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La lecture du « Châle de cachemire » est une merveille sur l’Inde et celle-ci m’a incitée à reprendre dans ma bibliothèque « White » du même auteur. Pour apprécier ce dernier, il faut être fervent de montagne sans toutefois se laisser entraîner dans l’ivresse de l’altitude, dévastatrice du cerveau. Toute la dangerosité d’une passion inconsidérée de grimpeur est expliquée ici dans les conditions climatiques extrêmes sur fond d’amitié et d’amour. La leçon à retenir de cette belle histoire est que la nature reste finalement le grand vainqueur d’une telle expédition : à lire absolument par tous ceux qui souhaitent tenter l’aventure de l’Everest.Emérance Bétis
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On a tous nos problèmes, et on doit vivre avec. Et puis un jour on lit un livre comme "Le scaphandre et le papillon", et ça relativise bien des choses. Jean-Dominique Bauby était l'archétype de la réussite des années 80 : rédacteur en chef du magasine "Elle", il vivait sa vie à 100 à l'heure dans les milieux branchés de la vie parisienne. Jusqu'au 8 décembre 1995, où il est brusquement pris d'un malaise. Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il ne peut plus bouger que sa paupière gauche. Laquelle lui servira, après de longs mois et grâce à la ténacité de son orthophoniste, à enfin pouvoir s'exprimer : il cligne de l’œil lorsque la lettre voulue est prononcée par un tiers, et ainsi forme petit à petit des mots puis des phrases... Ce livre est le sien : il en a ardemment préparé chacune des lignes, enfermé dans son corps, son scaphandre, pour exprimer et partager avec nous ses joies et ses peines, le vagabondage de son esprit, son papillon. OK, le sujet est rude, mais on retrouve les pensées vives, acerbes et même drôles d'un homme ultra-lucide sur son état, heureux d'être tout simplement vivant. Et comme je l'ai dit tout au début, ça remet plein de choses à leurs places. Bref, un petit livre très très fort.
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J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et son histoire m'a marquée. Comment imaginer qu'on puisse savourer la vie lorsque notre esprit devient prisonnier du corps ? Je le recommande également.
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« De la part de la princesse morte », encore un titre incroyable pour une histoire qui ne l’est pas moins. Kenizé Mourad nous y raconte la vie de sa mère, la princesse Selma. Née en 1911 à Istanbul, cette authentique petite fille de sultan grandit dans le luxe des harems et des palais de son illustre dynastie. La mauvaise alliance de l’empire ottoman avec les allemands durant la 1ère guerre mondiale met un terme à cette existence dorée, et la famille impériale est obligée de s’exiler. Selma se retrouve alors avec sa mère à Beyrouth, coincée entre le souvenir et les impératifs de sa vie d’avant et la vie légère que ce protectorat français peut lui offrir… Kenizé Mourad est une journaliste spécialisée dans la politique du Moyen-Orient, et cela se ressent fortement dans les pages de cette biographie romancée : ce que j’ai pu apprendre comme trucs ! De la fondation de l’actuelle république Turque à l’indépendance de l’Inde, en passant par la gestion du protectorat libanais par les français, j’ai bien révisé ma géographie et mon histoire. J’ai surtout été éblouie par l’histoire de cette femme, qui n’aura connu que des fins de règne et aura su à chaque fois rebondir. Partie précocement à même pas trente ans alors que Kenizé est encore bébé, elle aura eu mille vies sur lesquelles planent autant de mystères, et c’est un bien bel hommage que lui rend ici sa fille. Bref, ne vous fiez pas à la couverture moche, foncez !
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