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Je ne suis pas trop fan de ces romans autour de l’Holocauste, qui à mes yeux vulgarisent l’innommable. Je n’ai donc pas lu « La bibliothécaire d’Auschwitz » d’Antonio Iturbe, mais quand je l’ai vu en album graphique, je me suis dit pourquoi pas finalement. L’histoire est bien évidemment poignante, et m’a fait découvrir un aspect du camp que je ne connaissais pas : le block BIIb. Ces baraquements spécifiques ont en effet accueilli plusieurs milliers de personnes qui ont « profité » d’un traitement particulier : les familles n’y ont pas été séparées, et elles ont pu garder leurs effets personnels. Mais ne vous détrompez pas, aucun humanisme là-dedans, c’était uniquement dans le but de leurrer les visites d’organismes extérieurs et de masquer les massacres d’à côté… Nous y suivons l’histoire extraordinaire d’Edita, alors jeune fille de 14 ans, qui pour tromper son ennui et sa peur s’est vue attribuer la garde de 8 livres, récupérés par miracle au milieu de toute cette horreur. Elle s’y consacrera entièrement, réussissant ainsi à garder un semblant de normalité pour les enfants du block, même si malheureusement, cela ne les sauvera pas… Un beau récit tiré des mémoires de la vraie Edita, ce qui en fait un témoignage inestimable qui permet de ne pas oublier. Le graphisme est coloré et permet aux plus jeunes d’aborder le sujet sans les traumatiser. Bref, une belle réussite.
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"La vague" est tout d'abord un roman que ma fille avait lu au collège et dont le sujet m'avait interpeĺlée : en référence à la seconde guerre mondiale, un professeur d'histoire d'un lycée américain avait mené une sorte d'expérience sur ces élèves pour leur démontrer qu'il n'est pas si difficile que ça d'endoctriner des individus. Ce roman est ici adapté en bande dessinée, ce qui permet de rapidement comprendre comment le prof a procédé, et aussi comment cela a fini. le propos est donc très fort, par contre j'ai été très déçue par la forme, je n'ai pas apprecié le graphisme. En tout cas attention quand même, un album à ne pas mettre entre les mains des plus jeunes, il y a des photos des camps de concentration au début qui peuvent choquer. A mon avis à partir de 12/13 ans donc.
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