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En voilà un chouette livre à offrir... "Culottées" raconte la vie de 15 femmes, 15 femmes d'exception qui ont toutes à leur niveau et de manières bien différentes changé un peu la face du monde : que ce soit la femme à barbe qui a joué de sa singularité pour mener la vie qu'elle a voulu, la célèbre Joséphine Baker, sortie de ses bananes pour mettre en avant ses activités de résistante, ou Leymah Gbowee, libérienne prix Nobel de la paix en 2011, elles m'ont toutes terriblement touchée. Le trait de Pénélope Bagieu est très girly et contemporain, et permet ainsi de toucher aussi bien les vieilles (moi) que les ados (ma fille). Bref, une super façon d'aborder la cause féministe et les combats menés à travers les siècles,à quelque niveau que ce soit.
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Nous mettons les pieds sur une île au cadre paradisiaque et faisons la connaissance d'une famille indécemment riche. Toute cette famille semble dominée par un patriarche dont l'influence est importante. En effet, ses trois filles ainsi que ses petits enfants doivent mener une vie et un destin qui auront forcément une influence positive sur le ressenti de cet homme à leur égard. Avoir de l'argent, réussir ses études et sa vie amoureuse, être beau/belle semblent être les aspirations de tout ce petit monde. Malgré cela, se détachent 4 personnalités: "les menteurs". 2 filles et 2 garçons, cousins/cousines. Un lien très fort les unit et lorsqu'ils se retrouvent sur cette île pour leurs vacances, tout le reste semble disparaître. Ils font fi de leurs parents, de cette pression sociale que ceux-ci leur font subir et savourent leurs étés avec leurs préoccupations de jeunes adultes à savoir les études, l'amitié et l'amour. Cadence nous raconte ces étés, qui ont bercés son passé et les moments privilégiés qu'elle partage avec cette bande qu'elle affectionne tant. Nous apprenons à découvrir chacun d'eux, leurs qualités, leurs défauts et j'ai eu l'impression d'être l'un des leurs à certaines reprises. Si je me suis attachée à eux, j'ai, en revanche, détester leurs parents qui font peser sur leurs épaules, bien trop de pression. Leurs projets, leurs rêves et leur soif d'argent prennent le dessus, sur l'amour qu'ils ressentent pour leurs enfants et cela est très agaçant par moment. Mais tout cela est sans compter l'été "15", un été qui a tout changé pour Cadence et dont elle n'a malheureusement que des bribes en tête puisqu'elle subit une amnésie qui l'handicape et crée un malaise dans ses relations avec ses proches. Sa recherche d'informations bute également sur les non-dits et les secrets de cette famille qui se veut bien sous tout rapport. On peut se dire que ce roman va être "léger" mais il n'en est rien. Au fil de la lecture, un véritable drame se noue et la fin nous laisse sans voix. Tout ce qui a été lu jusqu'à maintenant est remis en question et rend la lecture particulièrement mystérieuse. Nous plongeons dans l'effroi et j'avoue ne rien avoir vu venir. J'ai bien aimé cette lecture, il m'a manqué quelque chose pour avoir un coup de cœur, cependant. L'auteur nous mène en bateau et c'est une prouesse à saluer car je n'envisageai pas du tout ma lecture comme elle l'a été, pleine de mystère et d'imprévu.
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Cette fois-ci je suis partie en plein Japon médiéval grâce au « Silence du rossignol », de Lian Hearn, premier tome de la trilogie du Clan des Otori. Takeo est un jeune homme un peu sauvage qui vit dans la montagne avec sa famille et les gens de son village. Mais un jour qu’il rentre d’une promenade solitaire, il les retrouve tous sauvagement assassinés par le terrible seigneur Iida. Il ne doit la vie sauve qu’à l’arrivée opportune de sire Shigeru, du clan des Otori, qui le prend alors sous son aile et décide de l’adopter… « Game of thrones » pour ados au pays des nippons, voilà qui pourrait résumer ce chouette livre d’aventures bien exotiques. On en prend plein les yeux avec ces traditions d’un autre temps, et ce code de l’honneur singulier pour nous occidentaux. L’histoire d’amour est par contre gentillette, ce qui explique peut-être la classification « young adults » de l’ouvrage. Très sympa quand même, je lirai le second volet avec plaisir.
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C'est un sacré bouquin qu'il m'a été donné de découvrir avec la lecture de ces "Bienveillantes", de Jonathan Littell. Maximilien Aue est un homme cultivé, tourmenté, extrêmement fidèle, et accessoirement officier SS. A travers son histoire fictive, nous découvrons le Reich de l'intérieur, avec son administration ahurrissante, ses luttes de pouvoir intestines, ses froideur et rigueur chirurgicales. Car Maximilien va être amené à participer à la solution finale, et même à son "amélioration". On découvre ainsi des histoire hallucinantes, qui ne peuvent pas avoir existées, non... mais si. Cependant, ce que j'ai "préféré" dans ce récit, c'est celui de la décadence, l'agonie de Berlin et l'arrivée des soviétiques, comme quoi toute médaille a son revers... Je suis cependant surprise que ce livre ait obtenu le succès et le prix Goncourt en 2006 : sa lecture n'est pas facile, et le pavé imposant. Mais c'est un documentaire incroyable sur une période qui me fascine.
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