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"Leurs enfants après eux" racontent sur quatre étés les débuts dans la vie de quelques adolescents d'un coin pas folichon de l'est de la France : il y a Anthony, à l'oeil qui part en vrille et au père alcoolique ; Hacine, la petite frappe de la cité, qui vole un soir la moto du premier ; Steph, la jolie fille superficielle qui fait chavirer les coeurs mais qui se perd entre entre sexe, drogue et alcool ; et puis les parents de tous les trois, dont la vie programmée n'offre pas plus de perspective à eux qu'à leurs enfants. Vous l'aurez compris, grosse patate et bonne humeur dans ce prix Goncourt 2018. Il y a toujours plusieurs manières de voir les choses. Nicolas Mathieu a pris le parti de griser tout ce que la vie peut offrir : la famille, le travail, l'amour... Ça fout un peu le bourdon, car on sait que même si tout n'est pas rose, il y a toujours des moments qui font que la vie mérite d'être vécue. Ici, tous les espoirs ou les bonnes choses qui peuvent arriver passent tôt ou tard à la trappe. Par contre on peut saluer la cohérence de l'ensemble et le cheminement pour y parvenir. Côté écriture bof, et pourquoi tant de sexe ? Bref, un Goncourt accessible mais pas mon meilleur.
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Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance... J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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"Juliette" est un roman graphique de Camille Jourdy. Il suit le retour dans sa famille de ladite Juliette, qui n'a pas l'air d'être au top de sa forme. Elle retrouve son père Jean qui perd doucement la tête, sa mère artiste-peintre à moitié hystérique et son nouveau mec, sa sœur Marilou qui se démène dans une vie de famille certes bien remplie mais qui ne la comble pas pour autant. Et puis il y a ce manque qu'elle n'arrive pas à s'expliquer, qui la conduit à leur ancienne maison de famille, habitée de nos jours par un certain Pollux... Disons-le tout de suite, j'ai beaucoup moins aimé cette BD que la trilogie "Rosalie Blum" du même auteure : je trouve le dessin moins fin, les couleurs plus criardes. Par contre je retrouve le goût de Camille Jourdy pour les gens au premier abord ordinaires, mais qui se révèlent ensuite plus complexes et profonds. On découvre ainsi les failles de tous nos personnages, et on finit même par s'y attacher. Par contre la fin laisse un goût d'inachevé : on aurait tant aimé que Juliette prenne sa vie en main...
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Lorsque le 4ème livre de la série "Millénium" est sorti il y a quelques mois, j'ai crié au scandale : jamais je ne lirai un volume de la série écrit par un autre que son créateur Stieg Larson ! Et puis mon mari l'a acheté, et pis voilà... L'action se situe quelques temps après la fin du 3ème tome : le journaliste Mikael Blomkvist est dans une mauvaise passe avec sa revue Millenium, traitée de vieillotte et en manque de scoops. Il est sans nouvelles de l'étrange Lisbeth Salander, la hackeuse un peu spéciale qui l'a aidé lors ses précédentes enquêtes. Mais le vent tourne lorsqu'un célèbre spécialiste de l'intelligence artificielle le contacte pour lui faire des révélations explosives. Le problème, c'est que ce dernier se fait assassiner juste avant son RDV avec Mikael... Quel plaisir de retrouver les personnages de la 1ère trilogie ! David Lagercrantz a su y être fidèle, en gardant la continuité de la trame et le style de narration (on sait déjà qui est coupable), mais en y insufflant une intrigue moderne, basée sur l'espionnage industriel à grande échelle. On continue d'en savoir un peu plus sur le personnage fascinant qu'est Lisbeth, notamment son enfance hors norme. Bref, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !
