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Au seuil de sa vie, Michelangelo Vitaliani, Mimo comme il aime être appelé, se souvient. C’est toute une vie, riche en pérénigrations dans l’Italie fasciste, qui défile. Parti de rien, il deviendra un sculteur vénéré et adulé. Très vite, il rencontrera son amie de toujours, la talentueuse et explosive Viola Orsini ayant elle toutes les cartes en main pour réussir. Tous deux formeront un duo atypique, ils connaitront le bonheur, les doutes, les disputes... La famille Orsini sera un élément clé dans la vie de Mimo et dessinera en partie son destin. Un livre fascinant qui vous fait cotoyer des personnages hauts en couleurs. Pas de doute, lorsqu’on est plongé dans cette grande fresque romantique, on a du mal à la lâcher !
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Dans une famille des Cévennes nait un enfant lourdement handicapé, troisième de la fratrie. Clara Dupont-Monod nous livre un roman choral dans lequel chaque membre de la famille raconte comment il a vécu l’arrivée de cet enfant qui mourra à 10 ans. Tous les sentiments sont décrits avec une grande justesse et sans pathos : de la tristesse, de la colère, de l’incompréhension et surtout beaucoup d’amour. Au fil du roman, nous voyons comment cet enfant permettra à chacun de s’adapter avec humanité et de se construire ou de se reconstruire. Un coup de cœur de cette rentrée de janvier pour ce roman dont je suis sortie apaisée malgré son sujet. Elvira
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Si vous aimez Philip Roth ou William Boyd, vous aimerez aussi ce livre qui est de la même veine. Humour, auto dérision et au passage quelques réflexion sur la vie en société. Je recommande. et du coup, je vais lire tout ce qu'il a écrit tellement j'ai adoré.
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Un roman de la rentrée littéraire que j'ai lu d'une traite. Ce livre très actuel aborde de nombreux sujets dont le fonctionnement de la justice lors d'un procès pour viol en laissant le lecteur trouver les réponses aux nombreuses questions qu'il peut se poser puisque l'auteur ne prend pas partie. Ce roman ne fait plus partie de la sélection du Prix Goncourt : dommage mais pas grave !
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J'ai trouvé le pitch de "La disparition de Stéphanie Mailer" des plus aguicheurs : une ravissante journaliste vient trouver le flic Rosenberg quelques jours avant son départ à la retraite pour lui annoncer qu'il s'était trompé 20 ans plus tôt dans la résolution d'une ancienne affaire. En effet, le maire de la petite ville d'Orphéa, sa famille et une passante avaient été sauvagement assassinés le soir de l'ouverture du festival de théâtre de la ville. Pas de bol, elle disparaît mystérieusement quelques heures plus tard, obligeant Rosenberg à se replonger dans cette terrible enquête... On retrouve ici tous les ingrédients des précédents livres de Joël Dicker : les Hamptons, théâtre naturel et sauvage de tous ces drames ; le trauma, qui taraude notre flic Rosenberg et nous tient un peu trop longuement en haleine pendant tout le livre ; l'histoire d'amour pure et idyllique, voire cul-cul suivant l'angle auquel on se place. L'écriture est accrocheuse, les personnages foisonnent et les pistes partent dans tous les sens. Et c'est bien là le problème : à trop vouloir perdre le lecteur, et bien ça ne tient plus la route, les multiples rebondissements de la fin décrédibilisant l'ensemble. Bref, un peu déçue, même si je l'ai dévoré. A vous de voir !
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J'adore les autobiographies, et j'aime beaucoup Isabelle Carré : je ne pouvais donc pas passer à côté de la lecture des "Rêveurs", paru l'année dernière. La comédienne y raconte dans un ordre qui est le sien son enfance heureuse mais si particulière, entre une mère peu sûre d'elle issue de la haute aristocratie vendéenne, et un père designer et homosexuel refoulé. Pas facile pour la petite fille sensible qu'elle était d'évoluer entre les deux et leurs problèmes, et de trouver sa place : tentative de suicide, émancipation précoce en témoignent. Mais ce qu'elle en retient et nous présente dans son livre, ce sont surtout les douces folie et anormalité qui entourent cette bande de rêveurs, et qui lui ont permis d'avancer et de trouver sa voie. Bref, un beau livre sensible et un peu brouillon que j'ai beaucoup aimé.
