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Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers de Björn LarssonJan Y., poète ayant voué toute sa vie à la poésie, a accepté la mort dans l'âme d'écrire un roman policier à la demande de son éditeur. Juste avant qu'il ne le termine, il est retrouvé pendu dans la cabine de son bateau, ancré dans le port d'Helsingborg. Un crime maquillé en suicide. Qui l'a tué ? Un proche (son ami auteur de polars, son père qui l'a toujours détesté ?) ou le tueur à gage d'un des capitalistes véreux épinglé dans son polar ? C'est le commissaire maritime Barck, lui-même poète à ses heures, qui est chargé de l'enquête. Le manuscrit inachevé du poète, décrypté par le policier, est peuplé de personnages empruntés au « réel ». Les états d'âme de l'éditeur Petersen renvoient aux tumultueuses mutations de l'industrie du livre.Il n'est pas impossible de deviner qui est l'assassin… Mais on est bluffé par la qualité du roman, l'élégance du style, la beauté des poèmes, la subtilité des personnages, aussi bien retors et qu’attachants. C’est surtout un manifeste en faveur de la beauté du verbe. On peut bien pervertir ou tuer les poètes, la poésie, elle, ne meurt pas.Emmanuelle Liégey - lectrice
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