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Aaaahhh… Snif… A y est, c’est finiiiiii… Je viens de terminer le dernier tome de la saga des Cazalet, et je suis très triste de me dire que je ne vais plus partager la vie de Polly, Edouard, Louise et de tous les autres. Je trouve qu’Elizabeth Jane Howard a réalisé une prouesse, en nous faisant partager sur plus de 15 ans la vie de cette nombreuse famille bourgeoise anglaise, sur une période charnière, à savoir la seconde guerre mondiale et tous les bouleversements qu’elle a ensuite engendré : le travail des femmes, la fin des domestiques, et la disparition des privilèges de certains notamment. Ce cinquième et dernier tome a été écrit longtemps après les quatre autres, mais il est étonnant de ne voir aucune rupture dans la narration, bien au contraire : l’auteur joue avec les multiples personnages qu’elle a imaginé, et nous régale de ces petites histoires du quotidien qui délicatement nous en disent long sur la société. Bref, un énorme coup de cœur que j’ai dévoré.
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Quel plaisir de retrouver la famille Cazalet avec ce quatrième tome de la saga, intitulé « Nouveau départ ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, une fois la guerre finie : comment retrouver une certaine normalité ? Nos protagonistes se rendent compte que beaucoup de choses ont changé, que la société a évolué, et que leur place parmi elle est à faire ou à refaire. Ainsi Ruppert, de retour de France, qui ne sait ni comment se comporter ni quoi dire à sa femme Zoé après toutes ces années d’absence ; tout comme elle qui se remet difficilement du suicide de l’amant qu’elle avait pris alors ; il y a également le séduisant Edward qui finit par se décider à quitter sa femme pour sa maîtresse, et qui finira par le regretter ; Et cette même maîtresse qui épousée devient encore plus jalouse de cette famille à laquelle elle n’appartiendra finalement jamais ; et puis il y a les cousines Louise, Polly et Clary, qui après avoir tant attendu de devenir adultes et indépendantes se retrouvent face aux difficultés de la vie… C’est vrai que lorsque l’on n’est pas dedans, les histoires ci-dessus peuvent paraitre futiles et sans intérêt. Mais c’est sans compter le talent d’Elizabeth Jane Howard, qui réussit la prouesse de faire vivre tous ces destins en parallèle et de nous les rendre passionnants, dans une période qui l’est tout autant : l’après-guerre. C’est fin, délicat, parfois long peut-être, mais terriblement addictif, et fortement révélateur de la condition féminine de cette période. Snif, plus qu’un tome et c’est fini !
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Attention, coup de coeur ! J'achète très rarement des livres à leur sortie, mais celui-là m'avait tapée dans l'oeil, alors j'ai craqué. Nous sommes dans l'Angleterre de 1937, et en ce début d'été tout le clan Cazalet se prépare à se réunir dans la grande maison de campagne du Sussex : il y a le Brig, le patriarche à la tête de l'entreprise familiale de négoce de bois, qui commence à perdre un peu la vue ; la Duche, son épouse, très prise pour s'occuper de son jardin, un peu moins pour les problèmes de son mari ; Hugh, le fils aîné rescapé et traumatisé de la grande Guerre, qui surprotège sa femme quite à la rendre malheureuse ; Edward, le cadet volage qui ennuie pourtant son épouse au lit ; Rupert, le benjamin veuf remarié à une jolie capricieuse ; et puis leurs femmes, enfants, cousins et domestiques, qui font que cette fresque donne une bonne idée de la vie de riches bourgeois anglais à la veille d'un nouveau drame mondial... "Étés anglais" est le premier tome de la saga des Cazalet, écrite par Elisabeth Jane Howard il y a 30 ans. Sous des abords qui peuvent paraître futiles, on découvre peu à peu les joies et les drames de cette tribu so british, ce qui la rend d'autant plus attachante. Bref, vivement le mois d'octobre pour lire le second tome !
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Une histoire poignante ! Comment quelques mots griffonnés sur un bout de papier peuvent en dire long. Claire et sa Maman n'auront que peu de temps pour se dire tout l'amour qu'elles ont l'une pour l'autre.
