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C'est l'été. Dans une ville de banlieue entre cités et pavillons, il y a la piscine municipale où Léna passe ses journées. L'attraction de cette année est la mise en service du grand plongeoir. Ce premier roman est à l'image de ce plongeoir : tout peu basculer à tout moment dans la vie l'adolescente. Ecrit de manière inscisive et parfois un peu crue mais sans vulgarité, Léa Tourret nous plonge dans ce court roman dans les tourments de l'adolescence avec habileté : amitié, amour, construction de soi, fantasmes, pulsions... le tout dans une ambiance humide et moite à souhait. A dévorer sans hésiter
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a lire sans modération Apres vérification sur youtube toutes les situations décrites ne sont pas inventées mais bien réelles....un peu effrayant !
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J’ai de la chance dans mes lectures en ce moment, je ne tombe que sur des supers livres ! Comme par exemple « L’anomalie », de Hervé Le Tellier, accessoirement prix Goncourt 2020. Je ne suis pas spécialement prix littéraires, mais j’étais bien curieuse de la découvrir, cette anomalie… Le roman commence par une galerie de personnages (et franchement, quels personnages !) qui se font tous arrêtés par les services secrets américains : Blake, le restaurateur parisien qui mène une double vie de tueur à gages ; Lucie, mère célibataire monteuse de cinéma qui ne sait pas trop quoi faire de sa relation avec un vieil architecte fou amoureux et un peu collant ; Joanna, redoutable avocate d’affaires américaine qui a un peu de mal à assumer la couleur de sa peau ; Slimboy, rappeur nigérian qui commence à connaitre un succès planétaire. On en découvre 11 comme ça, 11 personnes très différentes mais qui ont cependant un point commun : celui d’avoir pris le vol Air France Paris-New-York du 10 mars 2021 3 mois plus tôt… Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la surprise : quelle peut donc bien être l’anomalie du titre ? Une fois en avoir pris connaissance, on suit avec suspense les protagonistes pour savoir comment chacun va s’en sortir. Mais ce que j’ai adoré, c’est la galerie de personnages du début : en quelques pages, Hervé Le Tellier parvient à dresser des portraits uniques et singuliers, chacun avec une ambiance et un contexte différent. Je suis par contre un peu moins fan du dernier tiers du livre, où je me suis fréquemment emmêlée les pinceaux. Cependant cette « anomalie » reste pour moi une vraie réussite, je recommande chaudement.
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"Le dimanche des mères”, c'est ce jour particulier en Angleterre où les domestiques des grandes maisons avaient le droit exceptionnel de prendre leur journée afin de rendre visite à leurs familles. Et dans ce pays douloureusement touché par la 1ère guerre mondiale, cela n'était pas rien. Graham Swift choisit de se pencher plus particulièrement sur le personnage de Jane, jeune femme de chambre, qui profite elle aussi de cette belle journée de 1924. Mais ce que ses patrons ne savent pas, c'est que Jane est orpheline, et va en fait rejoindre secrètement le fils de leurs amis, dont elle est depuis quelques temps la maitresse. La jeune domestique pénètre donc pour la première fois dans la demeure de son riche amant, mais aussi pour la dernière : Paul doit se marier quelques jours plus tard... Malgré ce pitch assez romanesque, le livre est en fait bien plus profond que cela : il décrit un monde destiné à disparaitre, où une jeune femme décide de braver discrètement les interdits. La lecture peut au début paraitre creuse, mais gagne peu à peu en profondeur au fur et à mesure que le personnage de Jane s'étoffe. Et on est finalement surpris par le chemin où nous mène cette histoire. Bref, un petit moment de délicatesse toute british pour les fans d'un temps révolu.
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Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
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Joli portait de femme forte, intelligente avec son amour, sa solitude, ses angoisses, mais aussi portait d’une nation avec son passé colonal, ses deux guerres, ses ambitions.