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Etats-Unis, débuts des années 1960 dans le Mississipi. Parvenue au terme de ses études, Miss Skeeter retrouve le domicile familial, et s?étonne de l?absence de la bonne noire qui a veillé sur elle depuis son enfance. Cherchant à comprendre le motif de cette soudaine disparition, elle se heurte au silence gêné de sa famille, et des autres bonnes qu?elle interroge. Irritée par le climat ségrégation raciale qui règne dans cet état, Skeeter décide de recueillir les témoignages de ces bonnes dont la finalité sera un livre portant à la connaissance de tous l?écrasante condition de ces femmes et leurs familles au service des blancs. L?entreprise s?avère difficile, mais peu à peu, la confiance s?installe entre cette femme blanche, fille de propriétaire de plantation et les femmes noires qui se livrent, non sans risques? Un roman fort, émouvant et édifiant, sur un sujet délicat. Sophie, bibliothèque de Beynes
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Etats-Unis, débuts des années 1960 dans le Mississipi. Parvenue au terme de ses études, Miss Skeeter retrouve le domicile familial, et s?étonne de l?absence de la bonne noire qui a veillé sur elle depuis son enfance. Cherchant à comprendre le motif de cette soudaine disparition, elle se heurte au silence gêné de sa famille, et des autres bonnes qu?elle interroge. Irritée par le climat ségrégation raciale qui règne dans cet état, Skeeter décide de recueillir les témoignages de ces bonnes dont la finalité sera un livre portant à la connaissance de tous l?écrasante condition de ces femmes et leurs familles au service des blancs. L?entreprise s?avère difficile, mais peu à peu, la confiance s?installe entre cette femme blanche, fille de propriétaire de plantation et les femmes noires qui se livrent, non sans risques? Un roman fort, émouvant et édifiant, sur un sujet délicat. Sophie, bibliothèque de Beynes
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j'ai beaucoup aimé, un peu dur, par moment, mais criant de vérités ...... cela ferait certainement un bon film pour la télévision.
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J'ai lu "La couleur des sentiments", de Kathryn Stockett, et j'ai adoré. Aibileen et Minnie sont 2 nounous noires, comme on en trouve tant dans les familles blanches du Mississipi des années 60, avec tout ce que cela peut comporter de mépris, d'humiliation et de peur. Skeeter est quant à elle de l'autre coté de la barrière, fille de planteurs de coton, mais rêve d'autre chose que d'un mariage avec un obtu du coin. Ces 3 là vont se retrouver unies dans un projet commun, qui va les transformer bien au delà de ce qu'elles imaginaient... Il n'y a pas beaucoup de livres qui vous mettent dans l'ambiance dès les 1ères pages, mais celui-là en fait parti: on se retrouve de suite dans la non-chalance du sud des Etats-Unis, écrasé à la fois par la chaleur et le code social. On a beau le savoir, ce qui est décrit est sidérant: ségrégation au quotidien, non-droit absolu pour les noirs; vie étriquée étouffée par le poids des conventions et du qu'en-dira-t'on pour les blancs (enfin surtout les blanches!). Mais l'espoir est là, tout au long du livre. Je recommande chaudement.DD78
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Yes !!! I did it !!! J'ai réussi à bouquiner avec bébé !!! Il faut dire qu'avec une intrigue comme celle de "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" (quel titre !), j'ai plutôt été aidée: prologue glauque accrocheur, personnages du Millenium 1 repris en plus fouillé, rebondissements et révélations à gogo, le tout dans un exotique cadre suédois, bref, je recommande. Vivement le tome 3 !!!DD78
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J'ai eu de la chance cette semaine, je suis partie en Italie, dans les Pouilles plus exactement. En effet, dans "Le soleil des Scorta" de Laurent Gaudé, on découvre les paysages arides de cette terre entre 2 mers, où seuls poussent les oliviers centenaires. C'est là que vit tant bien que mal la famille Scorta, dans le petit village reculé de Montepuccio. Il y a Domenico et Guiseppe, les 2 frères au lourd passé, Rafaele, l'ami qui fait parti de la famille, et Carmela, la soeur, celle qui a compris que pour sortir de la pauvreté il fallait avoir des idées et oser les atteindre... On suit le destin de cette famille singulière dans un pays qui l'est tout autant, et on voyage, on voyage dans sa tête. L'écriture est belle quoique parfois à mon avis un peu maladroite, mais bon, Goncourt 2004, ce n'est que mon humble avis. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Grâce et Dénuement d'Alice FerneyUn livre émouvant qui peut faire changer notre regard sur les gens du voyage.C'est la rencontre entre une bibliothécaire et une famille de gitans. Elle vient chaque mercredi faire la lecture aux enfants déscolarisés de ce camp.Tout au long de ce livre on découvre un monde totalement différent du notre. C'est un beau et bon sujet avec des personnages attachants en marge de notre société.Un livre qui remet en cause notre jugement sur des personnes dont on ne connait pas ou très mal la vie.
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Je partage complètement cet avis.Un livre émouvant mais sans manichéisme ni angélisme à lire et à faire lire.
