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Dans une famille des Cévennes nait un enfant lourdement handicapé, troisième de la fratrie. Clara Dupont-Monod nous livre un roman choral dans lequel chaque membre de la famille raconte comment il a vécu l’arrivée de cet enfant qui mourra à 10 ans. Tous les sentiments sont décrits avec une grande justesse et sans pathos : de la tristesse, de la colère, de l’incompréhension et surtout beaucoup d’amour. Au fil du roman, nous voyons comment cet enfant permettra à chacun de s’adapter avec humanité et de se construire ou de se reconstruire. Un coup de cœur de cette rentrée de janvier pour ce roman dont je suis sortie apaisée malgré son sujet. Elvira
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Quel plaisir de retrouver la famille Cazalet avec ce quatrième tome de la saga, intitulé « Nouveau départ ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, une fois la guerre finie : comment retrouver une certaine normalité ? Nos protagonistes se rendent compte que beaucoup de choses ont changé, que la société a évolué, et que leur place parmi elle est à faire ou à refaire. Ainsi Ruppert, de retour de France, qui ne sait ni comment se comporter ni quoi dire à sa femme Zoé après toutes ces années d’absence ; tout comme elle qui se remet difficilement du suicide de l’amant qu’elle avait pris alors ; il y a également le séduisant Edward qui finit par se décider à quitter sa femme pour sa maîtresse, et qui finira par le regretter ; Et cette même maîtresse qui épousée devient encore plus jalouse de cette famille à laquelle elle n’appartiendra finalement jamais ; et puis il y a les cousines Louise, Polly et Clary, qui après avoir tant attendu de devenir adultes et indépendantes se retrouvent face aux difficultés de la vie… C’est vrai que lorsque l’on n’est pas dedans, les histoires ci-dessus peuvent paraitre futiles et sans intérêt. Mais c’est sans compter le talent d’Elizabeth Jane Howard, qui réussit la prouesse de faire vivre tous ces destins en parallèle et de nous les rendre passionnants, dans une période qui l’est tout autant : l’après-guerre. C’est fin, délicat, parfois long peut-être, mais terriblement addictif, et fortement révélateur de la condition féminine de cette période. Snif, plus qu’un tome et c’est fini !
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"Blacksad" est de retour, et c'est super ! Après un 5ème album en demi-teinte, ce 6ème opus longtemps attendu nous comble de plaisir, tant au niveau scénaristique que graphique : pour le premier, le fait de partir sur une histoire étalée sur deux tomes permet aux auteurs de bien poser le cadre et les personnages, contrairement à l'album précédent où j'avais eu du mal à m'y retrouver tant les choses allaient vite. Ainsi notre matou détective se retrouve cette fois-ci impliqué dans une sombre affaire de travailleurs clandestins à la sauce Shakespeare (vous comprendrez) ; Et puis il y a ce graphisme que je trouve personnellement toujours aussi hallucinant, chaque planche étant tellement riche et structurée. Bref, un grand "J'aime" !
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J’ai découvert Baptiste Beaulieu avec ses posts sur Facebook illustrant son quotidien de médecin généraliste. Je me suis rapidement rendue compte qu’il était également écrivain, mais je n’avais jamais encore vraiment pris le temps de me plonger dans l’un de ses livres. Alors quand je suis tombée sur l’adaptation en bande dessinée de l’un de ses romans, j’ai craqué ! « Entre les lignes » raconte l’histoire vraie et passionnante du grand-père de l’auteur, Moïse. Le père de Baptiste tombe à la mort de celui-ci sur un paquet de lettres, toutes écrites chaque année un 3 avril entre 1960 et 2007. Moïse y raconte son histoire, et le moins que l’on puisse dire est qu’elle est bien différente de l’image triste et taciturne qu’il a toujours donné à ses proches… Comme la réalité dépasse souvent la fiction !!! Cette histoire est vraiment incroyable, et n’a d’ailleurs pas encore trouvé son épilogue. Dominique Mermoux a su trouver le graphisme adéquat, alternant les scènes d’aujourd’hui, où Baptiste et son père tentent de comprendre l’histoire de leur parent, avec les récits d’antan, à travers les lettres manuscrites de Moïse. Ca se lit comme un polar, tout en faisant passer le message que l’amour il vaut mieux le donner maintenant que trop tard. Bref, j’ai beaucoup aimé. Anne-Lise Schmidt, où êtes-vous ?
