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"Je me sens bien et me rends compte que ma culotte est parfaitement en place. De la musique et la bonne culotte... Ça tient à peu de chose, le bonheur !" Quand on est mal dans sa peau, qu'on ne sait pas quoi faire de ses mains, parfois il suffit de montrer ce qu'on aime faire ! Et les autres ne sont pas parfaits non plus ;)
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Très bien écrit. Très dur. Mais palpitant. Une aventure héroïque qui sensibilise à merveille sur la cause approchée par l'auteur.
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Joli portait de femme forte, intelligente avec son amour, sa solitude, ses angoisses, mais aussi portait d’une nation avec son passé colonal, ses deux guerres, ses ambitions.
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"L'arabe du futur 4" est le nouvel opus de Ryad Sattouf sur sa jeunesse un peu particulière, entre sa mère bretonne et son père syrien. Nous l'avions précédemment quitté à l'aube de l'adolescence, avec son papa fou de joie d'avoir décroché un poste en Arabie Saoudite, et sa mère bizarrement moyennement emballée. Ce nouveau tome débute en Bretagne, où Clémentine habite avec ses fils chez sa mère, après avoir refusé de suivre son mari. Ryad fait donc sa rentrée dans un collège français, et découvre toute la joie que cela représente (copains relous, filles méchantes et inaccessibles, solitude, boutons et ringardise). De temps en temps son père revient, mais l'écart se creuse de plus en plus entre les deux cultures familiales... J'ai trouvé ce nouveau tome plein de violence : celle de tous les jours et pratiquement devenue banale, que Ryad rencontre au collège ; celle religieuse lorsqu'il retourne en Syrie et que lui et sa famille se font quotidiennement agresser ; celle familiale enfin entre ses deux parents qui n'arrivent plus à surmonter leurs différences et s'affrontent quotidiennement. Un livre dur donc, mais terriblement attachant, qui se termine sur un revirement de situation qui fait froid dans le dos. Mr Sattouf, j'espère de tout coeur que cela va bien se terminer !
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J’ai bien aimé la couverture de « Isidore et les autres », qui évoque pour moi quelque chose d’enfantin, avec un nom de lapin en plus. Camille Bordas nous y raconte l’histoire d’un jeune garçon de 11 ans, petit dernier d’une fratrie de 6 enfants : une mère organisée, un père absent qui travaille trop, mais surtout des frères et sœurs surdoués qui font des études éblouissantes. Isidore se sent un peu médiocre à coté d’eux, et tente tant bien que mal de mener sa petite vie sans faire de vague à coté de tant de perfection. Mais un évènement inattendu va bouleverser cette famille, et révéler à tous l’importance du petit Isidore… C’est un livre calme, qui prend le temps de poser les choses et les personnages, et ça j’ai bien aimé. L’effet est d’autant plus mis en valeur que l’histoire est racontée à la première personne par le jeune garçon, avec des mots et des phrases simples mais sincères. La démonstration que les études ne mènent pas forcément au bonheur et à l’accomplissement personnel est efficace, car la vie ce n’est pas que de la réussite, non ? Ce qui m’a aussi surprise, c’est que l’autrice vit depuis de nombreuses années aux Etats-Unis, mais que cela ne se ressent pas du tout dans son livre : on se sent bien dans une ambiance « à la française », avec ses références anodines mais particulières (le pot à la salle des fêtes de la ville, la vie au collège, les études universitaires). Comment a-t-elle fait ? Bref, une chouette lecture.
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J'aime bien lire des témoignages (mais bien écrit hein !), alors je ne pouvais pas passer à côté de "Avec toutes mes sympathies", d'Olivia de Lamberterie, prix Renaudot essais 2018. Cette journaliste, critique littéraire au magazine Elle, se livre sur le suicide de son frère adoré, dont elle était très proche. Elle essaye de nous faire découvrir et aimer l'être solaire qu'il était pour elle, notamment à travers leur enfance dans une famille bourgeoise aimante du XVIème arrondissement. On comprend aussi assez vite que derrière tout cet amour il y a des fêlures et une certaine fragilité, mais l'auteur préfère n'en retenir que la joie et l'espoir. Jusqu'à ce jour d'octobre 2015 où Alexandre se jette du haut d'un pont à Montréal... Et c'est là que le livre est très fort. Plutôt que de s'incliner et de rentrer comme on le lui demande dans sa phase de deuil, Olivia se rebiffe : non elle ne veut pas reprendre sa vie d'avant et faire comme si rien de cela n'était arrivé, elle veut au contraire bien garder avec elle la présence de ce frère chéri, et fait pour cela des choses qui pourraient paraître insensées. Elle est heureusement bien entourée et accompagnée, et ce livre écrit pourtant sur un sujet terrible se referme avec un sentiment d'apaisement. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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"Leurs enfants après eux" racontent sur quatre étés les débuts dans la vie de quelques adolescents d'un coin pas folichon de l'est de la France : il y a Anthony, à l'oeil qui part en vrille et au père alcoolique ; Hacine, la petite frappe de la cité, qui vole un soir la moto du premier ; Steph, la jolie fille superficielle qui fait chavirer les coeurs mais qui se perd entre entre sexe, drogue et alcool ; et puis les parents de tous les trois, dont la vie programmée n'offre pas plus de perspective à eux qu'à leurs enfants. Vous l'aurez compris, grosse patate et bonne humeur dans ce prix Goncourt 2018. Il y a toujours plusieurs manières de voir les choses. Nicolas Mathieu a pris le parti de griser tout ce que la vie peut offrir : la famille, le travail, l'amour... Ça fout un peu le bourdon, car on sait que même si tout n'est pas rose, il y a toujours des moments qui font que la vie mérite d'être vécue. Ici, tous les espoirs ou les bonnes choses qui peuvent arriver passent tôt ou tard à la trappe. Par contre on peut saluer la cohérence de l'ensemble et le cheminement pour y parvenir. Côté écriture bof, et pourquoi tant de sexe ? Bref, un Goncourt accessible mais pas mon meilleur.
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Ecriture riche et fluide. Intrigue qui nous tient en haleine. Les décors sont à la fois angoissants et peints d'une beauté sauvage. Les personnages sont bien campés et crédibles. J'ai dévoré ce pavé de 457 pages. Un seul petit regret : quelques longueurs au milieu de l'intrigue
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Il y a des dates qui marquent collectivement, et le 07 janvier 2015 est l'une de celles-ci : nous sommes tous tombés de bien haut. Philippe Lançon était (et l'est toujours d'ailleurs) chroniqueur à Charlie hebdo, et c'est l'un des 2 rescapés de la conférence de rédaction de ce jour-là. Vivant, certes, mais avec une mâchoire en bouillie et quelques doigts en moins... Si son livre "Le lambeau" revient bien évidemment sur ces minutes hors du temps qu'il a vécu ce matin-là, il s'attarde surtout sur l'après : comment se remettre de cela ? Physiquement, à travers ce parcours hospitalier douloureux et sans fin, dans cet univers médical inconnu et si difficile à décoder ; et surtout moralement, avec l'évocation de sa vie d'avant, dans le but de se rattacher à quelque chose, mais surtout à ce qu'il ne sera plus. Ne cherchez pas de sensationnel dans ce livre, prix Femina 2018, mais de l'humain, avec ses joies et ses peines, et aussi cette sidération que rien ne sera plus jamais comme avant. J'ai beaucoup aimé, et en plus c'est très bien écrit.
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