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10ème tome des aventures de la romancière Erica Falck et de son inspecteur de mari Patrik Hedstrom. Cette fois-ci, ils sont confrontés au meurtre d'une petite fille de 4 ans, retrouvée cachée dans la forêt. Meurtre qui rappelle étrangement celui de la petite Stella, retrouvée également assassinée au même endroit 30 ans plus tôt. Et par un heureux hasard, les 2 jeunes filles accusées à l'époque du meurtre sont de retour en ville... Camilla Lackberg a cru nous faire un cadeau : celui de nous offrir 700 pages des aventures de nos gentils héros suédois. Le problème, c'est que les ficelles qu'elle utilise sont plus qu'usées, les rebondissements à répétition et donc sans grande saveur, et que c'est long, c'est long... tout ça pour un dénouement qui en plus ne tient pas trop la route. Bref, pas le meilleur de la série.
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« Entre deux mondes », d’Olivier Norek, porte très bien son nom : la trame se situe en effet à Calais, dans cette fameuse « jungle », où les migrants se retrouvent coincés sans espoir entre leur ancien pays et l’eldorado anglais. C’est ici qu’arrive un jour Adam, ancien policier syrien opposé au régime de Bachar El Assad. Il recherche sa femme et sa fille, qu’il a réussi à faire partir un peu avant lui. En parallèle, Bastien débarque lui dans son nouveau poste de lieutenant au commissariat de Calais. Non il n’a pas été puni, mais a pris ce poste en espérant que sa femme arrive à soigner sa dépression dans sa ville natale. Ces deux personnages pas si opposés que cela vont se retrouver réunis, et découvrir chacun à leur façon toute l’horreur et l’absurdité de la jungle… Autant le dire tout de suite, tout ce qui est raconté dans ce livre est vrai. Pas cumulé sur les mêmes personnages comme dans le roman, mais rien que de savoir que des êtres humains ont pu subir ce qui est décrit est révoltant. C’est d’ailleurs pour cela qu’Olivier Norek, ancien flic, a écrit ce livre : il a passé 3 semaines à Calais avec les réfugiés et ses homologues afin de bien comprendre toute l’horreur de la situation. C’est en cela que ce livre est très poignant. L’écriture n’est pas transcendante, mais ce n’est pas le but recherché. Ce roman devrait en tout cas être mise entre toutes les mains (même s’il est difficile), afin que tous nous comprenions l’horreur de la situation. Cela ne veut pas dire que nous aurons des solutions, mais au moins un peu de compassion. Bref, je recommande chaudement.
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Cela faisait longtemps que je cherchais cette "Servante écarlate", de Margaret Atwood, mais sans grand succès. Jusqu'à ce que cette dystopie soit adaptée dans une série outre-Atlantique, et devienne en plus l'un des symboles de l'Amérique anti-Trump. Banco, réédition en poche cet été ! Dans ce qui fut les Etats-Unis, la religion régit dorénavant toute la société, répartissant les personnes dans différents groupes : il y a ceux qui commandent, maîtres absolus, et leurs terribles épouses ; les Marthas, domestiques des premiers ; les yeux, qui font régner la terreur ; et aussi les servantes, femmes/putains encore fertiles destinées à donner des enfants aux maîtres. Defred est l'une d'entre elles, et à travers son journal clandestin nous découvrons cette société terrible, dont la notre n'est peut-être au final pas si éloignée que cela... J'ai adoré. L'univers décrit est troublant de réalisme, le basculement vers ce régime plausible, bref, l'ensemble tient diablement bien la route. Je comprends que la place de ces servantes écarlates dans cette société ait fait réagir autant, et ait trouvé de l'écho jusqu'à aujourd'hui. Bref, un super (et glaçant) roman d'anticipation.
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Langue poétique, passages d'une très grande beauté de langage. Le sens de la quête du narrateur est parfois difficile à suivre.
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Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance... J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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Fascinée par la seconde guerre mondiale, je ne pouvais pas passer à coté du prix Renaudot 2017, "La disparition de Josef Mengele", d'Olivier Guez. Quoi que le Goncourt de la même année traite du même thème et que je n'ai pas du tout envie de le lire, comme quoi ça ne veut rien dire... Bref, j'ai découvert ici ce qu'a pu être la vie du tristement célèbre médecin d'Auschwitz après la guerre, et il faut avouer qu'elle est incroyable. Pathétique, mais incroyable. Déjà, dès la libération, Mengele passe à travers les mailles du filet : il avait en effet refusé de se faire tatouer son groupe sanguin sur le bras comme cela était fait pour tout officier SS, et n'a donc pas été inquiété. Il a ainsi pu gentiment se réfugier en Bavière, et préparer tranquillement sa cavale en Argentine, aidé par l'immense fortune de son père. Cependant, arrivé là-bas, la chute est rude : il ne peut exercer ses "talents" de médecin, et doit se fondre dans la classe ouvrière. Mais le régime de Peron lui rendra bien des services... Olivier Guez est à la base journaliste, et cela se ressent dans la lecture de ce livre : la narration est factuelle, sans sentiments ni belles descriptions. Au contraire, l'écriture quasi clinique rend le personnage encore plus abject, et l'on est presque déçu qu'il n'est au final pas été capturé et trainé en justice. Enfin il a sombré dans la paranoïa et le malheur, et c'est déjà ça. Bref, j'ai aimé.
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Toujours bien écrits et émouvants les livres de Sorj Chalandon sont à découvrir si vous ne connaissez pas. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Je recommande.
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"La tresse", de Laetitia Colombani, raconte le destin de 3 brins de femmes, toutes tellement différentes mais tellement semblables à la fois : Smita, l'indienne intouchable condamnée à ramasser les excréments des autres, et qui veut à tout prix éviter ce destin pour sa fille ; Giulia, la sicilienne, qui en même temps que l'amour découvre que son papou chéri a endetté leur petite fabrique de perruques jusqu'aux dents ; et Sarah, la working girl canadienne qui contrôle tout, sauf cet indicible crabe qui lentement la ronge. Contre toute attente, leurs histoires vont s'entremêler dans une tresse inattendue... Bon, je dois bien avouer que je l'ai dévoré, ce livre, malgré ses défauts : déjà il est trop court, et nous laisse rapidement sur notre faim ; ensuite les 3 personnages sont hyper stéro-typés, surtout celui de Sarah, la killeuse sans faille qui d'un seul coup découvre qu'elle a une vie ; et puis l'écriture, qui ne vole pas bien haut. Cependant ces défauts sont largement compensés par le message féministe et poétique que j'ai vu derrière tout cela : la lutte aux 4 coins de la planète pour défendre sa place dans la société ; et puis ce fil capillaire conducteur fort et féminin à la fois. Bon allez, c'est très très bien finalement !
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