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“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant... Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Adèle est nymphomane et nous fait partager dans ce roman toute la souffrance qui accompagne cette pathologie, toutes les stratégies qu'elle doit mettre en place pour assouvir ses désirs qui sont en fait une addiction, toute sa culpabilité qui en découle, et les difficultés qu'elle rencontre dans sa vie de couple.C'est l'histoire d'une femme, mais aussi d'un homme face à une maladie "honteuse".Un gros coup de cœur pour ce premier roman qui nous entraine dans l'univers d’une femme en proie à des contradictions permanentes et à une grande solitude.Claudine
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Premier roman de Leïla Slimani, Goncourt 2016, "Dans le jardin de l'ogre" raconte l'histoire d'Adèle, jeune journaliste parisienne. Mariée à Richard, chirurgien prometteur, et maman d'un petit garçon, elle a en l'apparence tout pour être heureuse. Mais vous savez comme moi qu'il faut toujours se méfier de ces façades bien lisses, qui peuvent masquer de sombres gouffres et cacher bien des secrets. Et ceux d'Adèle sont bien dérangeants : elle hait en effet cette vie à ses yeux sans relief, et s'abandonne dans les bras de parfaits inconnus. Souvent. Très très souvent. Partout. Violemment. Un peu comme une poupée fragile dans le jardin d'un ogre avide... Vu le thème, vous vous doutez bien qu'il y a beaucoup de passages assez crus. Adèle n'arrive pas à se passer de ces moments de séductions, de conquête, puis de n'être plus rien, si ce n'est le jouet de l'autre. On découvre ainsi cette double vie, qui forcément ne va pas durer. Tout comme dans "Chanson douce", le langage est simple, direct, efficace, épuré. On peut trouver cela impersonnel, ce qui est mon cas, mais cela sied bien au sujet. Par contre Leîla Slimani arrivera t'elle à sortir de ce style d'écriture ? Bref, pas mal, vite lu, mais vite oublié aussi je le crains, l'effet de surprise du style étant passé.
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Waouh ! Là encore un livre fort qui m'a scotchée, énervée, perturbée, bref, qui ne m'a pas laissée de marbre. "L'amour et les forêts" (quel joli titre, non?) raconte l'histoire de Bénédicte Ombredanne, trentenaire prof de lettres dans un lycée à Metz. Suite à une lettre d'éloges sur un de ses livres, elle rencontre l'auteur, et va tout doucement se confier à lui. Sur sa vie, familiale surtout, et sur ses relations avec son mari. Qui la harcèle. Quotidiennement. Inlassablement. Violemment. Bénédicte va-t'elle continuer à le supporter, et jusqu'à quand ? Car c'est bien là la question : comment une femme intelligente peut-elle se laisser piéger de la sorte ? Et ne pas arriver à se sortir d'une relation toxique pour tous ? Le livre essaie de donner plusieurs explications, notamment avec les points de vue de Bénédicte, de sa famille, mais aussi de nous lecteur (on ne peut pas s'empêcher de réagir et d'essayer de comprendre). C'est très bien écrit, même si le 1er chapitre a dû je pense en rebuter plus d'un. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Charlotte Salomon nait à Berlin en 1917. Lors de son enfance surgit un drame familial qui la poursuivra toute sa vie mais dont la vérité lui est cachée. Cet évènement fait suite de nombreux autres.Juive, elle sera ensuite exclue de toute vie sociale par les nazis et surtout de l'Ecole des Beaux-arts où elle avait été malgré tout acceptée. Après avoir vécue une passion amoureuse, elle consent avec grande difficulté à rejoindre ses grand-parents dans le sud de la France encore en zone libre.Elle y rencontrera une américaine et un médecin qui la pousseront à reprendre la peinture. En se jetant à corps perdu dans son art, elle achèvera une oeuvre autobiographique.Mais elle sera dénoncée et déportée, bien qu'enceinte.Ce très beau roman est écrit comme un poème en prose. Les phrases courtes et percutantes donnent un tel relief au personnage de Charlotte qu'il hantera le lecteur pendant très longtemps.Mais ce récit donne aussi à voir la naissance de l'artiste et de sa subite révélation à elle-même ainsi que la recherche d'un auteur, hanté par une artiste et qui part sur ses traces pour la comprendre et la faire vivre.Après la lecture, une plongée dans l'oeuvre de Charlotte Salomon s'impose.Elvira
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J'ai profité des vacances pour me plonger dans le "Charlotte", de David Foenkinos, qui a été l'un des romans phare de la rentrée littéraire de l'année dernière, et accessoirement prix Renaudot. Le sujet est pourtant tragique : la vie (et la mort) de la peintre juive Charlotte Salomon lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, la lecture en est infiniment douce, avec cette structure narrative en phrases courtes, les unes sous les autres, comme pour alléger le propos. Mais sous cette apparente douceur se cache bien l'ignoble, l'antisémitisme primaire, la traque, l'horreur... Je ne connaissais pas du tout ce peintre, et le texte de Foenkinos m'a beaucoup touché. Bref, pour moi un succès amplement mérité.
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