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"La saga des Cazalet" est une chronique d'Elizabeth Jane Howard qui date des années 90. On y suit la vie d'une grande famille bourgeoise anglaise, durant l'été de 1939 pour le premier volet, et au début de la seconde guerre mondiale pour le présent volume, "A rude épreuve". Si toute la famille Cazalet était précédemment soulagée que l'Angleterre n'entre pas en guerre, elle doit ici se résoudre à l'inévitable. Tous ses membres quittent donc Londres pour se mettre à l'abri dans la grande propriété familiale du Sussex, et chacun doit tant bien que mal s'en accommoder : les cousines Polly et Clary partagent la même chambre tandis que leurs frères partent comme d'habitude en pension ; les épouses doivent organiser l'intendance de la maisonnée tandis que les hommes continuent de faire tourner l'entreprise familiale ; et certains continuent de tromper leur femme pendant que certaines fantasment sur d'autres... J'ai adoré retrouver tous les protagonistes de "Eté anglais", avec leurs caractères et leurs petites histoires : les enfants ont grandi tandis que leurs parents vieillissent inexorablement, et de nouveaux personnages font leur apparition. Mais ce que j'ai particulièrement aimé, c'est voir comment la guerre a été perçue de l'autre coté de la Manche. En effet j'ai déjà lu bon nombre de livres sur la guerre coté français, mais je n'avais jamais rien lu sur cette période coté anglais : l'attente, le rationnement, la peur des raids aériens et des bombardements et surtout l'absence d'informations. On quitte finalement la famille à l'hiver 41, et j'ai hâte de connaitre la suite !
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J’ai de la chance dans mes lectures en ce moment, je ne tombe que sur des supers livres ! Comme par exemple « L’anomalie », de Hervé Le Tellier, accessoirement prix Goncourt 2020. Je ne suis pas spécialement prix littéraires, mais j’étais bien curieuse de la découvrir, cette anomalie… Le roman commence par une galerie de personnages (et franchement, quels personnages !) qui se font tous arrêtés par les services secrets américains : Blake, le restaurateur parisien qui mène une double vie de tueur à gages ; Lucie, mère célibataire monteuse de cinéma qui ne sait pas trop quoi faire de sa relation avec un vieil architecte fou amoureux et un peu collant ; Joanna, redoutable avocate d’affaires américaine qui a un peu de mal à assumer la couleur de sa peau ; Slimboy, rappeur nigérian qui commence à connaitre un succès planétaire. On en découvre 11 comme ça, 11 personnes très différentes mais qui ont cependant un point commun : celui d’avoir pris le vol Air France Paris-New-York du 10 mars 2021 3 mois plus tôt… Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la surprise : quelle peut donc bien être l’anomalie du titre ? Une fois en avoir pris connaissance, on suit avec suspense les protagonistes pour savoir comment chacun va s’en sortir. Mais ce que j’ai adoré, c’est la galerie de personnages du début : en quelques pages, Hervé Le Tellier parvient à dresser des portraits uniques et singuliers, chacun avec une ambiance et un contexte différent. Je suis par contre un peu moins fan du dernier tiers du livre, où je me suis fréquemment emmêlée les pinceaux. Cependant cette « anomalie » reste pour moi une vraie réussite, je recommande chaudement.
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Ce roman est un vrai coup de cœur sur le harcèlement au collège très adapté pour tous à partir de 10 ans. Marie-Pierre G
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« Betty » de Tiffany McDaniel, n’est peut-être pas un coup de cœur, mais il n’en est vraiment pas loin : j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. Nous sommes dans l’Amérique profonde des années 50, celle où il ne fait pas bon avoir la peau un peu trop foncée. Pas de chance, celle de Betty l’est un peu, avec son père Cherokee. Le roman nous raconte son incroyable enfance, passée entre cet homme extraordinaire à la vision du monde tellement différente, une mère toxique dépressive et dérangée, et ses frères et sœurs tous aussi singuliers les uns que les autres… Cela parle d’amour bien sûr, de différence, de haine et de racisme. Il est vraiment incroyable d’imaginer que des personnes puissent avoir eu de tels comportements avec des enfants sous prétexte de la couleur de leur peau : c’est pour moi tellement inconcevable ! Le livre prend le temps de nous faire partager le quotidien de Betty, et tout ce savoir et cette mentalité indienne que son père tente de lui transmettre. Certains trouveront que le trait est trop appuyé, moi au contraire je l’ai trouvé touchant et émouvant. Bref, un livre magnifique, qui mérite amplement le succès qu’il a connu en librairie l’année dernière.
