Liste des commentaires

a lire sans modération Apres vérification sur youtube toutes les situations décrites ne sont pas inventées mais bien réelles....un peu effrayant !
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

J’ai de la chance dans mes lectures en ce moment, je ne tombe que sur des supers livres ! Comme par exemple « L’anomalie », de Hervé Le Tellier, accessoirement prix Goncourt 2020. Je ne suis pas spécialement prix littéraires, mais j’étais bien curieuse de la découvrir, cette anomalie… Le roman commence par une galerie de personnages (et franchement, quels personnages !) qui se font tous arrêtés par les services secrets américains : Blake, le restaurateur parisien qui mène une double vie de tueur à gages ; Lucie, mère célibataire monteuse de cinéma qui ne sait pas trop quoi faire de sa relation avec un vieil architecte fou amoureux et un peu collant ; Joanna, redoutable avocate d’affaires américaine qui a un peu de mal à assumer la couleur de sa peau ; Slimboy, rappeur nigérian qui commence à connaitre un succès planétaire. On en découvre 11 comme ça, 11 personnes très différentes mais qui ont cependant un point commun : celui d’avoir pris le vol Air France Paris-New-York du 10 mars 2021 3 mois plus tôt… Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la surprise : quelle peut donc bien être l’anomalie du titre ? Une fois en avoir pris connaissance, on suit avec suspense les protagonistes pour savoir comment chacun va s’en sortir. Mais ce que j’ai adoré, c’est la galerie de personnages du début : en quelques pages, Hervé Le Tellier parvient à dresser des portraits uniques et singuliers, chacun avec une ambiance et un contexte différent. Je suis par contre un peu moins fan du dernier tiers du livre, où je me suis fréquemment emmêlée les pinceaux. Cependant cette « anomalie » reste pour moi une vraie réussite, je recommande chaudement.
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

Il y a des dates qui marquent collectivement, et le 07 janvier 2015 est l'une de celles-ci : nous sommes tous tombés de bien haut. Philippe Lançon était (et l'est toujours d'ailleurs) chroniqueur à Charlie hebdo, et c'est l'un des 2 rescapés de la conférence de rédaction de ce jour-là. Vivant, certes, mais avec une mâchoire en bouillie et quelques doigts en moins... Si son livre "Le lambeau" revient bien évidemment sur ces minutes hors du temps qu'il a vécu ce matin-là, il s'attarde surtout sur l'après : comment se remettre de cela ? Physiquement, à travers ce parcours hospitalier douloureux et sans fin, dans cet univers médical inconnu et si difficile à décoder ; et surtout moralement, avec l'évocation de sa vie d'avant, dans le but de se rattacher à quelque chose, mais surtout à ce qu'il ne sera plus. Ne cherchez pas de sensationnel dans ce livre, prix Femina 2018, mais de l'humain, avec ses joies et ses peines, et aussi cette sidération que rien ne sera plus jamais comme avant. J'ai beaucoup aimé, et en plus c'est très bien écrit.
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

Sorte de parcours initiatique résilient agrémenté de touches de littérature ou de peinture ou quelques ’maximes’ très personnelles. Est-ce la richesse du vocabulaire ou les images qu’elle suscite mais cette lecture est un réel plaisir.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant... Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Charlotte Salomon nait à Berlin en 1917. Lors de son enfance surgit un drame familial qui la poursuivra toute sa vie mais dont la vérité lui est cachée. Cet évènement fait suite de nombreux autres.Juive, elle sera ensuite exclue de toute vie sociale par les nazis et surtout de l'Ecole des Beaux-arts où elle avait été malgré tout acceptée. Après avoir vécue une passion amoureuse, elle consent avec grande difficulté à rejoindre ses grand-parents dans le sud de la France encore en zone libre.Elle y rencontrera une américaine et un médecin qui la pousseront à reprendre la peinture. En se jetant à corps perdu dans son art, elle achèvera une oeuvre autobiographique.Mais elle sera dénoncée et déportée, bien qu'enceinte.Ce très beau roman est écrit comme un poème en prose. Les phrases courtes et percutantes donnent un tel relief au personnage de Charlotte qu'il hantera le lecteur pendant très longtemps.Mais ce récit donne aussi à voir la naissance de l'artiste et de sa subite révélation à elle-même ainsi que la recherche d'un auteur, hanté par une artiste et qui part sur ses traces pour la comprendre et la faire vivre.Après la lecture, une plongée dans l'oeuvre de Charlotte Salomon s'impose.Elvira
Vote: 
5
Average: 5 (1 vote)

