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Il y a de très (trop ?) nombreuses années, j’avais adoré le film de Francis Ford Coppola sur Dracula. Il donnait pour moi une autre version de l’histoire du vampire, et bon, il y avait Keanu Reeves aussi !! Maintenant que je me suis plongée dans la lecture du livre original, je comprends que le film lui est en fait très fidèle (à une exception amoureuse près !). « Dracula », de l’irlandais Bram Stoker, est un roman épistolaire : l’histoire commence avec les lettres et le journal de Jonathan, clerc de notaire envoyé en mission dans les Carpates chez un obscur comte transylvanien, afin d’y conclure l’achat d’une propriété londonienne. Si son professionnalisme lui fait mettre au début de côté les « bizarreries » de son hôte, il réalise peu à peu toute l’étrangeté du personnage, avant de se retrouver finalement face à sa terrible dangerosité. En parallèle, la belle Mina, sa douce fiancée, consigne également dans son journal son séjour chez sa richissime amie Lucy. Cette dernière se met cependant à avoir un comportement étrange, puis se retrouve atteinte d’une maladie inconnue… On est ici dans le roman victorien par excellence : on y retrouve la société anglaise so chic du XIXème siècle, mais aussi cette ambiance des bords brumaux de la Tamise un peu glauque. Certains trouveront le roman un peu long (plus de 600 pages), mais il est terriblement bien écrit, l’utilisation des lettres/journaux/articles de presse en facilite la lecture et le rend vite addictif. Je l’ai préféré à « Frankenstein », de Mary Shelley, que j’ai trouvé pour le coup un peu moins bien construit. Bref, un classique à découvrir !
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J’aime beaucoup la science-fiction des années 50. Le coté vintage sans doute, mais surtout une imagination débordante qui a posé les bases de bon nombre de nos références et réflexions en la matière. « Des fleurs pour Algernon » n’échappe pas à la règle, en illustrant un cas terrible : que se passe t’il dans la tête d’un homme attardé, rendu hyper-intelligent suite à une opération ? Et pire encore, que s’y passe t’il lorsqu’il réalise que tout cela n’est qu’éphémère et qu’il va tôt ou tard revenir à son état de départ ? Daniel Keyes a choisi la forme du journal de bord pour nous raconter cette histoire. L’écriture (et l’orthographe !) évolue ainsi tout au long du récit, le personnage de Charlie découvrant des sentiments qui lui étaient jusque là inconnus : l’amour bien sûr, mais aussi la colère et la honte. Tout son passé refait surface, et il le revit plus ou moins bien avec sa nouvelle intelligence. J’ai été marquée par la force de son désir pour Alice (on est dans les années 50 quand même !), et la fin m’a bien serré le cœur. Bref, pas mal.
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