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Il y a de très (trop ?) nombreuses années, j’avais adoré le film de Francis Ford Coppola sur Dracula. Il donnait pour moi une autre version de l’histoire du vampire, et bon, il y avait Keanu Reeves aussi !! Maintenant que je me suis plongée dans la lecture du livre original, je comprends que le film lui est en fait très fidèle (à une exception amoureuse près !). « Dracula », de l’irlandais Bram Stoker, est un roman épistolaire : l’histoire commence avec les lettres et le journal de Jonathan, clerc de notaire envoyé en mission dans les Carpates chez un obscur comte transylvanien, afin d’y conclure l’achat d’une propriété londonienne. Si son professionnalisme lui fait mettre au début de côté les « bizarreries » de son hôte, il réalise peu à peu toute l’étrangeté du personnage, avant de se retrouver finalement face à sa terrible dangerosité. En parallèle, la belle Mina, sa douce fiancée, consigne également dans son journal son séjour chez sa richissime amie Lucy. Cette dernière se met cependant à avoir un comportement étrange, puis se retrouve atteinte d’une maladie inconnue… On est ici dans le roman victorien par excellence : on y retrouve la société anglaise so chic du XIXème siècle, mais aussi cette ambiance des bords brumaux de la Tamise un peu glauque. Certains trouveront le roman un peu long (plus de 600 pages), mais il est terriblement bien écrit, l’utilisation des lettres/journaux/articles de presse en facilite la lecture et le rend vite addictif. Je l’ai préféré à « Frankenstein », de Mary Shelley, que j’ai trouvé pour le coup un peu moins bien construit. Bref, un classique à découvrir !
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Hélène a la quarantaine, un mari wonderboy et deux adorables fillettes. Après un burnout sévère, elle est retournée vivre dans sa région d'origine et s'est installée à Nancy, où elle poursuit sa brillante carrière de consultante. Christophe a le même âge, mais lui est resté à végéter dans la ville qui l'a vu grandir, entre un boulot de VRP et une histoire d'amour compliquée. Ces deux là vont se retrouver des années après s'être croisés au lycée, je vous laisse deviner la suite… La crise de la quarantaine, vous connaissez ? Nicolas Mathieu nous offre avec « Connemara » sa version province profonde et middle class. Quand comme moi vous venez de ce milieu et que vous avez passé… un certain âge dirons-nous ( !), et bien le propos finit par vous toucher à un moment où à un autre, forcément. Je me suis donc par moments reconnue dans Hélène, avec son envie d'étudier et de découvrir autre chose, sa petite vie qui semble parfaite mais qui n'en est pas moins parfois difficile. Les retrouvailles de ces deux anciennes connaissances de lycée sont touchantes et l'on aimerait se retrouver devant une belle et grande histoire d'amour, mais non, Nicolas Mathieu et son pessimisme vosgien est bien là, terre à terre, pour nous ramener à la dure réalité de l'existence. J'ai trouvé les passages sur le milieu du travail très réalistes, ceux sur la maternité pas du tout, et constaté une difficulté à clore cette brillante démonstration. Bref, touché coulé.
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Enfin un polar original !!! Après le déferlement du policier nordique de tous les pays du coin (norvégien, suédois, finlandais et j’en passe), voici le polar japonais. Il est fin, subtil, et tout en délicatesse, et a l’originalité de prendre l’enquête sous un angle nouveau. En effet, point ici de découverte de cadavre sur une scène de crime sanguinolente, suivie de la description du flic pas comme les autres, qui mène son enquête étape par étape en récoltant des indices et en suivant de plus ou moins bonnes pistes. Dans « Le nouveau », de Keigo Higashino, on découvre ainsi successivement différents habitants du vieux quartier de Kodenmachö à Tokyo (la fille du magasin de biscuits, l’apprenti du restaurant traditionnel). Ces personnages n’ont à priori rien à voir avec la victime, une femme de 45 ans retrouvée étranglée à son domicile, mais l’intervention dans leur vie de l’inspecteur Kaga va prouver à chaque fois le contraire et permettre de voir l’enquête sous un angle nouveau. Le lecteur avance ainsi pas à pas, et toutes les pièces du puzzle se mettent doucement en place. Et quelle belle découverte du Japon à travers la vie de ces habitants à la mentalité si différente de la nôtre ! Bref, je recommande.
