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Le coup de cœur que j’ai ressenti lorsque Delphine Minoui a présenté son livre à la « grande librairie » se confirme au-delà de tout ce que je pouvais imaginer. Au-delà de l’écriture gracieuse de Delphine, ce récit m’a absolument transporté. Delphine est grand reporter, spécialiste du moyen orient et s’intéresse actuellement tout particulièrement à la Syrie. Au hasard d’une navigation sur facebook elle découvre l’existence d’une bibliothèque secrète au cœur de Daraya en pleine guerre. De courriel en courriel, en passant par Skype et WhatsApp elle entre en contact avec Ahmad. C’est à travers ses yeux, son cœur, ses enthousiasmes, ses découragements qu’elle nous livre la vie de cette ville martyre et ses habitants. Ils sont jeunes, peu nombreux (environ 40) et, dans leur ville dévastée, en ruines, le feu et la poussière ils découvrent des bibliothèques ensevelies. Parfois au risque de leur vie ils vont ainsi sauver des décombres des milliers de livres et reconstituer une bibliothèque libre d’accès pour la population dans le sous-sol d’un immeuble abandonné de Daraya. Les livres deviennent leur force de résistance. La lecture les rend libres. Je cite Ahmad : « A Daraya, le régime s’est évertué à effacer toute trace positive et intellectuelle de la révolution. Pour Assad tout homme éduqué est un homme dangereux, parce qu’il représente un défi à l’ordre établi. Mais j’ai l’impression de ressortir grandi de cette tragédie. Jamais je ne me suis senti aussi libre, porteur d’une mémoire que personne ne pourra m’arracher. » Daraya a été évacuée par la force. Ses habitants envoyés dans des camps, au nord du pays et …….. là-bas les rescapés tentent de reconstituer une bibliothèque ambulante pour les enfants et les femmes. Bref ce livre continue de "m'habiter". Je vais l'acheter et l'offrir.
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J'avais adoré cet été "Olive Kitteridge" du même auteur, j'étais donc très impatiente de me lancer dans la lecture du dernier livre d'Elizabeth Strout, "Je m'appelle Lucy Barton". Lucy est sur son lit d'hôpital, clouée au lit par une maladie inconnue qui la tient éloignée de son mari et de ses enfants. Elle nous raconte sa vie par brides, de manière décousue, jusqu'à l'arrivée inattendue de sa maman qu'elle n'a pas vu depuis des années et qui vient lui tenir compagnie. Elles évoquent alors ensemble d'autres souvenirs, et l'on comprend ainsi peu à peu que Lucy revient de loin... J'adore les autobiographies, alors quand un personnage, même fictif, raconte la sienne, je le suis. Le problème c'est qu'ici les souvenirs sont racontés dans le désordre. Parfois ils résonnent les uns par rapport aux autres (comme dans "Olive Kitteridge"), et c'est puissant ; parfois ils ne trouvent pas d'écho, et c'est dommage. J'ai ainsi été moins emballée, et elle a même fini par m'énerver un peu, cette Lucy, à ne pas vraiment savoir ce qu'elle veut ! Bref, moyen.
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Amoureux des chats ou non, ce personnage à quatre pattes peut vous ravir! Poésie dans les voyages, belles pages de délicatesse et d'amitié, humour et émotion. Un régal que l'on aimerait continuer après la fin.
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Langue poétique, passages d'une très grande beauté de langage. Le sens de la quête du narrateur est parfois difficile à suivre.
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"La tresse", de Laetitia Colombani, raconte le destin de 3 brins de femmes, toutes tellement différentes mais tellement semblables à la fois : Smita, l'indienne intouchable condamnée à ramasser les excréments des autres, et qui veut à tout prix éviter ce destin pour sa fille ; Giulia, la sicilienne, qui en même temps que l'amour découvre que son papou chéri a endetté leur petite fabrique de perruques jusqu'aux dents ; et Sarah, la working girl canadienne qui contrôle tout, sauf cet indicible crabe qui lentement la ronge. Contre toute attente, leurs histoires vont s'entremêler dans une tresse inattendue... Bon, je dois bien avouer que je l'ai dévoré, ce livre, malgré ses défauts : déjà il est trop court, et nous laisse rapidement sur notre faim ; ensuite les 3 personnages sont hyper stéro-typés, surtout celui de Sarah, la killeuse sans faille qui d'un seul coup découvre qu'elle a une vie ; et puis l'écriture, qui ne vole pas bien haut. Cependant ces défauts sont largement compensés par le message féministe et poétique que j'ai vu derrière tout cela : la lutte aux 4 coins de la planète pour défendre sa place dans la société ; et puis ce fil capillaire conducteur fort et féminin à la fois. Bon allez, c'est très très bien finalement !
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Je me demande bien ce qui est passé par la tête de ma belle-sœur lorsque qu'elle a choisi de m'offrir "Tout un été sans facebook" de Romain Puertolas...Bien sûr que je peux passer tout un été sans FB !!! Par contre pour le lieutenant Agatha Crispies, c'est plus difficile : elle vient d'être mutée dans le fin fond du Colorado, là où rien ne passe, ni téléphone, ni internet, et pour une new-yorkaise fan de donuts au chocolat, c'est dur à avaler (l'absence de réseau, pas les donuts). Il n'y a même pas de criminalité dans son bled, alors elle est obligée de tuer le temps entre son club de lecture qui peine à recruter, les séances de bronzette au bord du lac, et les donuts au chocolat. Jusqu'au jour où enfin !, un crime atroce est commis... Zéro prise de tête avec ce livre idéal pour les vacances, qui vous arrachera de bon cœur un sourire à la minute sans jamais vous prendre la tête. On suit l'enquête d'Agatha avec plaisir, mais l'objectif est surtout de nous divertir avec un tas de références et de réflexions sur notre époque. Bref, vous l'aurez compris, pas le futur prix Goncourt, mais un chouette moment de détente.
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