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Je continue la découverte d’Emile Zola et de ses Rougon-Macquart avec la lecture de « Pot-bouille », le préquel du « Bonheur des dames ». On y retrouve Octave Mouret, l’impressionnant propriétaire du grand magasin, qui ici n’est qu’un jeune provincial arrivant à Paris. Il est accueilli par une connaissance de sa famille, et logé dans l’un de ces nouveaux grands immeubles qui poussent dans la capitale en ces temps haussmanniens. Il y découvre le milieu bourgeois, bien sous tous rapports de l’extérieur, mais beaucoup plus pourri de l’intérieur… Cette fois-ci Zola s’attaque à la bourgeoisie bien-pensante, et pas qu’à moitié : il la massacre. Maris volages, épouses méprisantes, maitresses manipulatrices, serviteurs haineux, le tout saupoudré d’une touche d’avarice et de cupidité, tout le monde en prend pour son grade, et ça a un petit coté jouissif ! Cette lecture confirme malheureusement aussi qu’il ne faisait pas bon être femme à cette époque, que ce soit pour les jeunes filles désespérément en quête d’un mari afin de ne pas finir vieilles filles, pour les épouses qui trompaient leur ennui par le vice, ou bien pour les bonnes qui étaient à la disposition des patrons. La scène finale de l’accouchement est en cela poignante, et tellement universelle… Il y a bien quelques longueurs, mais Zola s’est fait plaisir et à nous aussi par la même occasion. Bref, je continue !
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Que ce serait-il passé si Adolf Hitler avait été accepté à l'académie des beaux arts de Vienne le 8 octobre 1908 ? C'est à cette question que tente de répondre Eric-Emmanuel Schmitt dans son livre "La part de l'autre". On y suit ainsi la vie imaginée du grand peintre qu'il aurait pu devenir : premiers cours de nu à l'académie qui le mettent dans tous ses états, sa participation à la 1ère guerre mondiale avec ses amis peintres, son séjour à Paris où il rencontre le tout-Montparnasse... En parallèle on assiste à la montée en puissance du dictateur bien connu, ou comment un petit autrichien à l'ego démesuré est sorti de la pauvreté pour devenir celui que malheureusement nous connaissons tous. C'est en fait surtout cette part-là qui m'a intéressée, car j'avoue que je ne m'étais jamais vraiment penchée sur la biographie de l'individu. J'ai par contre beaucoup aimé la conclusion de l'autre part, qui montre ce qu'aurait pu devenir l'Allemagne sans celui qui soit disant ne lui voulait que du bien. Bref, pas mal !
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