Liste des commentaires

Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

Une nouvelle fois, Pénélope Bagieu m’a emmenée sur un terrain que je ne connaissais pas : celui d’Helen, alias Cass, chanteuse emblématique des Mamas & Papas. Jeune fille juive un peu trop en chair issue d’une banlieue modeste de Baltimore, elle décide de tenter sa chance à New-York au début des années 60. C’est qu’elle a une sacrée voix, Cass, et aussi un sacré caractère aussi, le tout baigné dans une attitude totalement décomplexée… J’avais vaguement entendu parlé de ce groupe, et il est vrai que lorsque j’ai écouté leur titre phare « California Dreamin’ », d’ailleurs le titre de cet album, ça m’a dit quelque chose. Mais alors quel plaisir de découvrir tout ce qui se cachait en dessous ! Pénélope Bagieu nous ballade dans ce destin extraordinaire, où une fille pourtant pas franchement gâtée par la nature croit en elle et avance sans complexe, à travers ses rencontres, ses succès mais aussi ses erreurs. L’album est monochrome mais au combien coloré dans sa narration, ne vous arrêtez pas là ! Bref, une chouette découverte qui vous fera fredonner longtemps.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Charlotte Salomon nait à Berlin en 1917. Lors de son enfance surgit un drame familial qui la poursuivra toute sa vie mais dont la vérité lui est cachée. Cet évènement fait suite de nombreux autres.Juive, elle sera ensuite exclue de toute vie sociale par les nazis et surtout de l'Ecole des Beaux-arts où elle avait été malgré tout acceptée. Après avoir vécue une passion amoureuse, elle consent avec grande difficulté à rejoindre ses grand-parents dans le sud de la France encore en zone libre.Elle y rencontrera une américaine et un médecin qui la pousseront à reprendre la peinture. En se jetant à corps perdu dans son art, elle achèvera une oeuvre autobiographique.Mais elle sera dénoncée et déportée, bien qu'enceinte.Ce très beau roman est écrit comme un poème en prose. Les phrases courtes et percutantes donnent un tel relief au personnage de Charlotte qu'il hantera le lecteur pendant très longtemps.Mais ce récit donne aussi à voir la naissance de l'artiste et de sa subite révélation à elle-même ainsi que la recherche d'un auteur, hanté par une artiste et qui part sur ses traces pour la comprendre et la faire vivre.Après la lecture, une plongée dans l'oeuvre de Charlotte Salomon s'impose.Elvira
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

J'ai profité des vacances pour me plonger dans le "Charlotte", de David Foenkinos, qui a été l'un des romans phare de la rentrée littéraire de l'année dernière, et accessoirement prix Renaudot. Le sujet est pourtant tragique : la vie (et la mort) de la peintre juive Charlotte Salomon lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, la lecture en est infiniment douce, avec cette structure narrative en phrases courtes, les unes sous les autres, comme pour alléger le propos. Mais sous cette apparente douceur se cache bien l'ignoble, l'antisémitisme primaire, la traque, l'horreur... Je ne connaissais pas du tout ce peintre, et le texte de Foenkinos m'a beaucoup touché. Bref, pour moi un succès amplement mérité.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Ca y est, je clos avec nostalgie la saga Malaussène avec ces derniers "Fruits de la passion". Ils sont tous là, nos déjantés préférés de Belleville, et après Clara, c'est au tour de la nébuleuse Thérèse de tomber amoureuse. Cette fois-ci pas de directeur de prison grisonnant, mais un politicien de la haute tout aussi surprenant. Le problème, c'est que Benjamin voit gros comme une maison que son futur beau-frère va encore y passer, et qu'il va donc en tant que souffre-douleur officiel retourner par la case prison. Mais la vie est parfois pleine de surprises... Snif, je suis triste, c'est fini. Même si ce dernier livre est un peu redondant avec les précédents, on retrouve tout de même avec plaisir tous ces personnages hauts en couleur et si décalés. De plus Pennac parvient encore et toujours à nous surprendre, et ça c'est super ! Bref, j'irai donc faire un petit tour du coté de la nouvelle saga Malaussène sortie récemment, mettant en scène cette fois-ci tous ces fruits de la passion issus des amours de la première série.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Un roman graphique où l'on reconnait bien le crayon de Pénélope Bagieu, ainsi que son esprit féministe : son héroïne ne se laissera pas faire ! Pourtant au début tout n'est pas rose pour Zoé : entre un mec reloud et un job de potiche, elle ne sait pas quoi faire de sa vie ni dans quelle direction aller. Et puis au hasard d'une balade elle croise le regard de Thomas, bien caché derrière sa fenêtre. L'amour n'est pas loin, mais n'est-ce pas en fait qu'un divertissement ? J'ai bien aimé l'histoire, et le final en "tel est pris qui croyait prendre". Bref, bien envie de continuer à découvrir les albums de la demoiselle.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