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Sixième et dernier tome des aventures Millénium de Lisbeth Salander et de Mikael Blomkvist, "La fille qui devait mourir" se dévore avec un petit plaisir coupable : on sait que c'est sans surprise, mais ça fait du bien quand même ! Pour ce final notre hackeuse Asperger préférée doit affronter sa jumelle, la très très méchante Camilla, protégée par la mafia russe. Ça tombe bien, Mikael enquête justement sur cette dernière, mais pas de bol, il n'arrive pas à joindre Lisbeth. Jusqu'au jour où il est contacté par une médecin légiste, qui a trouvé son numéro de téléphone dans les poches d'un SDF mort aux allures de sherpa... Bon, le point positif c'est qu'avec ce livre la saga est officiellement close. David Lagercrantz a bien su rester dans la lignée de son illustre prédécesseur Stieg Larsen, même si les personnages sont poussés au bout de leur caricature : Lisbeth est presque surhumaine, et Mikael ne décolle pas de son personnage de journaliste à la papa. Mais allez, c'était bien quand même !
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Hiver 1956 .François un jeune homme de 22 ans est victime d'un très grave accident: électrocuté, brulé, il est considéré comme un miraculé après une double amputation des membres supérieurs .Il n'est pas "mort" mais est-il pour autant "vivant"? Valentine Goby nous entraine dans ce roman magnifique vers le destin de François qui a force de courage, de force, de travail sur soi, de déceptions aussi, ira vers une nouvelle vie, vers une vraie métamorphose grâce a la natation .ON suit François des débuts de l'appareillage du handicap et du handisport à l'émergence des premiers Jeux Paralympiques de Tokyo en 1964. Un livre lumineux, puissant , plein d'espoir.Un vrai coup de cœur. JL
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Le récit de Nancy Huston permet de comprendre le douloureux cheminement éducatif qui a participé à l'édification de Pol Pot. Sans que cela justifie les crimes de ce dernier, le colonialisme puis l'impérialisme américain envers le Cambodge portent leurs parts de responsabilité.. Au 2/3 du bouquin, l'auteure revient, sous les traits de Dorrit, sur son propre parcours intellectuel et affectif. Progressivement, le désenchantement de Doritt la conduit sur un chemin parallèle à celui de Pol Pot. Alors que le lecteur projette un rapprochement de Pol Pot et Doritt, cette dernière trouve un autre combat actuellement sous les feux de l'actualité et qui connait ses premières victoires... Le style m'a plu et l'absence d'une intrigue élaborée ne m'a pas gêné tant le sujet est riche.
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"Leurs enfants après eux" racontent sur quatre étés les débuts dans la vie de quelques adolescents d'un coin pas folichon de l'est de la France : il y a Anthony, à l'oeil qui part en vrille et au père alcoolique ; Hacine, la petite frappe de la cité, qui vole un soir la moto du premier ; Steph, la jolie fille superficielle qui fait chavirer les coeurs mais qui se perd entre entre sexe, drogue et alcool ; et puis les parents de tous les trois, dont la vie programmée n'offre pas plus de perspective à eux qu'à leurs enfants. Vous l'aurez compris, grosse patate et bonne humeur dans ce prix Goncourt 2018. Il y a toujours plusieurs manières de voir les choses. Nicolas Mathieu a pris le parti de griser tout ce que la vie peut offrir : la famille, le travail, l'amour... Ça fout un peu le bourdon, car on sait que même si tout n'est pas rose, il y a toujours des moments qui font que la vie mérite d'être vécue. Ici, tous les espoirs ou les bonnes choses qui peuvent arriver passent tôt ou tard à la trappe. Par contre on peut saluer la cohérence de l'ensemble et le cheminement pour y parvenir. Côté écriture bof, et pourquoi tant de sexe ? Bref, un Goncourt accessible mais pas mon meilleur.
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passionnant. on découvre comment se mêlent la politique, le commerce et la religion. accessible aux jeunes. Ecriture agréable.
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