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J’ai toujours été intéressée par le milieu médical, alors à défaut d’avoir jadis osé m’y lancer, je le touche maintenant de temps en temps du bout du doigt à travers certaines de mes lectures. « Le chœur des femmes » est un roman graphique inspiré du livre éponyme de Martin Winckler. On y suit l’histoire de Jean, une jeune interne, qui intègre sans grande conviction le service de soins gynécologiques du docteur Karma pour un stage de 6 mois. Pur fruit de l’enseignement traditionnel de la médecine (où le praticien tout-puissant parle et dicte ses bienfaits), elle découvre une autre façon d’exercer, à travers l’écoute, l’empathie et l’accompagnement. Car mine de rien, les histoires de toutes ces femmes sont bouleversantes… Comment rester indifférent à tant de détresse et de solitude, traitées avec autant d’humanité et de bienveillance ? Ce livre nous ouvre les yeux sur les pratiques de certains que nous avons plus ou moins connues, et qui en réalité ne sont pas acceptables. Pourquoi sous prétexte de faciliter le travail de certains les femmes devraient souffrir, comme pour la pose d’un stérilet notamment ? Inutile donc de vous dire que cet album est important pour la cause féminine, et plus largement pour tout patient en général.
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J’avais beaucoup aimé la BD « Le chœur des femmes » inspiré du roman éponyme de Martin Winckler. Je retrouve avec « Il fallait que je vous le dise » les mêmes sujets (l’avortement et les violences médicales faites aux femmes) et le même auteur, même si ici il est surtout l’un des personnages centraux. Dans la première partie, Aude Mermilliod nous raconte son histoire, celle banale d’un amour un peu trop fécond, qui la conduit sur le parcours semé d’embuches de l’avortement : il y a les réelles (la douleur, les saignements, le corps qui ne comprend pas) et les figurées (questionnement interminable sur « ai-je fait le bon choix » et « c’est ma faute »). Une phrase de l’album résume à elle seule toute l’ambivalence de la chose : « Avorter, c’est un choix de maman ». La seconde partie est elle axée sur l’histoire de Martin Winckler, et le chemin qu’il a suivi pour devenir le médecin bienveillant qu’il est aujourd’hui, en essayant d’écouter les femmes plutôt que de les juger. Un album très touchant (et parfois très cru) que j’ai beaucoup aimé.
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