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« Il est venu le temps des cathédraaaallleeessss… ». Bon, j’ai lu « Les piliers de la Terre » de Ken Follett quoi, où effectivement il est question de cathédrale, mais pas que. Tom le bâtisseur erre sur les routes du sud de l’Angleterre à la recherche de travail. Le problème, c’est qu’il n’est pas tout seul, avec ses deux jeunes enfants, sa femme enceinte jusqu’aux oreilles, et l’hiver qui rend tout plus difficile. De son côté la fille du comte de Shiring, la belle et jeune Aliena, refuse d’épouser l’arrogant William Hamleigh, s’en faisant ainsi un ennemi inquiétant. Et puis il y a aussi frère Philip, moine dévoué et intelligent, qui voue sa vie à servir Dieu le mieux possible. Tous ces personnages et bien d’autres encore vont se retrouver liés par une multitude de drames, stratégies, coups bas et autres aventures dont la finalité sera la construction de la plus belle cathédrale jamais construite jusqu’alors en Angleterre… Vous l’aurez compris, on est dans de la saga version XXL, et les 1050 pages du livre ne me démentiront pas. Le point positif, c’est que sa lecture est vite addictive, et que nous, pauvres lecteurs que nous sommes, ne pouvons rapidement plus décoller de l’ouvrage. Le point négatif, c’est que cela tire quand même souvent en longueur, et que l’écriture est bien moins ciselée que le monument décrit dans ces lignes. Mais bon, on ne va pas chipoter et bouder notre plaisir. J’avoue également que j’ai trouvé les personnages très manichéens, et que certains sont à mes yeux peu crédibles (je pense notamment à celui d’Aliena, traumatisée par un drame, mais avec une résilience de folie !). Et puis c’est quoi cette obsession récurrente du vieillissement chez la femme ? Bref, je comprends totalement le succès de ce livre depuis plus de 30 ans, je recommande.
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Il y a quelques années, j’ai eu la chance de découvrir les chutes du Niagara. Malgré l’énorme business qu’il y a tout autour, je suis quand même tombée sous le charme, alors c’est tout naturellement que j’ai voulu le retrouver en me plongeant dans « Les chutes » (ah ah !), de la nobelisable Joyce Carol Oates. Ariah est fille de révérend dans la très puritaine Amérique des années 50. A presque 30 ans, elle échappe enfin à son destin de vieille fille en épousant le sombre Gilbert, lui aussi membre de l’Eglise. Mais sa lune de miel va virer au cauchemar lorsqu’elle se réveille le lendemain des noces, seule dans sa suite nuptiale. Et pour cause : Gilbert s’est jeté dans les chutes au petit matin… Je ne vous raconte ici que le tout tout tout début de ce roman fleuve qui est en fait une saga familiale. On suit donc l’évolution de la « veuve blanche des chutes », telle qu’Ariah a été surnommée par la presse locale. Joyce Carol Oates a un talent indéniable de conteuse : elle sait à partir de rien construire un univers foisonnant de personnages et fourmillant de détails, ce qui ne le rend que plus addictif. J’ai adoré en plus que l’intrigue se situe dans l’Amérique des années 50, ajoutant à la nostalgie de l’ensemble. Bref, si j’avais trouvé « Blonde » du même auteur un peu longuet et soporifique, « Les chutes » m’a réconciliée avec elle. Je recommande.
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Cette fois-ci je suis partie en plein Japon médiéval grâce au « Silence du rossignol », de Lian Hearn, premier tome de la trilogie du Clan des Otori. Takeo est un jeune homme un peu sauvage qui vit dans la montagne avec sa famille et les gens de son village. Mais un jour qu’il rentre d’une promenade solitaire, il les retrouve tous sauvagement assassinés par le terrible seigneur Iida. Il ne doit la vie sauve qu’à l’arrivée opportune de sire Shigeru, du clan des Otori, qui le prend alors sous son aile et décide de l’adopter… « Game of thrones » pour ados au pays des nippons, voilà qui pourrait résumer ce chouette livre d’aventures bien exotiques. On en prend plein les yeux avec ces traditions d’un autre temps, et ce code de l’honneur singulier pour nous occidentaux. L’histoire d’amour est par contre gentillette, ce qui explique peut-être la classification « young adults » de l’ouvrage. Très sympa quand même, je lirai le second volet avec plaisir.
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J'ai lu "Inconnu à cette adresse", recommandé par un copain, et je suis un peu déçue .... Il s'agit d'une nouvelle écrite pendant la guerre par une desperate housewife américaine sur la montée du nazisme en Allemagne, et traitée sous forme épistolaire. Le juif de San Francisco Max écrit à son grand ami allemand Martin de retour au pays, lequel va au fil des lettres de plus en plus se tourner vers Hitler, et réduire cette belle amitié (et plus encore) à néant ... De cette idée séduisante au départ, je regrette les grosses ficelles sur l'évolution de Martin: en peu de pages, il passe du statut de meilleur ami à celui de traitre, c'est un peu rapide. Coté nouvelles, Stefen Zweig arrivait à faire passer beaucoup plus de sentiments dans des récits tout aussi courts. Mais bon, vu le succès qu'a connu ce livre, je dois être un peu à part!DD78
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