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J'avais beaucoup aimé le premier volume de "Jamais", qui nous narrait l'histoire un peu triste de Madeleine, veuve dont la maison en bord de falaise menaçait de s'écrouler. Nous la retrouvons ici avec plaisir, mais toujours bien embêtée avec cette maison qui amène touristes et activistes dans le petit village de bord de mer où elle habite, ce qui est loin de plaire à tous. Aussi, lorsqu'une partie de la falaise s'écroule, faisant deux disparus, la menace d'être expulsée revient de nouveau... J'ai moins accroché que sur le tome précédent : j'ai trouvé l'histoire un peu resucée, moins touchante, avec quelques longueurs. Par contre j'ai bien aimé le traitement des relents nationalistes de certains personnages, ça remet les choses à leur place. Et le lien avec la seconde guerre mondiale est incroyable ! Bref, à découvrir quand même !
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Suzette est veuve depuis peu. Sa petite fille Noémie vient très souvent lui rendre visite pour lui tenir compagnie et lui changer les idées. Mais de fil en aiguille, elle découvre que le couple idéal incarné à ses yeux par ses grands parents n’était en fait pas si heureux que ça : Suzette était délaissée et en réalité pas très amoureuse. Pour la jeune femme qui vient de son coté juste de s’installer avec son compagnon, c’est une révélation, et surtout le départ d’une réflexion sur l’amour et la vie de couple… C’est cette partie là du roman graphique que j’ai le plus appréciée : les premiers moments magiques, les concessions à faire, les disputes et les réconciliations… Par contre j’ai trouvé l’histoire gentillette, le dessin pas transcendant, et l’ensemble un peu trop longuet : on ne sait pas trop à qui s’adresse ce livre. Bref, bof !
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Quel joli titre pour cet album que "La fée assassine". J'ai de plus beaucoup aimé cette histoire pourtant affreusement triste : une jeune femme est placée en garde à vue suite à des actes terribles qu'elle a commis la nuit de Noël. Au fur et à mesure de l'album, on découvre peu à peu son histoire et ce qui l'a conduit à agir ainsi : une enfance auprès d'une soeur jumelle fusionnelle ; les maltraitances quotidiennes d'une mère acariâtre ; la présence d'un oncle et d'une tante aimants pour adoucir la vie. Olivier Grenson prend le temps de nous emmener dans son histoire, où l'inexplicable finit par trouver ses raisons. Le dessin n'est pas extraordinaire, mais les couleurs passées donnent encore plus de poids au malheur lentement distillé. Bref, une belle lecture.
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C'est un bien bel album que Léonie Bischoff a consacré ici à Anaïs Nin. J'ai découvert cette artiste américaine il y a de nombreuses années grâce à la lecture de son journal, version épurée. Elle avait en effet pris l'habitude d'y consigner chaque jour depuis son plus jeune age ses impressions et sentiments sur sa vie de tous les jours, pas si anodine que cela vu de maintenant : enfance à Cuba au début du XXème siècle auprès d'un père pianiste célèbre toujours absent et d'une mère cantatrice ayant dû arrêter sa carrière, départ pour New-York suite à la séparation des parents, puis mariage et arrivée à Paris avec son banquier de mari. C'est ici que commence l'album, et l'on découvre ainsi les pensées de cette artiste sur les différents évènements qui vont traverser sa vie : un mariage insatisfaisant, l'envie d'écrire, mais surtout la rencontre avec Henri Miller... Et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais lu la version épurée du journal : pour protéger son époux, Anaïs y tait sa relation adultérienne avec Henri (même si on la devine) et son épouse June, alors qu'elle est ici largement évoquée et même présentée comme libératoire. Et je ne vous parle même pas des rapports avec son paternel... Bref, on découvre la vie passionnante d'une femme en train de se libérer et de devenir elle-même, à travers un graphisme épuré aux couleurs douces, qui pourraient presque parfois même paraitre fades. En tout cas un bien bel album (pour adultes) que je recommande.
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« Carbone & Sicilium » est un gros roman graphique qui traite d’un sujet totalement d’actualité : l’intelligence artificielle. Ainsi, un groupe de chercheurs créent les deux prototypes masculin et féminin de la première production industrielle de droïdes, Carbone la fille et Silicium le garçon, lesquels vont très vite se rendre compte qu’ils ont une durée de vie limitée. L’un réussit à s’enfuir pour y échapper, pendant que l’autre ne doit son salut qu’à sa conceptrice qui lui permet alors de se réincarner indéfiniment dans une nouvelle enveloppe lorsque la précédente lâche. Et c’est ainsi que le lecteur découvre le devenir de l’humanité… J’ai bien aimé le thème et tout le questionnement qui va autour : jusqu’où peut-on aller dans l’I.A., qu’est-ce qui définit un homme versus une machine, comment gérer les droïdes ainsi créés, quels droits leur donner, etc… L’idée de découvrir le futur à travers le personnage de Carbone qui se réincarne est très bonne, par contre cela devient un peu répétitif sur la durée de l’album. J’ai bien aimé le dessin, hyper précis et rempli de détails, par contre ce n’est pas très réjouissant tout ça ! Mais à essayer quand même.
