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J'aime bien lire des témoignages (mais bien écrit hein !), alors je ne pouvais pas passer à côté de "Avec toutes mes sympathies", d'Olivia de Lamberterie, prix Renaudot essais 2018. Cette journaliste, critique littéraire au magazine Elle, se livre sur le suicide de son frère adoré, dont elle était très proche. Elle essaye de nous faire découvrir et aimer l'être solaire qu'il était pour elle, notamment à travers leur enfance dans une famille bourgeoise aimante du XVIème arrondissement. On comprend aussi assez vite que derrière tout cet amour il y a des fêlures et une certaine fragilité, mais l'auteur préfère n'en retenir que la joie et l'espoir. Jusqu'à ce jour d'octobre 2015 où Alexandre se jette du haut d'un pont à Montréal... Et c'est là que le livre est très fort. Plutôt que de s'incliner et de rentrer comme on le lui demande dans sa phase de deuil, Olivia se rebiffe : non elle ne veut pas reprendre sa vie d'avant et faire comme si rien de cela n'était arrivé, elle veut au contraire bien garder avec elle la présence de ce frère chéri, et fait pour cela des choses qui pourraient paraître insensées. Elle est heureusement bien entourée et accompagnée, et ce livre écrit pourtant sur un sujet terrible se referme avec un sentiment d'apaisement. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Conte philosophique, un peu polar aussi, qui traite de la noirceur du genre humain. Ecriture claire, d'une très grande beauté parfois. On est transporté!
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Véronique est née dans une famille pas comme les autres: en effet, ses parents sont sourds-muets. Elle, de son côté, entend parfaitement bien et dès son plus jeune âge, elle a du apprendre à communiquer dans les deux langues, celle des signes avec sa famille, puis la voix et les sons avec les autres. Partagée entre honte et fierté, patience et colère, son quotidien d'adolescente rebelle n'est pas facile mais elle le raconte avec humour, tendresse et insolence. Les phrases sont courtes mais percutantes et ne m'ont pas laissé de marbre. J'ai été tantôt ému, tantôt surprise par son effronterie parfois mais j'ai également beaucoup ri grâce à certaines anecdotes que Véronique Poulain partage avec nous. Au fil des pages, Véronique Poulain prend de plus en plus position face à la situation de ses parents d'abord, puis pour toutes les personnes sourdes et muettes. Ce livre délivre un véritable message de tolérance et d'amour. J'ai passé un très bon moment de lecture et ce livre est vraiment à mettre entre toutes les mains pour se rappeler que la différence n'est visible que pour ceux qui ne veulent voir que ça.
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J'ai lu "La servante du seigneur" de Jean-Louis Fournier, et j'ai bien aimé, enfin surtout le cynisme de son auteur ! La fille bien-aimée du compère de Pierre Desproges quitte Paris pour la Bretagne, le boulot pour la contemplation, tombe amoureuse d'un théologien, et coupe peu à peu le cordon avec son père. Et ça, il a du mal à l'avaler. Alors il écrit un livre, ce livre, pour d'écrire cet abandon qu'il trouve injuste, les multiples changements qu'il observe chez sa fille, et bien cachée derrière tout ça, sa propre solitude. Bref, au début on pourrait croire à une complainte anti-bigot, et c'est finalement une bouteille à la mer d'un père pour sa fille, mais avec tout l'enrobage cynique, drôle et grinçant propre à l'auteur. En plus, ça se lit très vite (dans les bouchons de retour de vacances!).DD78
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Mais qu'est-ce qu'elle a été lire un livre comme ça, allez-vous dire... Il est vrai que le titre, "Veuf", ne fait pas tout de suite sauter de joie. Mais il est écrit par Jean-Louis Fournier, auteur qui a le chic pour nous raconter sa vie avec ironie et humour, et parvient même à nous faire sourire avec ce sujet difficile. Alors oui il a perdu subitement sa femme, oui c'est difficile de se retrouver tout seul, mais la vie continue. Et heureusement que les bons souvenirs sont là pour s'y raccrocher dans les moments les plus durs. Une belle hommage à la femme qu'il a aimé en tout cas.
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J'ai lu "Où on va, Papa" de Jean-Louis Fournier, et j'en suis encore toute triste ... Mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'aller lire un bouquin pareil ??? L'auteur, à priori écrivain à succès dont je n'avais jamais entendu parler, nous livre ici ses sentiments sur ses 2 fils handicapés, la difficulté de les voir grandir différemment des autres, la douleur de les voir souffrir, bref, que du bonheur ... L'argument de ce prix Fémina était qu'il tournait tout en dérision et parvenait à faire rire de ses malheurs, mais moi ,je n'ai même pas souri. Trop dur.DD78
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