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Il y a de très (trop ?) nombreuses années, j’avais adoré le film de Francis Ford Coppola sur Dracula. Il donnait pour moi une autre version de l’histoire du vampire, et bon, il y avait Keanu Reeves aussi !! Maintenant que je me suis plongée dans la lecture du livre original, je comprends que le film lui est en fait très fidèle (à une exception amoureuse près !). « Dracula », de l’irlandais Bram Stoker, est un roman épistolaire : l’histoire commence avec les lettres et le journal de Jonathan, clerc de notaire envoyé en mission dans les Carpates chez un obscur comte transylvanien, afin d’y conclure l’achat d’une propriété londonienne. Si son professionnalisme lui fait mettre au début de côté les « bizarreries » de son hôte, il réalise peu à peu toute l’étrangeté du personnage, avant de se retrouver finalement face à sa terrible dangerosité. En parallèle, la belle Mina, sa douce fiancée, consigne également dans son journal son séjour chez sa richissime amie Lucy. Cette dernière se met cependant à avoir un comportement étrange, puis se retrouve atteinte d’une maladie inconnue… On est ici dans le roman victorien par excellence : on y retrouve la société anglaise so chic du XIXème siècle, mais aussi cette ambiance des bords brumaux de la Tamise un peu glauque. Certains trouveront le roman un peu long (plus de 600 pages), mais il est terriblement bien écrit, l’utilisation des lettres/journaux/articles de presse en facilite la lecture et le rend vite addictif. Je l’ai préféré à « Frankenstein », de Mary Shelley, que j’ai trouvé pour le coup un peu moins bien construit. Bref, un classique à découvrir !
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L'une des plumes historiques du magazine "Fluide Glacial" livre ses témoignages de mésaventures touristiques. Tirés de sa "période G.O." ou de ses simples souvenirs de périples touristiques, un régal d'humour...
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Une description tellement réaliste de la mondialisation, et de ses répercussions sournoises dans le quotidien d'une entreprise ! S'ensuit le témoignage édifiant du parcours du combattant d'un "volontaire à la réorientation professionnelle". Drôle et grinçant à la fois.
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Ce n'est pas souvent que je parle ici de mangas, mais j'ai bien apprécié "Le ciel pour conquête" de Yudori, alors je partage ! Nous sommes dans la riche Hollande du XVIème siècle, où Amélie la bien-née a épousé un jeune marchand fortuné. C'est loin d'être l'amour fou, la jeune femme s'ennuyant profondément dans une société qui malgré son statut ne lui apporte que peu de droits. Ce sont le ciel et ses oiseaux qui la font rêver, et lorsque son époux part seul pour un long voyage, elle se laisse porter par son imagination… J'ai dit qu'il s'agissait d'un manga, mais dans la version luxe : roman graphique à la jolie couverture, l'objet est beau. Ce que j'ai surtout aimé, c'est l'originalité de l'histoire, dans un lieu et une période pas si souvent évoqués que cela dans mes lectures, et avec une héroïne là non plus pas très sympathique. Amélie est pourtant en avance sur son temps, se révoltant contre sa condition de femme qui même riche ne valait pas grand-chose à l'époque. J'ai bien aimé le dessin (assez classique il faut bien le dire), et j'aurais adoré qu'il soit coloré. Bref, une petite pépite graphique originale.
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Je ne suis pas trop fan de ces romans autour de l’Holocauste, qui à mes yeux vulgarisent l’innommable. Je n’ai donc pas lu « La bibliothécaire d’Auschwitz » d’Antonio Iturbe, mais quand je l’ai vu en album graphique, je me suis dit pourquoi pas finalement. L’histoire est bien évidemment poignante, et m’a fait découvrir un aspect du camp que je ne connaissais pas : le block BIIb. Ces baraquements spécifiques ont en effet accueilli plusieurs milliers de personnes qui ont « profité » d’un traitement particulier : les familles n’y ont pas été séparées, et elles ont pu garder leurs effets personnels. Mais ne vous détrompez pas, aucun humanisme là-dedans, c’était uniquement dans le but de leurrer les visites d’organismes extérieurs et de masquer les massacres d’à côté… Nous y suivons l’histoire extraordinaire d’Edita, alors jeune fille de 14 ans, qui pour tromper son ennui et sa peur s’est vue attribuer la garde de 8 livres, récupérés par miracle au milieu de toute cette horreur. Elle s’y consacrera entièrement, réussissant ainsi à garder un semblant de normalité pour les enfants du block, même si malheureusement, cela ne les sauvera pas… Un beau récit tiré des mémoires de la vraie Edita, ce qui en fait un témoignage inestimable qui permet de ne pas oublier. Le graphisme est coloré et permet aux plus jeunes d’aborder le sujet sans les traumatiser. Bref, une belle réussite.
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Dernier tome de sa série autobiographique, "L'arabe du futur 6" a un triste goût de fin. J'ai aimé découvrir cette jeunesse hors-norme au Moyen-Orient, au sein d'une famille aux origines si différentes ; cette analyse fine des différences entre les modes de vie de ces sociétés, bien cachée derrière l'humour et l'innocence de l'enfance ; et puis ces histoires de famille, si terribles, qui trouvent ici leur dénouement doux-amer. Merci Mr Sattouf d'avoir partagé tout cela avec nous.
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Maintenant que je l'ai lu, je comprends mieux pourquoi "Zaï zaï zaï" est considéré comme le meilleur album de Fabcaro : l'absurde est poussé ici à son paroxysme, à travers cette invraisemblable chasse à l'homme pour une carte de fidélité non présentée, et l'ensemble est très drôle. On reconnait bien le coup de crayon du dessinateur, assez minimaliste je trouve, ce qui met d'autant plus en avant le contenu des bulles, et donc fait d'autant plus rigoler. Bref, une grande réussite !
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Céleste a été la fidèle gouvernante de Marcel Proust. A l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain, Chloé Cruchaudet à la fois nous brosse le portrait de cette femme à l'ombre du grand maître mais également nous donne l'envie de se (re)plonger dans l'oeuvre de Proust. Les dessins aquarellés dans des tons doux sont magnifiques, et s'attachent à transmettre les attitudes des personnages, entre l'exubérance de dandy de l'écrivain et la raideur de Céleste. Une histoire prévue en deux tomes, vivement la suite !
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Je termine bien cette année avec la découverte du roman graphique « Céleste, bien sûr, Monsieur Proust », tiré des mémoires de la femme de chambre du célèbre écrivain. Ce terme est cependant bien trop réducteur pour décrire la place que cette jeune provinciale a tenu dans la vie de l’auteur, se pliant à ses volontés les plus farfelues, sachant être à son écoute et lui proposant une aide bien différente que ce que son riche milieu pouvait lui proposer. J’ai beaucoup aimé le graphisme, les dessins étant posés sans cadre sur la page, sublimés par la finesse de l’aquarelle, ainsi que les couleurs, mélange de pastels violet et vert en cohérence avec les tendances de l’époque. Je ne savais pas que Céleste avait pu transmettre ce témoignage sur ce monstre sacré de la littérature française, elle le fait en plus avec sa sincérité de femme provinciale d’origine paysanne, et cela n’en est que d’autant plus touchant. Bref, un bien beau livre, vivement la 2ème partie.
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