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"Le lecteur de cadavres", d'Antonio Garrido, nous plonge dans la Chine médiévale du XIIIème siècle. "Ci" est un jeune homme qui, après avoir été l'assistant d'un juge à la capitale, doit revenir dans son village natal suite au décès de ses grands-parents, comme le veut la tradition. Il passe ainsi des enquêtes criminelles aux travaux des champs, et retrouve au passage son grand frère qui le rue de coups. Jusqu'au jour où le vieux Chang est retrouvé décapité dans une rizière, et où "Ci" doit mener l'enquête... Il ne s'agit en fait que du tout début de l'histoire, parce qu'en 600 pages il va en arriver des choses à notre héros ! Fugitif, devin, étudiant, et même enquêteur auprès de l'empereur. Le livre raconte en fait de manière romancée l'histoire du 1er médecin légiste de tous les temps : on apprend plein de trucs sur l'étude des cadavres (trop bien), mais aussi plein de choses sur cette société chinoise de l'époque, qui était d'une cruauté sans nom. Bref, pas mal, même si c'est parfois un peu long et moyennement écrit.
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Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers de Björn LarssonJan Y., poète ayant voué toute sa vie à la poésie, a accepté la mort dans l'âme d'écrire un roman policier à la demande de son éditeur. Juste avant qu'il ne le termine, il est retrouvé pendu dans la cabine de son bateau, ancré dans le port d'Helsingborg. Un crime maquillé en suicide. Qui l'a tué ? Un proche (son ami auteur de polars, son père qui l'a toujours détesté ?) ou le tueur à gage d'un des capitalistes véreux épinglé dans son polar ? C'est le commissaire maritime Barck, lui-même poète à ses heures, qui est chargé de l'enquête. Le manuscrit inachevé du poète, décrypté par le policier, est peuplé de personnages empruntés au « réel ». Les états d'âme de l'éditeur Petersen renvoient aux tumultueuses mutations de l'industrie du livre.Il n'est pas impossible de deviner qui est l'assassin… Mais on est bluffé par la qualité du roman, l'élégance du style, la beauté des poèmes, la subtilité des personnages, aussi bien retors et qu’attachants. C’est surtout un manifeste en faveur de la beauté du verbe. On peut bien pervertir ou tuer les poètes, la poésie, elle, ne meurt pas.Emmanuelle Liégey - lectrice
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