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J'ai tout d'abord craqué sur la couverture de "En attendant Bojangles", d'Olivier Bourdeaut, et puis il s'est trouvé que cela a été un des best-sellers de l'été, alors je me suis lancée !!! Lancée dans les danses frénétiques et langoureuses d'Hortense et de son époux, enfin là j'ai choisi Hortense, mais en fait la belle est affublée par son amoureux d'un nouveau prénom tous les jours afin de ne pas sombrer dans la routine. De toute façon elle ne risque pas d'y sombrer, dans la routine, vu qu'elle est fantasque, imprévisible, délurée, imaginative et merveilleuse aux yeux de son petit garçon, qui est le narrateur de ce roman. Mais de leur coté, les médecins la considèrent plutôt comme hystérique, schizophrène, bipolaire, bref, folle... C'est donc ici un livre sur l'amour fou : l'amour d'un homme pour une femme qu'il sait particulière mais qu'il accompagnera et protégera jusqu'au bout ; et fou au sens propre comme au figuré, ce qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de personnages et de situations cocasses et/ou dramatiques. Bref, un livre un peu inclassable, mais fort et touchant.
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Voici un livre qui sort de l'ordinaire, difficile à classer dans une catégorie définie. Livre sur l'amour en soi (en soie ?) et sur l'amour de la vie, la saine libido, la jouissance et la tristesse d'être heureux. Une sorte de fado français, donc. La vie telle qu'elle est parfois, sombrement lumineuse et/ou éblouissamment triste. Le récit est dense, intense, vibrant et captivant. Je suis resté un moment, la dernière page achevée, immobile. Je conseille, pour parachever la saveur de la lecture, d'écouter immédiatement après, la chanson dont il est question dans le livre : "Mister Bojangles" interprétée par Nina Simone. Ceci permettra, au choix, de revenir doucement sur terre, ou alors de rester planer un peu si on est tard le soir.
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C'est un de mes rendez-vous lecture incontournables chaque année : le dernier Camilla Lackberg. Non pas que le contenu en soit transcendant (c'est même un peu toujours la même chose), mais par contre c'est un plaisir de retrouver les personnages que je suis depuis maintenant 9 tomes. Dans le dernier en date, "Le dompteur de lions", Erika enquête cette fois-ci pour son prochain livre sur une femme ayant égorgé son mari et séquestré sa fille comme un animal, pendant que son chéri le policier Patrick se retrouve lui face à des enlèvements de jeunes filles. le problème ? Elles ont subi de terribles mutilations... Comme d'habitude, les 2 trames vont se retrouver mêlées, et Erika va pouvoir donner de sacrés coups de main à son époux. Rien de nouveau donc chez Camilla Lackberg, mais le suspense est savamment distillé tout au long du livre et en rend sa lecture captivante. J'attends le tome 10 !
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“Le dimanche des mères”, c’est ce jour particulier en Angleterre où les domestiques des grandes maisons avaient le droit exceptionnel de prendre leur journée afin de rendre visite à leurs familles. Et dans ce pays douloureusement touché par la 1ère guerre mondiale, cela n’était pas rien. Graham Swift choisit de se pencher plus particulièrement sur le personnage de Jane, jeune femme de chambre, qui profite elle aussi de cette belle journée de 1924. Mais ce que ses patrons ne savent pas, c’est que Jane est orpheline, et va en fait rejoindre secrètement le fils de leurs amis, dont elle est depuis quelques temps la maitresse. La jeune domestique pénètre donc pour la première fois dans la demeure de son riche amant, mais aussi pour la dernière : Paul doit se marier quelques jours plus tard... Malgré ce pitch assez romanesque, le livre est en fait bien plus profond que cela : il décrit un monde destiné à disparaitre, où une jeune femme décide de braver discrètement les interdits. La lecture peut au début paraitre creuse, mais gagne peu à peu en profondeur au fur et à mesure que le personnage de Jane s’étoffe. Et on est finalement surpris par le chemin où nous mène cette histoire. Bref, un petit moment de délicatesse toute british pour les fans d’un temps révolu.
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“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant... Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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Si vous voulez vous plonger dans des expéditions sur une mer souvent violente, la fatigue, le sel, les odeurs d'entrailles de poisson, le goût du sang, la course à la bière et autres alcools dans les bars enfumés, sans vraie explication du pourquoi de cette fuite effrénée, phrases courtes et rarement poétiques, allez-y. Personnellement je suis restée sur ma faim.
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