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Lorsque la première guerre mondiale est déclarée, soldat Lucien Laby a tout juste 22 ans. Il est issu d'une bonne famille bourgeoise Étudiant à l'école de santé militaire de Lyon, sa formation médicale lui vaut de recevoir le grade d'aspirant dans le groupe des brancardiers, au titre de médecin auxiliaire. En 1915 il devient médecin de bataillon chargé des premiers soins et des évacuations. Il prend part à l'offensive de Champagne, à la bataille de la Somme, puis à l'offensive du chemin des dames. En juillet 1917 il quitte les tranchées pour Belfort et poursuit sa guerre dans une ambulance chirurgicale automobile. En tant que médecin il aide désormais en sécurité aux opérations chirurgicales d'arrière-front.Il s'est retrouvé dans les pires endroits du front occidental; il évacuera les blessés dans les conditions les plus dangereuses et insoutenables sous les tirs, les bombardements et les gazages de l'ennemi. Là où d'autres se sont fait tuer, mutiler, Lucien Laby a survécu miraculeusement à l'enfer de la première guerre mondiale.Dès sa mobilisation, Lucien Laby écrit au jour le jour et dessine les poilus, leurs conditions de vie et l'enfer des tranchées et des combats, la mort la folie soudaine des soldats, les mutineries en 1917, en passant par les ordres incohérents des généraux.Plusieurs grands journaux lui achèteront régulièrement ses dessins satiriques, la plupart du temps, pour les publier.Les carnets de Lucien Laby sont un document exceptionnel. Décrivant l'essentiel de la guerre, sa violence. Ils sont aussi un exutoire de la violence, de la souffrance personnelle, du traumatisme de la mort, de la blessure des camarades mais aussi des rancœurs accumulées contre les chefs. Laby y confie également ses peurs.Un documentaire exceptionnel, très émouvant à lire.Gros coup de cœur
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Waouh, quel livre que "Si c'est un homme", de Primo Levi. Ma fille a dû le lire pour le collège, et comme la 2ème guerre mondiale est une période qui m'intéresse/m'interpelle/me travaille, je me suis lancée. Primo Levi y raconte son internement à Auschwitz en tant que Häftling (travailleur forcé). En effet, outre son objectif d'extermination, ce camp était également destiné à devenir un grand site industriel, et plus de 60 000 personnes y “travaillaient” chaque jour. Et ce sont les connaissances en chimie de l'auteur qui l'ont sauvé... Ce qui frappe tout d'abord dans ce livre, ce sont bien évidemment les horreurs vécues par ces hommes et ces femmes, ces humiliations et ce traitement quotidien en tant que “sous-hommes”, comme s'ils n'étaient rien. Leurs vies ne valaient pas grand chose, et ils le savaient tous. Ce qui impressionne ensuite, ce sont toutes les astuces et combines mises en place pour survivre, cette hiérarchie entre les déportés, bref, toute la société qui s'était développée là-bas, avec ses lois et ses règles. Mais le plus fort, c'est le ton neutre utilisé par l'auteur pour nous décrire tout cela : il y met je trouve peu de sentiments, est très factuel, ce qui au final décuple l'effet de ce qui est écrit. Bref, ce serait trop peu de vous dire que c'est un livre fort : c'est un livre essentiel.
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