en nous menant par le bout du nez. Il en donne une nouvelle fois la preuve ici avec « L’énigme de la chambre 622 », parue l’année dernière. « L’auteur » se remet d’un chagrin d’amour en partant quelques jours se ressourcer dans un grand hôtel des Alpes suisses. Il y fait la connaissance de Scarlett, anglaise ravissante mais curieuse qui partage avec lui un constat : entre les chambres 621 et 623 de leur étage, la chambre 622 n’existe plus. En effet, bien des années auparavant, un meurtre y a été commis, au cours du grand week-end de la banque d’affaires Ebezner. De cette enquête non élucidée ils vont faire le but de leurs vacances… On retrouve encore et toujours les mêmes caractéristiques des romans de Joël Dicker : la mise en abîme de son travail d’écrivain, à travers le personnage récurrent de « l’auteur » ; une histoire d’amour absolu à la limite du cul-cul ; un récit rondement mené qui nous tient en haleine de bout en bout. Le problème, c’est qu’ici cela tire encore en longueur, tu aurais pu la faire beaucoup plus courte Jojo pour le même résultat ! D’autre part, il caricaturise ses personnages à l’extrême, à la limite du grotesque. Cela peut prêter à sourire, mais affaiblit à mon sens le récit. Par contre j’ai aimé le subterfuge de ne pas connaitre la victime jusqu’au milieu du livre, quelle belle idée ! Bref, pour la faire courte, vous passerez un bon moment, mais pour moi derrière « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » et « Le journal des Baltimore ».
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Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
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Il y a des dates qui marquent collectivement, et le 07 janvier 2015 est l'une de celles-ci : nous sommes tous tombés de bien haut. Philippe Lançon était (et l'est toujours d'ailleurs) chroniqueur à Charlie hebdo, et c'est l'un des 2 rescapés de la conférence de rédaction de ce jour-là. Vivant, certes, mais avec une mâchoire en bouillie et quelques doigts en moins... Si son livre "Le lambeau" revient bien évidemment sur ces minutes hors du temps qu'il a vécu ce matin-là, il s'attarde surtout sur l'après : comment se remettre de cela ? Physiquement, à travers ce parcours hospitalier douloureux et sans fin, dans cet univers médical inconnu et si difficile à décoder ; et surtout moralement, avec l'évocation de sa vie d'avant, dans le but de se rattacher à quelque chose, mais surtout à ce qu'il ne sera plus. Ne cherchez pas de sensationnel dans ce livre, prix Femina 2018, mais de l'humain, avec ses joies et ses peines, et aussi cette sidération que rien ne sera plus jamais comme avant. J'ai beaucoup aimé, et en plus c'est très bien écrit.
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Je ne connaissais pas du tout Jean-Claude Mourlevat, qui à priori est un auteur jeunesse assez célèbre. Comme mon fils a choisi de lire son dernier titre "Jefferson", je l'ai suivi pour me faire mon avis. L'histoire se passe dans un monde où les animaux marchent, parlent et travaillent comme nous les humains. D'ailleurs, ces derniers habitent le pays juste à coté. Jefferson est un chouette hérisson étudiant qui décide un beau matin de se faire raccourcir la houppette. Enfin c'est surtout pour retrouver la ravissante Carole, qui travaille chez le coiffeur. Mais lorsque Jefferson arrive au magasin, il retrouve ce dernier raide mort, un ciseau planté dans le coeur... Mourlevat nous livre ici une passionnante enquête policière, où le gentil hérisson doit prouver son innocence et trouver les coupables. Elle permet d'aborder avec les jeunes lecteurs la place et le rôle des animaux dans notre société, et j'avoue que mon fils m'a dit qu'il mangerait bien moins de viande à la suite de cette lecture... Bref, de l'intelligent et du divertissant à la fois, le tout saupoudré d'humour, idéal pour les 10/12 ans.
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Dans une petite ville de l'Amérique profonde une très jeune fille lutte contre l'emprise de son père avec lequel elle vit seule. Je ne sais pas quoi dire, que j'ai aimé ? je ne sais pas. Il y a des passages très durs et on craint sans cesse les réactions de cet homme violant et incestueux. Mais quels personnages et quelle ambiance!! Ce qui est sûr, quand on l'a lu impossible de l'oublier. A ne pas mettre entre toutes les mains.
