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J’ai tout d’abord découvert Nellie Bly grâce à la super BD « Culottées » de Pénélope Bagieu. J’ai poursuivi avec son reportage « 10 jours dans un asile » qui l’a rendue célèbre, et je persiste et signe aujourd’hui avec l’album « Nellie Bly » de Virginie Ollagnier et Carole Maurel. Nous nous retrouvons donc à New-York où la jeune femme peine à se faire une place dans le milieu machiste du journalisme. Elle décide alors de tenter le tout pour le tout, et se fait passer pour folle afin d’embarquer pour l’île de Blackwell, où l’hôpital accueille plusieurs milliers de femmes dont l’entourage a voulu se séparer en les faisant passer pour aliénées. Ce qu’elle découvre alors lui glace le sang… Il faut dire que le sujet est actuellement à la mode, et a été traité notamment dans « Le bal des folles » de Victoria Mas, adapté à l’écran par Mélanie Laurent pour Amazon Prime, ainsi que dans « La salle de bal » de Anna Hope. Le sujet est toujours aussi glaçant : l’excuse de la folie pour se débarrasser d’une épouse devenue encombrante ou d’une mère dont on ne peut plus subvenir à ses besoins, et le traitement inhumain subi par ces malheureuses dans des hôpitaux qui n’en ont que le nom. J’ai bien aimé la façon de traiter du sujet dans cet album : les couleurs employées (chaudes et sombres), l’allégorie de la folie (les spectres fluorescents), ainsi que les flashbacks sur l’enfance d Nellie Bly : ils montrent bien la difficile situation féminine de l’époque. Ce que j’ai bien aimé également ce sont les interviews des 2 autrices, expliquant notamment comment a été faite cette BD (l’une pour le scénario, l’autre pour le graphisme, et le lien entre les deux). Bref, je recommande.
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