J'ai lu "La délicatesse" de David Foenkinos, et j'ai bien aimé. J'avais en fait vu le film il y a quelques années, mais à l'époque Foenkinos ne m'inspirait pas trop. Et puis il y a eu "Charlotte", et puis voilà... Nathalie rencontre François, et c'est l'amour fou, évident, simplement, sans nuage. Jusqu'au jour où cet imbécile se fait renverser par un camion, et où le monde s'effondre alors pour la jeune femme. Pour survivre, elle se jette alors à corps perdu dans le travail, ignorant les avances maladroites de son patron, ainsi que les propositions de sorties de ses collègues. Jusqu'au jour où subitement, elle embrasse fougueusement le plus insignifiant d'entre eux... Je trouve que ce livre porte très bien son titre : le personnage de Nathalie est l'incarnation même de la délicatesse, tissant ou coupant les liens autour d'elle sans froissement, avec grâce et subtilité. Markus, le collègue suédois chanceux, est aussi un personnage fort, et la naissance de leur histoire très touchante. Bref, un beau livre.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Suite à notre voyage au Mexique l'année dernière, je me suis dit "Tiens, si je découvrais un peu la littérature mexicaine ?". Je me suis donc lancée avec Carlos Fuentes et son recueil "En inquiétante compagnie". Ce livre est composé de cinq nouvelles, certaines plus inégales que d'autres, mais toutes ayant le mérite de nous plonger dans une atmosphère inquiétante conjuguant à la fois Occident et traditions mexicaines. Mention spéciale à "En bonne compagnie", où un jeune homme élevé en France revient à la mort de sa mère dans la maison de ses 2 vieilles tantines à Mexico, et essaye de comprendre leur mode de vie un peu bizarre ; "la chatte de ma mère", dont rien que le titre dérange un peu ; et "La belle au bois dormant", où un vieux monsieur bien intrusif vampirise la vie du héros. C'est bien écrit, sans fioritures extravagantes mais avec ce brin d'exotisme qui fait voyager. Bref, pas mal.
Vote: 
3
Average: 3 (1 vote)

J'ai lu "L'élégance du hérisson", de Muriel Barbery, et j'ai adoré ! Renée est concierge dans un immeuble chic du XVIème. Derrière le stéréo-type lié à ce métier, se cache en fait une femme sensible et cultivée, qui rigole bien au spectacle de tous ces gens riches et sensés être intelligents qu'elle doit servir. Et puis il y a aussi Paloma, la petite fille du 2ème étage, qui a décidé de se suicider le jour de ses 12 ans... Enfin un livre drôle et intelligent à la fois, qui vous fait réfléchir aussi bien sur des petites choses toutes simples de la vie (mais qui ont leur importance) que sur des concepts compliqués (mais qui ne servent peut-être pas à grande chose). Les personnages sont attachants, les situations tantôt drôles, tantôt dramatiques, et puis il y a ce je ne sais quoi qui vous transporte tout au long de la lecture. Bref, je recommande DD78
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

En novembre 1959, au fin fond du Kansas, une famille entière a été sauvagement assassinée dans sa maison : Herbett Clutter, fermier aisé, sa femme Bonnie, grande dépressive, ainsi que deux de leurs enfants y ont été retrouvés ligotés, une balle dans la tête. C’est la consternation dans le petit village de Holcomb : comment cet endroit paisible entouré de champs de blé et où tout le monde se connait a-t-il pu être le théâtre d’un tel drame ? Et surtout qui a pu commettre un telle horreur ? « De sang froid », de Truman Capote, décrit ce terrible fait divers : il nous présente les différents protagonistes, qu’ils soient victimes, policiers ou coupables ; l’enquête, laborieuse au début, et qui aboutit sur un coup de chance ; la traque des tueurs dans cette Amérique profonde des années 60 ; et enfin la fin des coupables au bout d’une corde après de longues années passées dans le couloir de la mort. On pourrait croire à une fiction rondement menée, mais le plus terrible ici est que tout est vrai. Truman Capote y a consacré des années, et présente les faits de manière magistrale, sans partie pris, dénonçant au passage la partialité de certains et toute l’horreur de la peine de mort. C’est intelligent, instructif, efficace, profond. Bref, un très grand livre, reflet d’une époque, mais qui a entrainé son auteur avec lui.
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

Je continue ma découverte des Rougon-Macquart d'Emile Zola, avec cette année la lecture de "Le ventre de Paris". Nous sommes ici en plein coeur de la capitale, dans ces halles énormes et débordantes, qui ont depuis malheureusement été détruites et remplacées par l'affreux forum du même nom. Florent les découvre au petit matin, perché sur la charrette d'une maraîchère. Évadé du bagne, il veut y retrouver son frère devenu charcutier, et mener une vie sans histoire. Mais c'est sans compter Lisa, la femme de ce dernier, qui derrière son aimable accueil cache la crainte de voir sa situation compromise avec ce beau-frère encombrant... Ce que j'ai aimé d'abord, c'est de retrouver le lien avec les autres romans que j'ai lu avant : ainsi Lisa se révèle être la soeur de Gervaise, l'héroïne de "L'assommoir", et donc la tante de "Nana" et d'Etienne de "Germinal". Quant à Claude, le peintre de "L'oeuvre", il est carrément ici un des personnages secondaires. Bref, je commence à y voir un peu plus clair dans la généalogie des Rougon-Macquart, et ça j'adore ! Ce que j'ai aimé également, ce sont les descriptions gargantuesques des étales de cet énorme marché , qui finissent par vous donner l'eau à la bouche, voire même vous amener le coeur au bord des lèvres à force d'écoeurement. Zola est ici presque un peintre poète, ce qui rattrape un peu une intrigue somme toute assez simple. Bref, j'ai bien aimé !
Vote: 
3
Average: 3 (1 vote)

Pages