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Hélène a la quarantaine, un mari wonderboy et deux adorables fillettes. Après un burnout sévère, elle est retournée vivre dans sa région d'origine et s'est installée à Nancy, où elle poursuit sa brillante carrière de consultante. Christophe a le même âge, mais lui est resté à végéter dans la ville qui l'a vu grandir, entre un boulot de VRP et une histoire d'amour compliquée. Ces deux là vont se retrouver des années après s'être croisés au lycée, je vous laisse deviner la suite… La crise de la quarantaine, vous connaissez ? Nicolas Mathieu nous offre avec « Connemara » sa version province profonde et middle class. Quand comme moi vous venez de ce milieu et que vous avez passé… un certain âge dirons-nous ( !), et bien le propos finit par vous toucher à un moment où à un autre, forcément. Je me suis donc par moments reconnue dans Hélène, avec son envie d'étudier et de découvrir autre chose, sa petite vie qui semble parfaite mais qui n'en est pas moins parfois difficile. Les retrouvailles de ces deux anciennes connaissances de lycée sont touchantes et l'on aimerait se retrouver devant une belle et grande histoire d'amour, mais non, Nicolas Mathieu et son pessimisme vosgien est bien là, terre à terre, pour nous ramener à la dure réalité de l'existence. J'ai trouvé les passages sur le milieu du travail très réalistes, ceux sur la maternité pas du tout, et constaté une difficulté à clore cette brillante démonstration. Bref, touché coulé.

« Le lis et le lion », sixième tome de la saga « Les rois maudits » de Maurice Druon, nous explique cette fois-ci l’accession au trône de France de la famille de Valois, ainsi que les circonstances du début de la guerre de 100 ans. On y retrouve tous les personnages des livres précédents, et il est vraiment impressionnant de constater que tant de drames/trahisons/alliances ont pu se dérouler autour des mêmes protagonistes dans une période relativement courte ! Ici l’imposant Robert d’Artois profite de la mort du dernier fils de Philippe le Bel pour mettre son cousin et ami Philippe de Valois sur le trône. Il espère ainsi pouvoir récupérer à moyen terme son comté, usurpé depuis des années par sa tante Mahaut, et à laquelle il voue une haine sans nom (il faut bien avouer que c’est réciproque, vu qu’il a fait assassiner l’une de ses filles et mise en prison l’autre, mais bon, à revoir dans les tomes précédents !). Bref, c’est la fin des Capétiens. Quoi que, il y a bien Edouard III, roi d’Angleterre, et fils d’Isabelle de France, qui serait un prétendant légitime, mais on ne va quand même pas mettre un anglais à la tête du royaume, non ? J’ai trouvé que ce tome-ci avait un peu de mal à démarrer, mais par contre une fois que c’est parti, c’est intrigues et coups bas à gogo ! Maurice Druon est vraiment fasciné par le personnage de Robert d’Artois, il en fait un ogre fantasque et démesuré à qui rien de résiste, sauf peut-être une flèche bretonne… En tout cas ce livre est un vrai régal pour qui aime l’histoire de France et le Moyen-Age, je recommande chaudement.

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