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Attention, gros gros coup de cœur de DD !!! Anne Berest est chez ses parents lorsque sa mère reçoit une carte postale un peu singulière : une vieille photo du Palais Garnier, avec au verso dans une écriture singulière les prénoms de ses grands-parents, oncle et tante, tous morts à Auschwitz. Après l’effet de surprise, le courrier tombe rapidement dans l’oubli. Dix ans plus tard, Anne est sur le point d’accoucher. Soucieuse de connaitre davantage ses ancêtres, elle se souvient de la carte postale et demande alors à sa mère de lui raconter l’histoire d’Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques… Quelle histoire incroyable !!! L’auteure nous fait partager son incroyable héritage, ainsi que son enquête pour connaitre l’auteur de cette « carte postale ». Avec elle nous (re)découvrons l’horreur, mais aussi l’amour qui a précédé, ainsi que la gestion de l’après : comment survivre après tout ça ? Est-on si sûrs que les choses ont changé ? Comment cet « héritage » a été partagé sans le savoir ? Le récit est passionnant, on a du mal à croire que tout cela soit vrai, et il n’en a que davantage d’impact. Bref, j’ai adoré.
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Sabine Weiss est considérée comme la dernière représentante de la photographie humaniste, qui met l'être humain au coeur de la pratique photographique. Cet ouvrage regroupe 200 photographies en noir et blanc depuis les années 50. A travers des portraits d'enfants ou de vieillards, la photographe met en avant des instantanés de la vie quotidienne, souvent la nuit, un temps révolu qui dialogue avec notre époque. Un livre qui porte bien son nom !
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Enfin un polar original !!! Après le déferlement du policier nordique de tous les pays du coin (norvégien, suédois, finlandais et j’en passe), voici le polar japonais. Il est fin, subtil, et tout en délicatesse, et a l’originalité de prendre l’enquête sous un angle nouveau. En effet, point ici de découverte de cadavre sur une scène de crime sanguinolente, suivie de la description du flic pas comme les autres, qui mène son enquête étape par étape en récoltant des indices et en suivant de plus ou moins bonnes pistes. Dans « Le nouveau », de Keigo Higashino, on découvre ainsi successivement différents habitants du vieux quartier de Kodenmachö à Tokyo (la fille du magasin de biscuits, l’apprenti du restaurant traditionnel). Ces personnages n’ont à priori rien à voir avec la victime, une femme de 45 ans retrouvée étranglée à son domicile, mais l’intervention dans leur vie de l’inspecteur Kaga va prouver à chaque fois le contraire et permettre de voir l’enquête sous un angle nouveau. Le lecteur avance ainsi pas à pas, et toutes les pièces du puzzle se mettent doucement en place. Et quelle belle découverte du Japon à travers la vie de ces habitants à la mentalité si différente de la nôtre ! Bref, je recommande.
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Ce que je craignais est arrivé : Esther s'est rendue compte de sa notoriété, et cela commence à influer sur sa vie. Heureusement, la pandémie de COVID est passée par là et sauve l'album ! Tout cynisme mis à part, il est vraiment très intéressant de voir comment cette crise sans précédent est vue et perçue par la jeune génération : angoisses, idées complotistes, confinement, on voit sous un autre angle ce que nous-mêmes avons vécu. Enfin j'espère sincèrement que les histoires des 16 ans d'Esther seront plus légères ! Réponse l'année prochaine.
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Ne croyez pas que je sois un peu tordue, mais la thanatopraxie est quelque chose qui me fascine. Kécécé ? La science de conservation des corps… L’intrigue du « Parfum des cendres », de Marie Mangez, se situe dans ce milieu-là : Alice est une thésarde un peu immature qui a choisi ce sujet d’études. Elle suit pendant quelques mois des praticiens afin de comprendre leurs pratiques mais surtout leurs motivations, jusqu’à ce qu’elle tombe un jour sur Sylvain, bien différent de tous les autres… Ne croyez pas que ce soit un livre triste, au contraire, il célèbre la vie et tous les petits riens qui vont avec : un sourire, une odeur, et l’histoire de tous ces défunts que l’on devine par petites touches. Le personnage de Sylvain est bien mystérieux et singulier, et cache un lourd secret qu’il nous est donné de découvrir. J’ai bien aimé l’originalité de l’histoire, les personnages, l’intrigue. Un joli premier roman.
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Cette femme est folle. Folle d’amour pour son mari. Elle ne vit que pour lui, base ses journées autour de lui, adaptant ses faits et gestes selon son attitude à lui, notant tout, fouillant tout. Au début du livre on prend cela un peu à la légère, et puis au fur et à mesure que la lecture avance, décrivant chacun des jours d’une semaine type, on se rend compte que c’est pathologique, et que cette femme est littéralement malade d’amour… Quel sujet original ! Bravo à Maud Ventura d’avoir su imaginer la relation maritale sous un angle nouveau, certes quelques fois un peu répétitif, mais bien ancré dans le réel. On ne saura même pas le prénom des personnages, par contre leur quotidien et toute la gestion compliquée qui tourne autour si. Et j’ai adoré le retournement de l’épilogue, même si je l’avais un peu vu venir. Bref, un premier roman original !
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