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Cela faisait longtemps que je cherchais cette "Servante écarlate", de Margaret Atwood, mais sans grand succès. Jusqu'à ce que cette dystopie soit adaptée dans une série outre-Atlantique, et devienne en plus l'un des symboles de l'Amérique anti-Trump. Banco, réédition en poche cet été ! Dans ce qui fut les Etats-Unis, la religion régit dorénavant toute la société, répartissant les personnes dans différents groupes : il y a ceux qui commandent, maîtres absolus, et leurs terribles épouses ; les Marthas, domestiques des premiers ; les yeux, qui font régner la terreur ; et aussi les servantes, femmes/putains encore fertiles destinées à donner des enfants aux maîtres. Defred est l'une d'entre elles, et à travers son journal clandestin nous découvrons cette société terrible, dont la notre n'est peut-être au final pas si éloignée que cela... J'ai adoré. L'univers décrit est troublant de réalisme, le basculement vers ce régime plausible, bref, l'ensemble tient diablement bien la route. Je comprends que la place de ces servantes écarlates dans cette société ait fait réagir autant, et ait trouvé de l'écho jusqu'à aujourd'hui. Bref, un super (et glaçant) roman d'anticipation.
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Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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J'ai comme ses copines craqué sur la belle couverture de "La bibliothèque des coeurs cabossés" de Katarina Bivald, et j'ai assez aimé, même si c'était un peu longuet... Sara est un rat de bibliothèque de 28 ans solitaire et suédoise, qui entretient une correspondance littéraire avec Amy, vieille dame cultivée de l'Iowa. Elle décide un été de lui rendre visite, mais lorsqu'elle débarque à PloucLand, Amy vient tout juste de mourir. Sara décide quand même de rester, et va alors découvrir la petite ville de son amie, ainsi que ses compagnons américains... L'idée du roman est charmante, et la confrontation Europe/USA quelques fois savoureuse. Le petit rat de bibliothèque se décide doucement à faire partager sa passion de la lecture avec les autochtones, et nous donne au passage plein de bonnes idées lecture. Par contre, quelles longueurs !!! L'ensemble aurait pu être torché avec 200 pages de moins, et nous aurait ainsi peut-être évité les romances à l'eau de rose du 3ème tiers du livre. Bref, c'est ce que j'appelle une "lecture-doudou" : on sait déjà ce qui va se passer, mais on est content de le lire quand même sans trop se prendre la tête.
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J'ai très très peur en avion. C'est donc tout à fait logiquement que je me suis lancée dans "Constellation", d'Adrien Bosc, qui retrace l'histoire de l'avion du même nom qui s'est écrasé aux Açores le 27 octobre 1949. On nous décrit quelques uns des 49 riches passagers de ce transatlantique, et ce qui a conduit chacun d'entre eux à prendre cet avion : Ginette Neveu, violoniste virtuose accompagnée de son frère Jean et de son Stradivarius, qui partait pour une grande tournée américaine ; Simone Hennessy, qui venait de divorcer de son riche mari et allait aux US récupérer ses 2 petites filles ; Kay Kamen, homme d'affaires génial ayant le premier eu l'idée de faire du merchandising avec les frères Disney ; et le plus connu, Marcel Cerdan, boxer adulé, poussé par Edith Piaf à la rejoindre au plus vite à New-York en cette fin octobre. Ces tranches (et fin) de vie sont très émouvantes. Le livre se penche en parallèle sur les pilotes et l'enquête menée par la suite afin de comprendre le drame. Tout ça pour finir sur cette conclusion: quel gâchis... Par contre j'ai trouvé l'écriture de ce livre un peu compliquée et pas très fluide. C'est dommage, il a reçu le grande prix du roman de l'académie française en 2014 ! Bref, pas mal.
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