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« Fille », de Camille Laurens, est vraiment un livre dans l’air du temps, qui tire profit des mouvements #metoo et autres pour se donner de la visibilité. On y suit l’histoire de Laurence, petite fille lambda née dans les années 60 dans une famille bourgeoise pas particulièrement aimante, vu que monsieur voulait un garçon. Cette obsession du genre la poursuivra toute sa vie, pendant laquelle elle subira les remarques/brimades/réflexions habituelles destinées aux filles, qui aujourd’hui peuvent paraitre décalées, mais que nous avons majoritairement entendues si nous sommes nées il y a plus de 20 ans. Alors oui, bien sûr, le propos est louable, et offre une nouvelle illustration de ce conditionnement (volontaire ou non) dans lequel grandissent et vivent les femmes. Il est même poussé ici dans ce qu’il a de plus sombre, avec les attouchements qu’elle subit et doit taire enfant, et ce bébé qu’on lui vole (pour moi passage terrible du roman). Mais je ne peux pas m’empêcher de trouver ce livre opportuniste et complaisant, répondant trop à ce qu’attend la pensée actuelle. Il aurait été beaucoup plus fort s’il avait été écrit il y a vingt ans. Bref, un avis en demi-teinte.
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Attention, coup de coeur ! J'achète très rarement des livres à leur sortie, mais celui-là m'avait tapée dans l'oeil, alors j'ai craqué. Nous sommes dans l'Angleterre de 1937, et en ce début d'été tout le clan Cazalet se prépare à se réunir dans la grande maison de campagne du Sussex : il y a le Brig, le patriarche à la tête de l'entreprise familiale de négoce de bois, qui commence à perdre un peu la vue ; la Duche, son épouse, très prise pour s'occuper de son jardin, un peu moins pour les problèmes de son mari ; Hugh, le fils aîné rescapé et traumatisé de la grande Guerre, qui surprotège sa femme quite à la rendre malheureuse ; Edward, le cadet volage qui ennuie pourtant son épouse au lit ; Rupert, le benjamin veuf remarié à une jolie capricieuse ; et puis leurs femmes, enfants, cousins et domestiques, qui font que cette fresque donne une bonne idée de la vie de riches bourgeois anglais à la veille d'un nouveau drame mondial... "Étés anglais" est le premier tome de la saga des Cazalet, écrite par Elisabeth Jane Howard il y a 30 ans. Sous des abords qui peuvent paraître futiles, on découvre peu à peu les joies et les drames de cette tribu so british, ce qui la rend d'autant plus attachante. Bref, vivement le mois d'octobre pour lire le second tome !
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La vie est un romain est un livre original où l'auteur essaye de nous montrer le process d'écriture de ces romans où il laisse un peu ses personnages vivre leur vie. Il faut aller jusqu'au bout du livre pour vraiment apprécier ce livre.
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Joël Dicker a vraiment l’art de nous raconter des histoires en nous menant par le bout du nez. Il en donne une nouvelle fois la preuve ici avec « L’énigme de la chambre 622 », parue l’année dernière. « L’auteur » se remet d’un chagrin d’amour en partant quelques jours se ressourcer dans un grand hôtel des Alpes suisses. Il y fait la connaissance de Scarlett, anglaise ravissante mais curieuse qui partage avec lui un constat : entre les chambres 621 et 623 de leur étage, la chambre 622 n’existe plus. En effet, bien des années auparavant, un meurtre y a été commis, au cours du grand week-end de la banque d’affaires Ebezner. De cette enquête non élucidée ils vont faire le but de leurs vacances… On retrouve encore et toujours les mêmes caractéristiques des romans de Joël Dicker : la mise en abîme de son travail d’écrivain, à travers le personnage récurrent de « l’auteur » ; une histoire d’amour absolu à la limite du cul-cul ; un récit rondement mené qui nous tient en haleine de bout en bout. Le problème, c’est qu’ici cela tire encore en longueur, tu aurais pu la faire beaucoup plus courte Jojo pour le même résultat ! D’autre part, il caricaturise ses personnages à l’extrême, à la limite du grotesque. Cela peut prêter à sourire, mais affaiblit à mon sens le récit. Par contre j’ai aimé le subterfuge de ne pas connaitre la victime jusqu’au milieu du livre, quelle belle idée ! Bref, pour la faire courte, vous passerez un bon moment, mais pour moi derrière « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » et « Le journal des Baltimore ».
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Addictif. Quelle attitude adoptée quand on vous marie à un homme qui vit aux Etats-Unis alors que vous vous venez de Palestine. Un récit émouvant !
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Même si je reviens de vacances en Dordogne, en fait je suis quand même un peu partie en Bretagne. "Le réveil des sorcières" de Stéphanie Janicot m'a en effet contre toute attente transportée bien loin, et moi j'adore ça ! La belle Diane vient de mourir dans un accident sur une route du coeur de la Bretagne. Ses filles contactent son amie écrivaine pour les soutenir durant cette épreuve. Car Diane était en fait guérisseuse, et pour Soann sa plus jeune fille, sa mort n'a rien d'accidentelle... C'est un livre que l'on m'a offert, et j'avoue que je n'en avais jamais entendu parler. Cela a donc été une belle découverte, tant au niveau de l'écriture, belle, que de l'histoire, polar un peu fantastique. Stéphanie Janicot prend le temps de nous emmener dans les recoins de Brocéliande et de ses campagnes environnantes, où le mystique est encore puissant et la sorcellerie bien utile aux yeux de certains. L'ensemble est bien construit, et l'on suit l'enquête sur la mort de Diane en tournant vite les pages. Bref, une belle surprise, je recommande !
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