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Ce livre est un ovni absolu. Déjà rien que le titre, « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », ça interpelle un peu. Ensuite le graphisme, absolument hallucinant : on dira que les dessins ont été gribouillés sur un carnet au stylo à billes, avec une précision et un sens du détail impressionnants. Enfin, une histoire surprenante, celle de Karen, qui pour se protéger de sa vie dans le Chicago pas trop chic des années 60, se rêve loup-garou. Mais quand sa voisine Anka est retrouvée morte une balle dans le cœur, elle décide de mener sa propre enquête du haut de ses 10 ans… On ne sait jamais trop où ce récit va nous mener, et ça j’ai aimé. Par contre j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, je n’y étais pas sensible. Jusqu’à ce que Karen en apprenne plus sur la vie d’Anka, réfugiée allemande. Le spectre de la seconde guerre mondiale se met alors à raisonner avec les émeutes raciales du quartier… Et quand on essaye d’en savoir un peu plus sur son auteure, Emil Ferris, on apprend qu’elle revient de très loin et que ce livre a en quelque sorte été sa thérapie. Bref, n’hésitez pas découvrir ce Fauve d’or du festival d’Angoulême 2019.
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