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Encore un magnifique album découvert à ma médiathèque, merci !! "Ténébreuse, livre premier" nous emmène dans une époque de rois et de sorcières, où l'on demande au chevalier déchu Arzhur d'aller délivrer une princesse retenue prisonnière dans un château noir. Mais ne vous fiez pas à ce début en forme de conte de fées, le bien et le mal ne sont pas si faciles que cela à discerner... Même si le lecteur évolue dans un univers archi-rabaché, je me suis laissée surprendre par le scénario malin de feu Hubert, où les apparences savent être trompeuses. J'ai adoré le dessin de Mallié (quelle merveilleuse idée d'avoir paré l'héroïne d'une couronne de papillons !) ainsi que par les couleurs, passant par toutes les nuances de vert, jusqu'aux éclats écarlates de la fin de l'album. Hâte de lire la suite !
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Ce sont Deux France qui se confrontent dans cet album original de Pascal Rabaté, « Sous les galets la plage » : celle de nos grands-parents, très traditionnelle, qui ont connu la guerre, et celle de leurs enfants, qui se prépare doucement à mai 68. L’action se situe en Bretagne, à la toute fin des vacances : un groupe de copains profite une dernière fois avant la rentrée des belles maisons secondaires de leurs parents, pendant que ces derniers sont de retour au boulot. Ils passent le temps entre ennui, appréhension et cuites, jusqu’à ce que leur chemin croise celui d’Odette, jeune femme libérée qui les met sans dessus-dessous… J’ai bien aimé le titre déjà, et puis cette action dans une époque particulière, où le poids des traditions commençait à se frotter à un vent de liberté. Je trouve que cela est très bien traduit dans cet album, au début de façon légère, et puis après beaucoup moins. Et cela est encore accentué avec le choix de placer la narration dans des tons beige et bleu-gris, faisant appel au passé. A préciser que c’est un album pour adultes.
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J’ai découvert la bande dessinée « Des vivants » à La Grande Librairie (que je ne regarde pourtant jamais). Francois Busnel y était dithyrambique sur cet album de Simon Roussin, qui raconte la génèse et la fin d’un des premiers réseaux de résistance français, celui dit du musée de l’Homme. Ou comment des scientifiques, hommes et femmes, n’ont pu se résoudre à la victoire de l’Allemagne nazie et ont œuvré en silence pour résister. Tout intelligents qu’ils étaient, ils n’ont malheureusement pas réussi à suffisamment se cacher, et la plupart ont connu une fin tragique… C’est peu de dire que le sujet prend aux tripes. Les scénaristes Raphaël Meltz et Louise Moaty ont réussi la prouesse de ne donner comme paroles aux personnages que des faits réels (lettres, articles, enregistrements), afin de dénaturer le moins possible le récit. Malheureusement, pour ma part, ça ne prend pas : on a beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et à reconnaitre les personnages, et il y a pas mal de planches sans dialogues qui tirent en longueur. De plus je n’ai pas été fan des couleurs choisies par l’illustrateur, trop vives et tranchées à mon goût. Par contre la lecture des notes à la fin du livre m’a beaucoup émue, les faits devenant plus clairs et concrets : respect messieurs et mesdames… Bref, déçue.
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J’ai toujours été intéressée par le milieu médical, alors à défaut d’avoir jadis osé m’y lancer, je le touche maintenant de temps en temps du bout du doigt à travers certaines de mes lectures. « Le chœur des femmes » est un roman graphique inspiré du livre éponyme de Martin Winckler. On y suit l’histoire de Jean, une jeune interne, qui intègre sans grande conviction le service de soins gynécologiques du docteur Karma pour un stage de 6 mois. Pur fruit de l’enseignement traditionnel de la médecine (où le praticien tout-puissant parle et dicte ses bienfaits), elle découvre une autre façon d’exercer, à travers l’écoute, l’empathie et l’accompagnement. Car mine de rien, les histoires de toutes ces femmes sont bouleversantes… Comment rester indifférent à tant de détresse et de solitude, traitées avec autant d’humanité et de bienveillance ? Ce livre nous ouvre les yeux sur les pratiques de certains que nous avons plus ou moins connues, et qui en réalité ne sont pas acceptables. Pourquoi sous prétexte de faciliter le travail de certains les femmes devraient souffrir, comme pour la pose d’un stérilet notamment ? Inutile donc de vous dire que cet album est important pour la cause féminine, et plus largement pour tout patient en général.
