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Waouh, quel livre que "Si c'est un homme", de Primo Levi. Ma fille a dû le lire pour le collège, et comme la 2ème guerre mondiale est une période qui m'intéresse/m'interpelle/me travaille, je me suis lancée. Primo Levi y raconte son internement à Auschwitz en tant que Häftling (travailleur forcé). En effet, outre son objectif d'extermination, ce camp était également destiné à devenir un grand site industriel, et plus de 60 000 personnes y “travaillaient” chaque jour. Et ce sont les connaissances en chimie de l'auteur qui l'ont sauvé... Ce qui frappe tout d'abord dans ce livre, ce sont bien évidemment les horreurs vécues par ces hommes et ces femmes, ces humiliations et ce traitement quotidien en tant que “sous-hommes”, comme s'ils n'étaient rien. Leurs vies ne valaient pas grand chose, et ils le savaient tous. Ce qui impressionne ensuite, ce sont toutes les astuces et combines mises en place pour survivre, cette hiérarchie entre les déportés, bref, toute la société qui s'était développée là-bas, avec ses lois et ses règles. Mais le plus fort, c'est le ton neutre utilisé par l'auteur pour nous décrire tout cela : il y met je trouve peu de sentiments, est très factuel, ce qui au final décuple l'effet de ce qui est écrit. Bref, ce serait trop peu de vous dire que c'est un livre fort : c'est un livre essentiel.
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Autant il y a longtemps j'avais été emportée par "Les raisins de la colère", autant aujourd'hui j'ai eu plus de mal à rentrer dans "Des souris et des hommes". Steinbeck y a pourtant gardé le même contexte : les travailleurs pauvres des terres agricoles de Californie, et leur condition sans avenir. Lennie et Georges sont deux d'entre eux : le premier est un colosse à la tête d'enfant qui n'arrive pas à contrôler sa force, et sur lequel le second veille tant bien que mal et sans trop savoir pourquoi. Avec eux nous découvrons cette vie faite de errance et de précarité, à travailler sur les terres des autres à défaut d'avoir la sienne. Jusqu'à ce qu'un jour Lennie s'oublie une fois de plus... En fait le roman est très court, et c'est peut-être cela qui m'a gênée pour rentrer dans cette histoire : aussitôt commencé, aussitôt terminé ! Pourtant l'écriture est belle et efficace, mais je n'ai pas trop adhéré aux personnages non plus... Bref, un coup manqué, dommage.
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On a tous nos problèmes, et on doit vivre avec. Et puis un jour on lit un livre comme "Le scaphandre et le papillon", et ça relativise bien des choses. Jean-Dominique Bauby était l'archétype de la réussite des années 80 : rédacteur en chef du magasine "Elle", il vivait sa vie à 100 à l'heure dans les milieux branchés de la vie parisienne. Jusqu'au 8 décembre 1995, où il est brusquement pris d'un malaise. Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il ne peut plus bouger que sa paupière gauche. Laquelle lui servira, après de longs mois et grâce à la ténacité de son orthophoniste, à enfin pouvoir s'exprimer : il cligne de l’œil lorsque la lettre voulue est prononcée par un tiers, et ainsi forme petit à petit des mots puis des phrases... Ce livre est le sien : il en a ardemment préparé chacune des lignes, enfermé dans son corps, son scaphandre, pour exprimer et partager avec nous ses joies et ses peines, le vagabondage de son esprit, son papillon. OK, le sujet est rude, mais on retrouve les pensées vives, acerbes et même drôles d'un homme ultra-lucide sur son état, heureux d'être tout simplement vivant. Et comme je l'ai dit tout au début, ça remet plein de choses à leurs places. Bref, un petit livre très très fort.
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J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et son histoire m'a marquée. Comment imaginer qu'on puisse savourer la vie lorsque notre esprit devient prisonnier du corps ? Je le recommande également.
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