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Même si elle a été multi-primée en 2020, "Peau d'homme" n'en est pas moins une bande-dessinée bien singulière, à ne pas mettre à mon avis entre les mains des plus jeunes. Bianca est une jeune fille de bonne famille. Promise à Giovanni, elle aimerait faire un mariage d'amour et apprendre à connaître avant le jeune homme, mais cela semble inconcevable dans l'Italie de la Renaissance. Jusqu'à ce que sa marraine partage avec elle le secret de la peau d'homme, un habit qui une fois revêtu transformé Bianca en Lorenzo... L'histoire est surprenante : il est question de découverte de l'amour, d'orientation sexuelle, de féminisme avant l'heure, et surtout de liberté de choix. Un message fort à faire passer à nos ados (et pas que d'ailleurs), car le plus important n'est-il pas d'aimer ? En tout cas un succès amplement mérité.
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« Le patient », de Timothé Le Boucher, raconte la tragique histoire de Pierre, unique survivant du massacre de sa famille. Plongé adolescent dans le coma suite à ce drame, il se réveille six ans plus tard à l’hôpital, cette fois-ci dans le corps d’un adulte. Sans aucun souvenir de ce qui s’est passé la nuit du drame, il doit cependant affronter de terribles cauchemars… Ce roman graphique m’a tenue en haleine pendant une longue soirée grâce à ses personnages singuliers et à son scénario machiavélique : qui donc a bien pu massacrer la famille de Pierre ? C’est cette enquête que nous menons à travers le personnage de sa psychologue, tout en suivant la reconstruction du jeune homme. Le tout avec quelques rebondissements… ! J’ai adoré cette histoire au suspense impeccable, et au graphisme certes pas incroyable mais terriblement efficace. Je recommande chaudement !
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C'est un bel album que nous propose Duhamel. "Jamais" raconte l'histoire de Madeleine, petite vieille aveugle et acariâtre qui habite une belle maison en haut de la falaise. Le problème, c'est que cette falaise est justement en train de s'effriter peu à peu, menaçant la bicoque et son habitante. Le maire lui propose bien une place dans la maison de retraite du village, mais comment demander à Madeleine de quitter son passé et ses souvenirs à l'aube de sa vie ? On retrouve de la tendresse de ces dessins, car même si la vieille dame est présentée de façon amusante et avec du répondant, les couleurs utilisées font passer beaucoup de choses. Ca commence d'ailleurs avec cette magnifique couverture, pleine de solitude et de douceur à la fois. Ca continue avec cette réflexion sur la vieillesse et la place qu'on lui donne dans notre société, pour se terminer sur un final très touchant et terriblement humain. Bref, j'ai bien aimé.
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"Juliette" est un roman graphique de Camille Jourdy. Il suit le retour dans sa famille de ladite Juliette, qui n'a pas l'air d'être au top de sa forme. Elle retrouve son père Jean qui perd doucement la tête, sa mère artiste-peintre à moitié hystérique et son nouveau mec, sa sœur Marilou qui se démène dans une vie de famille certes bien remplie mais qui ne la comble pas pour autant. Et puis il y a ce manque qu'elle n'arrive pas à s'expliquer, qui la conduit à leur ancienne maison de famille, habitée de nos jours par un certain Pollux... Disons-le tout de suite, j'ai beaucoup moins aimé cette BD que la trilogie "Rosalie Blum" du même auteure : je trouve le dessin moins fin, les couleurs plus criardes. Par contre je retrouve le goût de Camille Jourdy pour les gens au premier abord ordinaires, mais qui se révèlent ensuite plus complexes et profonds. On découvre ainsi les failles de tous nos personnages, et on finit même par s'y attacher. Par contre la fin laisse un goût d'inachevé : on aurait tant aimé que Juliette prenne sa vie en main...
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"La légèreté", c'est précisément ce qu'a perdu Catherine Meurisse en ce mercredi 7 janvier 2015 : en retard à la réunion de rédac de Charlie Hebdo, elle a eu la vie sauve mais a perdu tous ses amis et compagnons de dessins. Elle nous fait partager dans cet album "l'après", du désespoir à la renaissance, et comment elle a réussi à se raccrocher à la vie. Personnellement j'ai trouvé l'ensemble un peu confus, mélangeant le triste avec des dessins assez drôles. Mais au final n'est-ce pas ça la vie ? A noter les belles aquarelles de certaines planches, pleines de poésie, dénuées de textes mais qui veulent dire tant de choses... Bref, un bel album.
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