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Il y a quelques années, j’ai eu la chance de découvrir les chutes du Niagara. Malgré l’énorme business qu’il y a tout autour, je suis quand même tombée sous le charme, alors c’est tout naturellement que j’ai voulu le retrouver en me plongeant dans « Les chutes » (ah ah !), de la nobelisable Joyce Carol Oates. Ariah est fille de révérend dans la très puritaine Amérique des années 50. A presque 30 ans, elle échappe enfin à son destin de vieille fille en épousant le sombre Gilbert, lui aussi membre de l’Eglise. Mais sa lune de miel va virer au cauchemar lorsqu’elle se réveille le lendemain des noces, seule dans sa suite nuptiale. Et pour cause : Gilbert s’est jeté dans les chutes au petit matin… Je ne vous raconte ici que le tout tout tout début de ce roman fleuve qui est en fait une saga familiale. On suit donc l’évolution de la « veuve blanche des chutes », telle qu’Ariah a été surnommée par la presse locale. Joyce Carol Oates a un talent indéniable de conteuse : elle sait à partir de rien construire un univers foisonnant de personnages et fourmillant de détails, ce qui ne le rend que plus addictif. J’ai adoré en plus que l’intrigue se situe dans l’Amérique des années 50, ajoutant à la nostalgie de l’ensemble. Bref, si j’avais trouvé « Blonde » du même auteur un peu longuet et soporifique, « Les chutes » m’a réconciliée avec elle. Je recommande.
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