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Très chouette BD que ce « Tananarive », de Sylvain Vallée, où comment rêver sa vie plutôt que de la croquer ! C’est ce qu’a toujours fait Amédée, brave notaire de province à la retraite, grâce aux récits de voyage de son copain Jo, baroudeur bavard ayant roulé sa bosse à travers le monde. Mais lorsque Jo passe l’arme à gauche, notre placide Amédée découvre une toute autre version de l’histoire, et plus tard, de lui-même… Je l’ai bien aimé ce retraité qui part à l’aventure sur les traces des racontars de son ami, et qui va de découverte en découverte, tout en se découvrant lui-même. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour vivre ses rêves ! L’album est coloré, vivant, et j’aime beaucoup le trait de Sylvain Vallée. Bref, une chouette lecture.
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J’ai adoré les précédents albums de Timothé Le Boucher, alors forcément je me suis lancée dans son dernier opus, « 47 cordes ». Celui-ci n’est en fait que la première partie d’une histoire encore un peu compliquée, celle d’Ambroise. Le jeune homme débarque sur la côte d’Azur afin d’entrer en tant qu’harpiste dans l’orchestre du coin. Il y retrouve sa sœur Zahidé, et découvre l’ambiance un peu particulière de la troupe. Mais ce seront les multiples autres rencontres qu’il fera qui le toucheront intimement sans qu’il ne le sache… Un peu difficile de résumer l’intrigue sans trop en dévoiler, mais elle laisse comme pour ses autres livres planer le suspense et l’ambiguité. On y retrouve également la même ambiance un peu malsaine, sur le fil, voire même ici un peu glauque. Bref, j’ai beaucoup moins accroché. Je lirai cependant la suite avec plaisir.
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Hadès cherche un ou une remplaçant/e. Suzanne et Tom se présentent pour le poste. Mais la compétition sera rude, car le dieu des enfers a concocté des épreuves éliminatoires au fur et à mesure de la découverte de la richesse de son royaume. Une bande dessinée très instructive, drôle mais féroce aussi, qui est un hymne écologique pour la préservation de nos sols.
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Je n’avais pas lu « La commode aux tiroirs de couleurs », le premier roman à succès d’Olivia Ruiz (la femme chocolat !), alors j’ai profité de son adaptation en BD pour me lancer. La jeune femme raconte en préambule ne rien connaitre de ses origines espagnoles, lorsque sa famille a fui la guerre civile, alors elle s’en est ici inventées, notamment à travers le personnage central de Rita : jeune fille qui passe péniblement la frontière avec ses deux sœurs, et qui essaye de se trouver une place dans cette société française d’après-guerre pas très encline à les accueillir. Mais Rita est une femme forte… J’ai beaucoup aimé cette histoire, même si je trouve que l’on tombe un peu trop souvent dans le mélo et le dramatique. Les couleurs utilisées sont chaudes et très belles, et à travers les planches on découvre un autre pan de notre histoire européenne encore bien mise à mal de nos jours. Bref, je recommande !
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Et bien voilà, nous y sommes. Ce réchauffement climatique depuis si longtemps annoncé est à nos portes, brûle nos forêts et assèche nos champs en ce caniculaire été 2022. Youpi. Pour essayer d’y voir plus clair, je me suis lancée dans la lecture de ce super album de Blain, « Le monde sans fin », qui porte d’ailleurs très bien son titre. Jancovici y expose les principes qui régissent notre monde, basés sur une quantité infinie de matières premières fournies par notre environnement. Principes qui s’ils étaient entendables il y a 50 ans (quoi que), ne le sont plus du tout aujourd’hui, mais continuent d’être largement et mondialement appliqués. La démonstration est ici implacable, chiffrée, illustrée, et cela fait froid dans le dos. Les solutions connues et/ou existantes sont passées au crible et montrent leur peu d’influence sur le problème, qui continue inexorablement de grossir… Pour Jancovici, la solution passe par le nucléaire, et il faut avouer que ses arguments sont largement entendables, même s’ils ne font que créer un nouveau problème, la gestion des déchets radioactifs, mais plus lointains… Bref, pour moi un livre indispensable pour comprendre le problème et se faire son idée sur l’avenir et les solutions envisagées.
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J’adore les récits autobiographiques, qu’ils soient écrits ou bien comme ici graphiques. Pénélope Bagieu, l’auteure des célèbres « Culottées », se livre ici sur sa jeunesse d’enfant de divorcés, entre une mère aimante, une sœur adorée et un père absent. On suit ainsi une quinzaine de petites histoires, de la plus futile à certaines plus dramatiques. On comprend ainsi mieux le féminisme de l’auteure, mais aussi tout le dynamisme et la pêche que l’on peut trouver dans ses autres albums. Pas de couleur, le livre se veut comme un carnet intime gribouillé à la va vite au coin du lit, ce qui le rend d’autant plus vivant. En tout cas j’ai adoré.
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