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Ce roman, oh combien d’actualité dans notre région quant aux griefs systématiques que l’on formule envers les Manouches, est une criante sonnette d’alarme ainsi qu’une immense leçon d’humanité. Car oui, nous parlons bien ici d’êtres humains, certes venant d’un peuple vivant en marge de notre société, avec des coutumes et traditions singulières mais néanmoins constitués de chair et d’os comme tout un chacun !Si nous pouvions après la lecture de ce livre faire preuve d’un peu plus de discernement, l’auteur, Alice Ferney nous aura fait franchir un grand pas vers notre prochain. J’émets toutefois un bémol sur certains détails de dénuement dans lequel se trouvent les protagonistes. A-t-elle vu ou vécu de près ces situations extrêmes ? D’après mes recherches, elle s’est uniquement inspirée de documents et de films qu'elle a vus sur les Gitans.Malgré une très belle écriture, très émouvante, je regrette sur la forme de l’édition, un interlignage trop serré qui vient accentuer l’absence originale de signes typographiques accompagnant habituellement les dialogues.Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain. Merci à Elvira de m'avoir conseillé ce livre.
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J'aime beaucoup l'écriture d'Alice Ferney. Sans forcément utiliser de grands mots, chaque phrase semble ciselée au millimètre près, et en plus c'est très beau. "Grâce et dénuement" n'échappe pas à la règle, même si de prime abord le sujet se prête peu à la poésie : la vie plus que galère d'une grande famille gitane. Il y a la reine mère, haute comme trois pommes mais qui dirige tout, les 4 fils, au sang chaud et à la main légère, les belles-filles, profondément mères, et la ribambelle d'enfants qui va avec. Et puis il y a Esther, sortie de nul part mais pourtant bien présente, qui tous les mercredis quitte sa petite vie tranquille de bibliothécaire de province pour venir faire la lecture aux enfants. Lentement, le charme opère, ouvrant des mondes immenses pour certains, pendant que d'autres réalisent l'étroitesse de leur vie... Cela fait du bien, un livre bienveillant comme cela, qui malgré le constat va contre certaines idées reçues et apporte l'espoir. C'est un livre sur l'amour aussi, et sur ses différentes formes : l'amour impossible, l'amour maternel, l'amour vache, l'amour inconditionnel. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Quel délice que ce petit roman d'Alice Ferney ! Déjà rien que le titre je trouve, "L'élégance des veuves", qui traduit bien ce que l'on va trouver dans notre lecture : des vies de femmes, à une époque où la maternité était la seule destinée, dans laquelle elles se donnaient à corps perdu, enchainant les enfants au bon vouloir de Dieu. Mais ce dernier savait aussi être cruel, et retirer précocement ces petits êtres des bras aimants de leur mère, qui rapidement ne trouvaient plus non plus dans ceux de leurs maris chaleur et réconfort, eux aussi étant partis très vite... C'est fin, c'est subtil, délicat, simple aussi, mais la vie ne l'est-elle pas ? La maternité et ce lien presque charnel entre mère et enfant sont magnifiquement dépeints, et m'ont en tout cas beaucoup touché. Par contre un livre très féminin à mon avis, qu'en penserait un homme ? Bref, j'ai adoré.DD78
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Ce roman, court par son nombre de pages, est d'une intensité incroyable. J'ai continué à penser aux personnages et à leurs destins plusieurs jours après avoir terminé ma lecture et cette sensation est l'une de mes préférées dans la lecture. Je me suis retrouvée dans l'incapacité de laisser totalement Valentine, Mathilde et Gabrielle. Grâce à Alice Ferney, nous sommes plongés au début du 20ème siècle. Les couples se marient, les femmes enfantent dans la douleur à de multiples reprises, assistent avec désespoir aux décès de leurs maris ou fils à la guerre et finissent dans la solitude leurs vies, marquées par le sceau du chagrin et des deuils. Chaque ligne est écrite avec beaucoup de délicatesse et d'humanité. La maternité est ici un point d'ancrage très fort et elle est décrite avec beaucoup de douceur et de tendresse. Ces passages m'ont particulièrement touchées. Nous ressentons également beaucoup de compassion face aux drames qui vont tâcher les vies de ces trois femmes, courageuses, fortes et sensibles. Les moments de bonheur, essentiellement liées aux mariages, aux naissances et aux histoires d'amour qui sont celles d'une vie, apportent un peu de légèreté dans cette époque qui n'était pas simple. J'ai passé un très beau moment de lecture. La plume d'Alice Ferney m'a bouleversé par son humanité et sa profonde tendresse pour nos ancêtres féminins qui ont bercés le monde. Un très beau coup de coeur, donc, pour ce petit roman, dont le contenu m'a fait vibré jusqu'à la dernière page.
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