Liste des commentaires

J'ai lu "Les yeux jaunes des crocodiles" et je suis un peu perplexe... Jo est une bonne poire de 40 ans: fraichement larguée par son mari, elle doit subir les remarques acerbes de sa mère, l'aura écrasant de sa sœur, et les crises d'ados de ses filles, tout en bossant d'arrache-pied pour maintenir son niveau de vie. Mais à force d'y croire et avec quelques petits coups de pouce du destin, la tendance va s'inverser... Il y a des films que l'on regarde sans trop réfléchir et qui ne vous prennent pas la tête, j'appelle ça du "easy-watching"; et bien là on est dans du "easy-reading": ça se laisse lire, mais ça ne vole pas haut quand même. Les personnages sont certes attachants, mais 650 pages pour cette tranche de vie, c'est quand même cher payé. Avec un plus un certain nombre de fautes d'orthographe et d'incohérence qui nous font nous demander si l'auteure s'est relue ?? Bref, le bouquin idéal pour les vacances, sur la plage, en surveillant les enfants du quoi de l'œil.DD78
Vote: 
3
Average: 3 (1 vote)

Que j’ai eu du mail avec « L’homme qui rit » de Victor Hugo ! J’avais pourtant dévoré « Notre Dame de Paris » et « Les misérables », mais là, malgré de nombreux passages sublimes, la magie n’a pas fonctionné… Nous sommes dans l’Angleterre d’après Cromwell, au tout début du XVIIIème siècle. La reine Anne règne sur le pays, entourée de ses lords aux privilèges immenses. De l’autre coté de l’échelle, le saltimbanque et philosophe Ursus recueille un soir d’hiver dans sa roulotte un garçon errant, tenant dans ses bras un bébé. Le premier a été affreusement défiguré, affublé d’un sourire éternel ; la seconde est aveugle. Il les prénomme respectivement Gwynplaine et Déa, et décide de les élever comme ses enfants. Mais des années plus tard, alors que les deux jeunes gens sont tombés amoureux, la vérité va finir par les rattraper, et le monde des lords va rencontrer celui des saltimbanques… On est ici dans un roman revendicatif, où Hugo dénonce cette aristocratie écrasante qui se soucie bien peu du malheur des autres. Le propos est bien illustré avec le personnage de Gwynplaine, pauvre devenu lord par la magie d’une bouteille à la mer. Le problème, c’est que c’est beaucoup beaucoup trop long : Hugo se perd dans des disgressions bien peu intéressantes (plusieurs pages sur le nommage des éléments d’un bateau, les propriétés de tous les pairs d’Angleterre, …), et cela fait perdre au propos beaucoup de sa valeur. On s’ennuie ! Comme je l’ai dit il y a cependant des passages sublimes, qui pour le coup m’ont permis de tenir, mais qui malheureusement ne font pas tout le livre. Bref, pas top.
Vote: 
2
Average: 2 (1 vote)

Et c'est parti pour ma lecture annuelle d'Amélie Nothomb ! Cette fois-ci je me suis laissée tenter par l'un de ses premiers livres, "Mercure", paru en 1998 (elle en a écrit une vingtaine depuis). Nous sommes sur une île au large du Cotentin au début du XXème siècle (tiens, ça ressemble à "10 petits nègres" ça !). Ici point d'invités assassins, mais une jeune fille, Hazel, qui y vit recluse avec son richissime tuteur, le vieil Omer. Défigurée pendant un bombardement, ce dernier la protège du monde. Jusqu'au jour où elle tombe malade, et où la jolie infirmière Françoise vient la soigner, solidement encadrée par les gardes du vieil homme... On retrouve ici la verve des débuts d'Amélie, avec une situation tordue à souhait, qui n'est que le prétexte à de savoureux dialogues : en effet Françoise se rend vite compte qu'Hazel est en fait sans le savoir prisonnière, et que le gentil tuteur abuse de sa fragile protégée. Une joute verbale confronte les points de vue des 2 protagonistes, et les arguments lancés sont jubilatoires. Ne pensez pas cependant que la lecture est difficile, bien au contraire : l'auteure comme d'habitude nous pousse à la réflexion avec des mots simples. Bref, très bien
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Que cela fût laborieux... J'avais pourtant adoré il y a quelques années le "Gatzby le magnifique" de F. Scott Fitzgerald, c'est pourquoi j'avais hâte de me lancer dans "Tendre est la nuit", son autre oeuvre la plus connue. Nous y suivons la vie de Dick et Nicole, 2 richissimes américains partageant leur temps entre la french riviera et le Paris des années 20, entourés de leurs amis un peu space : RoseMary la jeune actrice qui a des vues sur Dick ; Abe North l'écrivain alcoolique et auto destructeur ; et j'en passe et des meilleurs. Mais derrière toute cette façade soigneusement polie au dollar et à la frime, se cache cependant une faille qui finira par détruire le couple... Et bien malgré ce pitch bien mystérieux, je me suis ennuyée grave. On n'arrive pas à s'attacher aux personnages, dont le caractère passe du coq à l'âne sans que l'on s'y attende. C'est d'autant plus frustrant que la société et la période décrites sont passionnantes, mais l'histoire racontée beaucoup moins. Bref, top déçue.
Vote: 
2
Average: 2 (1 vote)

Je l’ai enfin terminé !!! Deux mois que j’étais avec mon « Idiot » de Dostoïevski, c’est peu de dire que ce fut laborieux. L’histoire du Prince Mychkine, jeune homme simplet mais fondamentalement bon qui déboule dans la bonne société de Saint-Petersbourg ne m’a pas du tout intéressée, la faute je pense à la myriade de personnages secondaires tous autant insupportables les uns que les autres et que je n’ai jamais vraiment réussi à cerner : Aglaïa, jeune fille fière au caractère bien changeant et capricieux, dont on ne connaitra pas les sentiments à l’égard du Prince ; sa mère Lisavéta, tout aussi insupportable que sa fille, qui règne en maitre sur sa famille (enfin surtout son mari) ; Lébédev, un fonctionnaire un poil collant, surtout depuis que le Prince a hérité d’une belle fortune ; Nastassia, belle jeune femme à moitié folle qui ne s’est jamais remise d’avoir été abusée par son vieux tuteur et le fait bien payer à tout le monde. Et je pourrais ainsi vous en rajouter des tonnes et des tonnes, il faut dire que le livre fait plus de 700 pages… Moi qui avais été impressionnée par « Crime et châtiment », j’ai ici carrément été déçue, ne trouvant aucun intérêt à des scènes où la myriade des personnages ci-dessus s’entremêlent dans de bien pâles intrigues. Il y a bien un ou deux passages sublimes (la lecture de la lettre de suicide d’Hyppolite by himself notamment), mais c’est quand même cher payé. Bref, on oublie ! A noter que la médiathèque n'a que le premier tome, mais vous aurez compris que ce n'est pas bien grave.
Vote: 
1
Average: 1 (1 vote)

Pages