J'ai profité des vacances pour me plonger dans le "Charlotte", de David Foenkinos, qui a été l'un des romans phare de la rentrée littéraire de l'année dernière, et accessoirement prix Renaudot. Le sujet est pourtant tragique : la vie (et la mort) de la peintre juive Charlotte Salomon lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, la lecture en est infiniment douce, avec cette structure narrative en phrases courtes, les unes sous les autres, comme pour alléger le propos. Mais sous cette apparente douceur se cache bien l'ignoble, l'antisémitisme primaire, la traque, l'horreur... Je ne connaissais pas du tout ce peintre, et le texte de Foenkinos m'a beaucoup touché. Bref, pour moi un succès amplement mérité.
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Nous sommes au Moyen-Age, et la jeune Esclarmonde est promise au vil Lothaire. Afin d'échapper à ce destin, la jeune fille refuse de prononcer le "oui" le jour de ses noces, et demande alors à devenir une recluse : emmurée dans une cellule de la chapelle du château, elle veut consacrer sa vie à prier Dieu... Je ne sais pas vous, mais moi j'ai toujours un petit serrement au cœur lorsque sur le bord d'une route, je vois surgir un calvaire emmuré. Je pense aussitôt à ces femmes qui s'y faisaient enfermées, et j'avoue que j'ai beaucoup beaucoup de mal à comprendre... Vous comprenez alors pourquoi je me suis lancée dans la lecture "Du domaine des murmures", de Carole Martinez. Le livre tient au début toutes ses promesses, soutenu par l'écriture poétique qui amplifie le choix mystique que fait Esclarmonde. Par contre j'ai trouvé que dans le dernier tiers du roman, ça se gâte un peu, avec quelques rebondissements qui à mon avis n'étaient pas nécessaires. On rentre plus dans le romanesque que dans l'historique, et ça m'a un peu gêné. En tout cas un livre au sujet original, et qui nous fait de nouveau réfléchir sur la place de la femme dans la société.
Vote: 
3
Average: 3 (1 vote)

J'ai beaucoup aimé, même si aimé n'est peut-être pas le terme le plus adéquat. Winston est un petit bureaucrate dans une société totalitaire absolument effrayante: tout être est continuellement sous surveillance, et ne doit montrer aucun sentiment, si ce n'est la haine de l'ennemi et le dévouement au parti. Mais Winston sent bien qu'il n'en a pas toujours été ainsi, et secrètement, au fond de lui-même, se forge sa propre haine, celle envers le parti. Jusqu'au jour où il va rencontrer Julia, et se dévoiler plus qu'il ne le devrait... Et bien oui, je ne l'avais jamais lu, il faut dire que je n'ai jamais été trop fan de romans de SF et d'anticipation. J'avais peur ici de me retrouver devant un texte hermétique, trop porté sur son idéologie et sur ce qu'il avait à démontrer. Et bien pas du tout, c'est un vrai roman, accessible, mais surtout glaçant dans son contenu. Winston se retrouve broyé par un système sans issue, et cela fait vraiment peur. Et réfléchir...DD78
Vote: 
4
Average: 4 (1 vote)

Quel plaisir de retrouver de nouveau toute la famille Malaussène avec ce quatrième tome de la série, "Monsieur Malaussène" ! Benjamin est toujours raide dingue de sa Julie, mais un peu inquiet quand même de la future arrivée du petit bouc émissaire qu'elle porte en elle. Enfin, avec le retour de sa mère devenue muette, une cinémathèque à hériter, un chirurgien écorcheur de prostituées tatouées, et la diffusion du film unique à préparer, il n'a pas de quoi s'ennuyer... Comme toujours, Pennac nous emporte dans sa douce folie rocambolesque, avec ses personnages déjantés, ses situations improbables, son enquête policière immuable, et encore et toujours le quartier de Belleville si cher à son coeur. Par contre j'ai trouvé que cette fois-ci l'histoire peinait à démarrer, pour après traîner en longueur sur plus de 500 pages. Peut-être un essoufflement ? Tant pis, je lirai le tome 5 pour être sûr !
Vote: 
3
Average: 3 (1 vote)