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J'ai lu que "My absolute Darling", de Gabriel Tallent, avait été désigné comme chef d'œuvre par bon nombre de ses lecteurs. Même si je n'irai pas jusque là, il est certain que c'est un livre marquant, qui ne ressemble à aucun autre. Turtle est une ado un peu bizarre qui vit seule avec son père dans le nord de la Californie. Elle n'est pas très forte à l'école, n'a pas vraiment d'amis, et passe son temps libre à se promener dans la forêt ou à nettoyer son fusil. Il y a des champignons sur le bord de sa baignoire, et toujours la même araignée là, dans le coin de la salle de bain. Ah oui, et puis des fois son père lui demande de tirer sur une pièce tenue par une gamine, ou bien de faire des tractions à la menace d'un couteau. C'est qu'il l'aime tellement fort son papa... Ce que l'on retient tout d'abord de ce livre, c'est son ambiance, très proche de la nature, presque minérale. On se balade avec Turtle dans ces forêts de séquoias immenses et de fougères humides, ou encore sur les plages sauvages battues par le vent. Et puis il y a ce personnage du père, monstrueux et aimant à la fois, dont la jeune fille n'arrive pas à se défaire alors qu'elle en aurait tant besoin. Il la détruit à petit feu, jusqu'à ce final surréaliste mais malheureusement crédible dans cette Amérique à la dérive. Bref, peut-être pas un chef d'oeuvre, mais on n'en est pas très très loin !
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Lorsque nous sommes inconditionnels d'un auteur, nous tremblons toujours lors de la sortie d'un nouveau livre : la perte de la déception! C'est mon cas pour Olivier Adam et je ne suis pas déçue par le récit de cette fille de chanteur disparu et que des amis pensent avoir aperçu à Lisbonne. Elle part à sa recherche; sans doute pour tenter de se construire puisque son enfance ne le lui a pas permis. Tous les mots d'Oliver Adam sont nécessaires. J'ai lu ce roman d'un seul trait entraînée par la description des villes (Lisbonne et Paris) et le partage des émotions si vives de "La fille du chanteur". Un livre à lire comme on écoute une chanson! Elvira
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J'ai tout d'abord craqué sur la couverture de "En attendant Bojangles", d'Olivier Bourdeaut, et puis il s'est trouvé que cela a été un des best-sellers de l'été, alors je me suis lancée !!! Lancée dans les danses frénétiques et langoureuses d'Hortense et de son époux, enfin là j'ai choisi Hortense, mais en fait la belle est affublée par son amoureux d'un nouveau prénom tous les jours afin de ne pas sombrer dans la routine. De toute façon elle ne risque pas d'y sombrer, dans la routine, vu qu'elle est fantasque, imprévisible, délurée, imaginative et merveilleuse aux yeux de son petit garçon, qui est le narrateur de ce roman. Mais de leur coté, les médecins la considèrent plutôt comme hystérique, schizophrène, bipolaire, bref, folle... C'est donc ici un livre sur l'amour fou : l'amour d'un homme pour une femme qu'il sait particulière mais qu'il accompagnera et protégera jusqu'au bout ; et fou au sens propre comme au figuré, ce qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de personnages et de situations cocasses et/ou dramatiques. Bref, un livre un peu inclassable, mais fort et touchant.
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Voici un livre qui sort de l'ordinaire, difficile à classer dans une catégorie définie. Livre sur l'amour en soi (en soie ?) et sur l'amour de la vie, la saine libido, la jouissance et la tristesse d'être heureux. Une sorte de fado français, donc. La vie telle qu'elle est parfois, sombrement lumineuse et/ou éblouissamment triste. Le récit est dense, intense, vibrant et captivant. Je suis resté un moment, la dernière page achevée, immobile. Je conseille, pour parachever la saveur de la lecture, d'écouter immédiatement après, la chanson dont il est question dans le livre : "Mister Bojangles" interprétée par Nina Simone. Ceci permettra, au choix, de revenir doucement sur terre, ou alors de rester planer un peu si on est tard le soir.
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