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Il y a de très (trop ?) nombreuses années, j’avais adoré le film de Francis Ford Coppola sur Dracula. Il donnait pour moi une autre version de l’histoire du vampire, et bon, il y avait Keanu Reeves aussi !! Maintenant que je me suis plongée dans la lecture du livre original, je comprends que le film lui est en fait très fidèle (à une exception amoureuse près !). « Dracula », de l’irlandais Bram Stoker, est un roman épistolaire : l’histoire commence avec les lettres et le journal de Jonathan, clerc de notaire envoyé en mission dans les Carpates chez un obscur comte transylvanien, afin d’y conclure l’achat d’une propriété londonienne. Si son professionnalisme lui fait mettre au début de côté les « bizarreries » de son hôte, il réalise peu à peu toute l’étrangeté du personnage, avant de se retrouver finalement face à sa terrible dangerosité. En parallèle, la belle Mina, sa douce fiancée, consigne également dans son journal son séjour chez sa richissime amie Lucy. Cette dernière se met cependant à avoir un comportement étrange, puis se retrouve atteinte d’une maladie inconnue… On est ici dans le roman victorien par excellence : on y retrouve la société anglaise so chic du XIXème siècle, mais aussi cette ambiance des bords brumaux de la Tamise un peu glauque. Certains trouveront le roman un peu long (plus de 600 pages), mais il est terriblement bien écrit, l’utilisation des lettres/journaux/articles de presse en facilite la lecture et le rend vite addictif. Je l’ai préféré à « Frankenstein », de Mary Shelley, que j’ai trouvé pour le coup un peu moins bien construit. Bref, un classique à découvrir !
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J'ai lu "testament à l'anglaise" de Jonathan Coe, et j'ai beaucoup aimé, même si un peu déçue par la fin... Michael Owen est un écrivain un peu bizarre qui s'est peu à peu coupé du monde, reclus dans son appartement londonien. Mais sa rencontre avec sa jolie voisine Fiona, pourtant aussi seule que lui, va le ré-ouvrir sur le monde, et notamment sur son travail autour de la biographie de la fameuse famille Wishaw, présente à tous les rouages du pouvoir: tous plus pourris les uns que les autres, ils sont pourtant liés autour d'une tragédie datant de la seconde guerre mondiale... Vous l'aurez compris, difficile de résumer ce livre qui ne ressemble à aucun autre: ça commence comme un roman d'Agatha Christie, avec un bon gros meurtre dans un manoir isolé de la lande du Yorkshire; puis les portraits des membres de la famille, tous plus cyniques les uns que les autres, s'entremêlent avec la vie de Michael, qui sans le vouloir se retrouve à enquêter sur le meurtre du début. Déçue par la fin cependant, trop grandguignolesque à mon gout. Mais en tout cas une super surprise, où l'humour anglais reste indéfectible devant les situations pourtant les plus dramatiques.DD78
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Sur le papier, « Isaac le pirate » avait tout pour me plaire : un album déjà apprécié de l’auteur (« Un monde sans fin » pour ne pas le citer), un pitch plein de promesses d’aventure et d’exotisme, la récompense du Fauve d’or au festival d’Angoulême 2002… Mais non, la sauce n’a pas prise. J’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire de ce peintre qui se retrouve malgré lui embarqué sur un bateau de pirates à travailler pour eux, laissant Alice son amoureuse à terre se débrouiller toute seule. J’ai trouvé le graphisme très moche, les couleurs criardes, bref, vous l’avez compris, ça ne l’a pas fait. Je m’abstiendrai donc de lire la suite.
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Hélène est une jeune new-yorkaise fauchée de l'après-guerre. Férue de poésie anglaise, elle décide d'écrire à la librairie "Marks & co" à Londres afin de leur commander des livres introuvables de l'autre côté de l'Atlantique. Au fur et à mesure de cette correspondance tout d'abord insignifiante, vont se nouer des liens très forts qui changeront sa vie... Vous l'aurez compris, "84, Charing Cross Road" est un roman épistolaire. Mais le plus incroyable est que tout ce qui dedans est vrai : la Hélène de l'histoire est bien l'auteur du roman Hélène Hanff. Les lettres qu'elle a écrites sont pleines d'humour et de second degré, et permettent de découvrir par petites touches la vie de l'après guerre aussi bien aux États Unis qu'en Angleterre. Certains moments sont très touchants, et montrent que derrière ce qui peut apparaître comme de la légèreté peut se cacher beaucoup de profondeur. Petit bonus : on découvre plein de grands classiques de la littérature anglaise dont on a jamais entendu parlé. Bref, un beau livre.
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La lecture du « Châle de cachemire » est une merveille sur l’Inde et celle-ci m’a incitée à reprendre dans ma bibliothèque « White » du même auteur. Pour apprécier ce dernier, il faut être fervent de montagne sans toutefois se laisser entraîner dans l’ivresse de l’altitude, dévastatrice du cerveau. Toute la dangerosité d’une passion inconsidérée de grimpeur est expliquée ici dans les conditions climatiques extrêmes sur fond d’amitié et d’amour. La leçon à retenir de cette belle histoire est que la nature reste finalement le grand vainqueur d’une telle expédition : à lire absolument par tous ceux qui souhaitent tenter l’aventure de l’Everest.Emérance Bétis
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