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«Loin de la foule déchaînée», de Thomas Hardy, porte bien son (magnifique) titre : perdus au beau milieu de la campagne anglaise du XIXème siècle, nos personnages sont en effet un peu solitaires ! La belle Bathsheba vient d'hériter de la ferme de son oncle qu'en femme avant-gardiste, elle souhaite diriger elle-même. Il faut dire qu'elle ne se débrouille pas trop mal, largement épaulée par Gabriel, jeune berger fou amoureux d'elle qu'elle a cependant éconduit par désir de liberté. Un soir d'ennui, elle envoie une carte de Saint Valentin au taciturne Mr Boldwood, qui de voisin indifférent passe alors aussitôt au stade d'amoureux transi dont elle ne sait plus trop comment s'en dépatouiller. Jusqu'au jour où son chemin croise celui du fringant sergent Troy, et que son petit coeur se mette alors à battre plus fort… Grand classique de la littérature anglaise, ce roman est resté pendant quelques temps pour moi un grand mystère : personnages distants difficiles à cerner, intrigue peu passionnante (problèmes avec les moutons, discussions entre inconnus), style un peu ampoulé, bref, j'ai ramé. Et puis doucement on se prend au jeu, découvrant la vie pas si facile que cela dans cette campagne anglaise isolée, surtout quand on est un femme seule et convoitée. le drame se noue peu à peu, emprisonnant Bathsheba dans une situation douloureuse, mais toujours avec cette distance « so british » ! Bref, une première lecture de Thomas Hardy qui me donne envie de découvrir le reste de son oeuvre.
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« Tess d’Urberville » est surtout connu pour son adaptation de Roman Polanski avec Nastassja Kinski dans le rôle-titre. Il est d’ailleurs difficile de ne pas penser à cette dernière lorsque l’on lit le roman original de Thomas Hardy. Cependant autant je me rappelais bien de certaines scènes, autant je ne me souvenais pas du tout de l’histoire. Ça tombe bien, j’ai réparé cela pendant mes dernières vacances ! Tess est donc une jeune paysanne de la campagne anglaise du XIXème siècle, bien plus sérieuse que ses parents. Lorsque ces derniers décident de l’envoyer chez de riches parents récemment retrouvés, elle s’y résout à contrecœur. Son intuition ne l’a pas trompée : son cousin Alec devient vite obsédé par sa beauté et se met à la harceler… Dans le contexte actuel de revendications féminines, j’ai trouvé que ce célèbre classique prenait toute son ampleur, nous rappelant la triste condition des femmes il n’y a au final pas si longtemps. Le personnage de Tess est tellement rempli de pureté et d’abnégation que les épreuves qu’elles traversent la touchent encore davantage. Et elle va en traverser des épreuves au cours du livre, Thomas Hardy ayant semble-t-il pris un malin plaisir à la malmener pour illustrer au mieux son propos. Par contre j’ai trouvé l’ensemble un peu long, sauf dans les dernières pages où les choses s’accélèrent. Mais je vais quand même continuer dans les prochains mois ma découverte de cet auteur anglais, j’aime bien cette ambiance. Attention, le livre de la médiathèque est une version abrégée.
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