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Amoureux des chats ou non, ce personnage à quatre pattes peut vous ravir! Poésie dans les voyages, belles pages de délicatesse et d'amitié, humour et émotion. Un régal que l'on aimerait continuer après la fin.
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Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance... J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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Fascinée par la seconde guerre mondiale, je ne pouvais pas passer à coté du prix Renaudot 2017, "La disparition de Josef Mengele", d'Olivier Guez. Quoi que le Goncourt de la même année traite du même thème et que je n'ai pas du tout envie de le lire, comme quoi ça ne veut rien dire... Bref, j'ai découvert ici ce qu'a pu être la vie du tristement célèbre médecin d'Auschwitz après la guerre, et il faut avouer qu'elle est incroyable. Pathétique, mais incroyable. Déjà, dès la libération, Mengele passe à travers les mailles du filet : il avait en effet refusé de se faire tatouer son groupe sanguin sur le bras comme cela était fait pour tout officier SS, et n'a donc pas été inquiété. Il a ainsi pu gentiment se réfugier en Bavière, et préparer tranquillement sa cavale en Argentine, aidé par l'immense fortune de son père. Cependant, arrivé là-bas, la chute est rude : il ne peut exercer ses "talents" de médecin, et doit se fondre dans la classe ouvrière. Mais le régime de Peron lui rendra bien des services... Olivier Guez est à la base journaliste, et cela se ressent dans la lecture de ce livre : la narration est factuelle, sans sentiments ni belles descriptions. Au contraire, l'écriture quasi clinique rend le personnage encore plus abject, et l'on est presque déçu qu'il n'est au final pas été capturé et trainé en justice. Enfin il a sombré dans la paranoïa et le malheur, et c'est déjà ça. Bref, j'ai aimé.
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"La tresse", de Laetitia Colombani, raconte le destin de 3 brins de femmes, toutes tellement différentes mais tellement semblables à la fois : Smita, l'indienne intouchable condamnée à ramasser les excréments des autres, et qui veut à tout prix éviter ce destin pour sa fille ; Giulia, la sicilienne, qui en même temps que l'amour découvre que son papou chéri a endetté leur petite fabrique de perruques jusqu'aux dents ; et Sarah, la working girl canadienne qui contrôle tout, sauf cet indicible crabe qui lentement la ronge. Contre toute attente, leurs histoires vont s'entremêler dans une tresse inattendue... Bon, je dois bien avouer que je l'ai dévoré, ce livre, malgré ses défauts : déjà il est trop court, et nous laisse rapidement sur notre faim ; ensuite les 3 personnages sont hyper stéro-typés, surtout celui de Sarah, la killeuse sans faille qui d'un seul coup découvre qu'elle a une vie ; et puis l'écriture, qui ne vole pas bien haut. Cependant ces défauts sont largement compensés par le message féministe et poétique que j'ai vu derrière tout cela : la lutte aux 4 coins de la planète pour défendre sa place dans la société ; et puis ce fil capillaire conducteur fort et féminin à la fois. Bon allez, c'est très très bien finalement !
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Je me demande bien ce qui est passé par la tête de ma belle-sœur lorsque qu'elle a choisi de m'offrir "Tout un été sans facebook" de Romain Puertolas...Bien sûr que je peux passer tout un été sans FB !!! Par contre pour le lieutenant Agatha Crispies, c'est plus difficile : elle vient d'être mutée dans le fin fond du Colorado, là où rien ne passe, ni téléphone, ni internet, et pour une new-yorkaise fan de donuts au chocolat, c'est dur à avaler (l'absence de réseau, pas les donuts). Il n'y a même pas de criminalité dans son bled, alors elle est obligée de tuer le temps entre son club de lecture qui peine à recruter, les séances de bronzette au bord du lac, et les donuts au chocolat. Jusqu'au jour où enfin !, un crime atroce est commis... Zéro prise de tête avec ce livre idéal pour les vacances, qui vous arrachera de bon cœur un sourire à la minute sans jamais vous prendre la tête. On suit l'enquête d'Agatha avec plaisir, mais l'objectif est surtout de nous divertir avec un tas de références et de réflexions sur notre époque. Bref, vous l'aurez compris, pas le futur prix Goncourt, mais un chouette moment de détente.
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"Dans la forêt", de Jean Hegland, est un livre de fin du monde, beau et poignant. Nell et Eva sont deux adolescentes qui vivent avec leurs parents dans leur maison au milieu des bois. Elles vont bien quelques fois à la ville, mais se plaisent mieux à étudier et rester chez elles. Un jour le téléphone se met à ne plus fonctionner, puis l'électricité. La famille s'adapte, mais les séjours à l'hôpital de leur maman malade vont faire réaliser aux deux jeunes filles que le monde ne tourne plus comme avant... Je ne sais pas si je vais être très claire, mais j'ai trouvé ce livre "minéral" : la forêt et la nature sont archi-présentes dans tout le récit, en faisant presque un personnage à part entière, que les deux héroïnes apprennent à connaître. On n'est parfois pas très loin de "My absolute darling", de Gabriel Tallent, avec cette même relation ado-forêt. C'est également l'autre chose que j'ai aimé dans ce livre, l'adolescence décrite à travers les expériences de Nell et Eva  : premier amour, études, avenir, relations aux parents, cela a réussi à me ramener (bien) des années en arrière, et rien que pour cela je remercie Jean Hegland ! Et je me suis demandée ce que moi aussi j'aurais fait, seule dans forêt... Bref, j'ai beaucoup aimé.
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