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Qui croirait que le célèbre mythe de Frankenstein fut imaginé il y a de cela 200 ans par une frêle jeune fille nommée Mary Shelley, au cours de vacances pluvieuses passées au bord du lac Léman ? Pour tromper leur ennui, le groupe d’artistes auquel elle appartenait s’était lancé dans un concours d’écriture de livres d’horreur, très en vogue à cette époque. Il n’y avait pas eu de vainqueur, mais l’histoire imaginée par Mary a pourtant marqué son époque et traversé les âges en s’amplifiant pour arriver jusqu’à nous : qui de nos jours ne connait pas Frankenstein ? Souvent confondu avec le monstre qu’il a créé, ce jeune scientifique fait une découverte fabuleuse mais terrible, dont le résultat changera à jamais le cours de sa vie. L’histoire est en cela glaçante, car sans issue : il veut fuir la créature qu’il a lui-même créée, laquelle le poursuit afin de donner un sens à son existence, ce à quoi se refuse Frankenstein. Fou de rage, le monstre sème alors la mort dans l’entourage de son créateur… Il faut le dire, le style du livre date un peu, et est souvent répétitif. Cela ne retire rien à l’époustouflante imagination de son auteure, mais peut en rendre la lecture un peu longuette. Enfin j’ai trouvé ça bien d’aller aux sources du mythe. Maintenant je vais me faire « Dracula » !
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J'ai beaucoup aimé, même si aimé n'est peut-être pas le terme le plus adéquat. Winston est un petit bureaucrate dans une société totalitaire absolument effrayante: tout être est continuellement sous surveillance, et ne doit montrer aucun sentiment, si ce n'est la haine de l'ennemi et le dévouement au parti. Mais Winston sent bien qu'il n'en a pas toujours été ainsi, et secrètement, au fond de lui-même, se forge sa propre haine, celle envers le parti. Jusqu'au jour où il va rencontrer Julia, et se dévoiler plus qu'il ne le devrait... Et bien oui, je ne l'avais jamais lu, il faut dire que je n'ai jamais été trop fan de romans de SF et d'anticipation. J'avais peur ici de me retrouver devant un texte hermétique, trop porté sur son idéologie et sur ce qu'il avait à démontrer. Et bien pas du tout, c'est un vrai roman, accessible, mais surtout glaçant dans son contenu. Winston se retrouve broyé par un système sans issue, et cela fait vraiment peur. Et réfléchir...DD78
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J'avoue avoir été un peu déçue par "Hygiène de l'assassin" d'Amélie Nothomb: sur cete joute verbale entre un prix Nobel de littérature cynique et méchant, et une jeune journaliste pertinente et tétue, je m'attendais à plus percutant et mordant... Je reste donc sur mon faim et mon idée: Amélie Nothomb n'est jamais aussi bonne que dans ses romans autobiographiques autour de sa jeunesse orientale.DD78
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Suite de la saga Malaussène avec "La fée carabine", de Daniel Pennac. On retrouve avec plaisir tous les membres de cette famille déjantée mais si attachante : Benjamin le bouc-émissaire au cœur d'or, maman qui a enfin pondu son 7ème rejeton, Julia l'amante plantureuse un peu ravagée, et surtout Belleville, le coloré quartier parisien où tout le monde crèche. Le problème, c'est qu'un mystérieux égorgeur s'en prend depuis quelques temps aux petites vieilles, tandis que les papies se cament grâce aux infirmières de la mairie. Le jeune inspecteur Pastor est sur le coup, avec son pull tricoté main et son co-équipier travelo... Vous l'aurez compris, on continue de bien rigoler, mais sur une intrigue policière bien ficelée et qui tient la route (ce qui entre nous n'est pas le cas de bon nombre des polars actuels). C'est aussi plein d'imagination, surprenant, on ne sait jamais jusqu'où Pennac va nous emmener, et ça c'est super. Bref, j'ai encore beaucoup aimé, et vais m'attaquer à la suite !
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J'ai bien aimé ce "Vieux qui lisait des romans d'amour" : il m'a fait partir pendant quelques jours en pleine forêt amazonienne, dans un de ces "villages" où les gringos tentent d'apprivoiser la forêt, mais se font en fait dévorer tout crus. C'est d'ailleurs ce qui arrive à l'un d'entre eux, tué d'un coup de griffe par un ocelot dont il venait d'abattre les petits pour leurs peaux. La bête folle de douleur sème depuis la mort, et le vieil Antonio est chargé de s'en débarrasser. C'est que le vieil homme a vécu longtemps avec les indiens Shuars, et connait les moindres recoins de la forêt... C'est tout juste si l'on entend pas les cris des oiseaux et les bruits de la vie sauvage lorsqu'on lit ce livre, tellement on y est émergé. L'histoire est peuplé de personnages simples mais singuliers, comme ce dentiste arracheur de dents qui monte au village 2 fois par an en ramenant au vieil Antonio sa dose de romans d'amour pour les prochains mois, ou comme ces indiens shuars dont le mode de vie si simple soit-il est en fait rempli de bon sens et d'humanité. Bref, une chouette lecture.
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