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Clap de fin de l’amitié prodigieuse entre nos deux napolitaines Lena et Lila avec ce quatrième tome « L’enfant perdue », d’Elena Ferrante. On retrouve Lena bien décidée à tout abandonner pour vivre enfin son amour avec Nino, tandis que Lila se lance dans l’informatique à l’aube des années 70, l’une essayant de quitter Naples et le quartier avec les études puis l’écriture, l’autre au contraire s’y installant en essayant de le transformer. Et bien c’est tout le contraire qui se passe en fait dans ce final : Lena revient pour être auprès de Nino et vivre sa passion, tandis que Lila s’aigrit en se confrontant en vain aux frères Solara. Leur amitié est mise à mal, l’une fuyant l’autre alors que celle-ci veut s’en rapprocher. Mais leurs grossesses simultanées vont finalement avoir raison de ces discordes… C’est je trouve un final en demi-teinte : autant le tome précédent avait réussi à décortiquer les relations si complexes entre les deux femmes, autant celui-ci peine à leur donner de nouvelles couleurs. C’est comme si Elena Ferrante n’arrivait pas à se dépêtrer de cette amitié pesante et tournait un peu en rond. Il y a bien sûr des moments forts, avec toujours en toile de fond l’évolution de la place de la femme dans la société italienne, mais cela reste un peu longuet. Ce que Lena peut être gnangnan à toujours se comparer aux autres et vouloir bien faire ! Ce que Lila est fatigante avec sa colère et ses super pouvoirs ! Cependant ne vous détrompez pas : cette saga est une peinture unique non seulement de l’amitié entre deux femmes, mais aussi de leurs places dans l’Italie contemporaine. A lire !
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Déception pour moi que ce premier contact avec Simenon et son "Chien jaune". Pourtant j'ai un peu grandi avec l'inspecteur Maigret, notamment avec ces enquêtes plan plan à la télé qui se laissaient suivre sans déplaisir. Nous sommes à Concarneau un soir de pluie. Toute la ville est en émoi depuis qu'un brave notable un peu éméché s'est fait "par hasard" tirer dessus en sortant de son bar favori. Et les choses se compliquent encore lorsque ses copains retrouvent le lendemain de la strychnine dans leurs verres de Pernod. L'inspecteur Maigret est alors appelé en renfort de Paris pour démêler tout ça... Il y a dans ce livre une ambiance, c'est indéniable, mais je ne l'ai pas appréciée : la France des années 30 avec ses points de vue étriqués et ses petits bourgeois de province se sentant supérieurs à leurs concitoyens, surtout féminins, ça m'a énervée. L'écriture est minimaliste et efficace, presque ciselée. Mais ce que je n'ai surtout pas aimé, c'est l'enquête elle-même : si Maigret la résout à la fin, on ne sait pourtant pas comment il a abouti à ses conclusions ni sur quoi il s'est appuyé pour en arriver là, et j'ai trouvé cela très frustrant. Bref, une découverte de l'univers de Simenon un peu mitigée.
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Excellent polar noir. Très bonne description de l'Allemagne en ruine après 1945. A conseiller. Vivement la suite des enquêtes de l’inspecteur Frank Stave : « L’orphelin des docks ».
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Cet été, lecture de mon 3ème livre de la grande fresque des Rougon-Macquart, d'Emile Zola, avec "Nana". Nous sommes toujours dans cette société du XIXème qui me fascine tant, mais cette fois-ci vue des catins et des femmes de petite vertu. La jeune Nana crée le scandale (ou la fascination, c'est selon) en jouant une Vénus dénudée dans une pièce d'un théâtre parisien à la mode. Les hommes se pressent alors autour d'elle afin d'obtenir ses faveurs, mais malgré sa bêtise elle sait savamment se faire désirer par les plus riches, tout en cédant secrètement aux plus pauvres. Elle rentre ainsi dans une spirale de débauche et d'argent, qui permettra au lecteur de découvrir tous les dessous de cette société parisienne pourtant si chic et bien pensante... J'ai adoré : le personnage de Nana est insupportable et immoral, se servant à loisir de son corps pour assouvir ses moindres caprices. On ne sait jamais jusqu'où elle va aller, quelle seront les limites de cette débauche qu'elle repousse toujours plus loin. D'autre part Zola, contrairement "au bonheur des dames", se lance ici moins dans de longues descriptions, au profit d'un panel de personnages plus fouillés, ce qui rend la lecture plus fluide. Bref, je vous ai dit que j'avais adoré ?
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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans la série mais on finit par s'attacher à ces ados sur fond de société en pleine déliquescence. J'attends la fin de la série avec impatience. .
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« Ces jours qui disparaissent » de Timothé Le Boucher : waouh, quelle claque que cette BD !! Plus que son graphisme, c’est surtout son scénario qui m’a marquée, emportée, prise à la gorge !! Lubin est un jeune acrobate talentueux qui un jour perd l’équilibre et reçoit un choc à la tête. Ouf, plus de peur que de mal. Mais lorsqu’il se réveille après ce qu’il pense avoir été une bonne nuit de sommeil, il réalise qu’il est en fait le surlendemain. Aurait-il dormi une journée entière ? Non, ces amis lui assurent qu’il était bien parmi eux la veille, mais qu’il était un peu bizarre… Quelle idée géniale d’avoir imaginé l’histoire de quelqu’un qui ne vit qu’un jour sur deux ! Et qui doit partager son existence avec un autre moi totalement différent de lui ! J’ai été subjuguée par cette histoire un peu terrifiante mais terriblement originale. Et quelle fin… Bref, je recommande chaudement.
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Reika et Yôko, deux jeunes colocataires, sont passionnées de jeux vidéo. Les voici propulsées dans un monde parallèle qui semble inhabité et sans issue. A elles de découvrir comment sortir de là, et à quel prix ? Voilà un manga où la réalité se mêle au virtuel, à moins que tout ne soit que virtuel ? Un brin d'angoisse, beaucoup de suspens, le tout saupoudré de mystère, une très belle recette pour un manga seinen en 2 tomes. C'est aussi un coup de cœur des libraires japonnais. A découvrir !
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Voilà une BD qui déménage ! Fan de comics, vous y retrouverez le combat du Bien et du Mal, avec un méchant au passé si triste qu’on en pleurerait presque ; vous y retrouverez également des créatures étranges et des super-machines, dont le Steam-Man, l’homme vapeur, dirigé par une équipe de valeureux guerriers, prêts à en découdre pour liquider l’ignoble Cavalier Noir de la surface de la planète. Fan de SF, vous y apprécierez le voyage temporel, genre « machine à remonter le temps » et les créatures fantastiques. Beaucoup d’aventure, une bonne dose de cruauté et de sang, un bon zest de vengeance, de magnifiques planches d’illustrations, voici Steam Man. MAB.
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Jusqu’où la colère et la peur de l’autre peut mener un être humain ? Telle est la question que pose ce roman de Lydie Salvayre. La structure de son ouvrage offre au lecteur des points de vue différents : celui d’Anas, malade et d’origine étrangère, venu chercher la paix dans ce village et celui des habitués du Café des sports dont les discussions sont banalité, ignorance, absurdité et haine. La rencontre entre les deux se révèle impossible. Un roman bouleversant et d’une grande actualité !!!
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Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance... J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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